
Selon les informations rapportées par L’Observateur, Gora Fall est incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour depuis le 24 juillet. Il risque désormais de passer les cinq prochaines années de sa vie en prison, si le tribunal suit le réquisitoire du procureur. Les faits qui lui sont reprochés sont particulièrement graves : durant un mois, il aurait enchaîné et enfermé ses deux élèves dans un enclos avec des moutons, leur infligeant un traitement inhumain pour n’avoir pas versé la somme quotidienne de 300 francs CFA, lit-on dans Senenews.
Le 22 juillet, vers 22 heures, une dénonciation anonyme d’un habitant du quartier Mboudaye, à Joal, a alerté la gendarmerie. L’informateur expliquait que, depuis la Tabaski, deux jeunes talibés du daara de Gora Fall étaient enfermés avec des moutons, enchaînés et privés de nourriture, dans un enclos infect et hermétique. La descente des gendarmes a confirmé les faits. Les deux enfants, trouvés enchaînés au milieu des animaux et dans des conditions insalubres, ont été libérés et conduits à la pédiatrie du centre de santé de Joal. Quant à Gora Fall, il a été immédiatement arrêté et placé en garde à vue.
Lors de son procès, tenu ce mardi, le maître coranique a partiellement changé sa version des faits. À la barre, il a reconnu avoir puni les enfants en les mettant dans l’enclos, mais a nié qu’ils partageaient la même pièce que les animaux. Il a affirmé avoir déplacé les moutons et nettoyé l’espace avec du détergent avant d’y enfermer les deux garçons, qu’il qualifie de « fugueurs ». Toujours selon L’Observateur, Gora Fall a également nié avoir exigé le paiement des 300 francs CFA par jour, tout en déclarant qu’il ignorait que ces pratiques étaient interdites par la loi sénégalaise.
Ses propos ont été immédiatement contredits par les deux talibés, aujourd’hui réinstallés chez leurs parents à Thiès et à Nianing. A. Diagne (9 ans) et A. Diop (10 ans) ont affirmé au juge qu’ils n’avaient droit qu’à un seul repas par jour, ce qui les poussait à se nourrir d’aliments destinés au bétail pour survivre. Ils ont également révélé avoir subi régulièrement des coups et autres châtiments corporels.
Face à ces révélations glaçantes, le procureur de la République, visiblement indigné, a demandé une requalification des faits en privation de nourriture et coups et blessures volontaires ayant entraîné des blessures. Il a requis, comme le rapporte L’Observateur, une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme contre Gora Fall.
L’avocat de la défense, pour sa part, a plaidé en faveur d’une « application bienveillante de la loi ». Le délibéré a été fixé au mardi 26 août.
Le 22 juillet, vers 22 heures, une dénonciation anonyme d’un habitant du quartier Mboudaye, à Joal, a alerté la gendarmerie. L’informateur expliquait que, depuis la Tabaski, deux jeunes talibés du daara de Gora Fall étaient enfermés avec des moutons, enchaînés et privés de nourriture, dans un enclos infect et hermétique. La descente des gendarmes a confirmé les faits. Les deux enfants, trouvés enchaînés au milieu des animaux et dans des conditions insalubres, ont été libérés et conduits à la pédiatrie du centre de santé de Joal. Quant à Gora Fall, il a été immédiatement arrêté et placé en garde à vue.
Lors de son procès, tenu ce mardi, le maître coranique a partiellement changé sa version des faits. À la barre, il a reconnu avoir puni les enfants en les mettant dans l’enclos, mais a nié qu’ils partageaient la même pièce que les animaux. Il a affirmé avoir déplacé les moutons et nettoyé l’espace avec du détergent avant d’y enfermer les deux garçons, qu’il qualifie de « fugueurs ». Toujours selon L’Observateur, Gora Fall a également nié avoir exigé le paiement des 300 francs CFA par jour, tout en déclarant qu’il ignorait que ces pratiques étaient interdites par la loi sénégalaise.
Ses propos ont été immédiatement contredits par les deux talibés, aujourd’hui réinstallés chez leurs parents à Thiès et à Nianing. A. Diagne (9 ans) et A. Diop (10 ans) ont affirmé au juge qu’ils n’avaient droit qu’à un seul repas par jour, ce qui les poussait à se nourrir d’aliments destinés au bétail pour survivre. Ils ont également révélé avoir subi régulièrement des coups et autres châtiments corporels.
Face à ces révélations glaçantes, le procureur de la République, visiblement indigné, a demandé une requalification des faits en privation de nourriture et coups et blessures volontaires ayant entraîné des blessures. Il a requis, comme le rapporte L’Observateur, une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme contre Gora Fall.
L’avocat de la défense, pour sa part, a plaidé en faveur d’une « application bienveillante de la loi ». Le délibéré a été fixé au mardi 26 août.
Mame Fatou Kébé