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Homme à la bastonnade facile: Sa femme aux Urgences, un gendarme face au juge


Rédigé le Vendredi 5 Février 2021 à 19:28 | Lu 275 fois | 0 commentaire(s)



La comparution d’un gendarme pour les délits de coups et blessures volontaires, est rarissime. Et lorsque la victime n’est autre que l’épouse de ce même gendarme, cela a quelque chose de choquant.


Homme à la bastonnade facile: Sa femme aux Urgences, un gendarme face au juge
 
F. Dieng est la femme du pandore Ndiaye depuis plusieurs années. Un gendarme qui, d’après elle, ne rate jamais une occasion pour la battre. Ce, depuis qu’il a convolé en secondes noces. Selon la bonne dame, son mari ne manque jamais une occasion pour l’humilier devant les enfants et les voisins.

« Ma coépouse et moi ne vivons pas sous le même toit mais il n’empêche, Ndiaye n’a cessé de me battre sous les yeux de mes enfants et de tout le voisinage. Il me frappe tout le temps. Il fouille mes bagages lorsque je pars au boulot. Je ne sais pas si c’est de la jalousie… Toujours est-il que ses coups ont détérioré ma santé. Aujourd’hui, je respire difficilement.

J’ai des problèmes de santé graves qui nécessitent une chimiothérapie (...) En dépit de toutes les difficultés tés rencontrées au niveau du domicile conjugal, je n’ai jamais voulu le quitter. On m’a toujours conseillé d’être endurante et de me conformer aux prescriptions de la religion. Aujourd’hui, je suis confrontée à des problèmes de santé et je me prends entièrement en charge
», a-t-elle soutenu à la barre.

Pour expliquer son geste, le gendarme Ndiaye prétend que son épouse l’a insulté de mère devant son garçon et c’est pourquoi, il lui a donné une gifle.

« Elle m’a appelé un 12 décembre 2019 pour me dire qu’elle a des problèmes pour respirer ... Je ne crois pas qu’une gifle peut occasionner un problème de respiration. En tout état de cause, je regrette mon geste», s’est défendu le gendarme.

Pour Me Marième Dia, avocate de la partie civile, deux certificats médicaux faisant état d’une interruption temporaire de travail de dix et huit jours ont été versés dans le dossier. « Il tente de se soustraire à votre action en tentant de minimiser l’affaire, pour dire qu’il l’a tout simplement giflée. Elle a eu des éraflures aux bras et respire difficilement. Ce que M. Ndiaye ne vous dit pas, c’est qu’il ne rate jamais une occasion pour la battre presque à mort. Elle dit qu’il l’a battue à maintes reprises.

Elle est même partie à la Maison de Justice de Rufisque pour tenter de sauver son mariage en vain. Elle est aussi allée jusqu’à son supérieur hiérarchique un certain capitaine Diallo pour se plaindre de lui. Mais cela n’a servi à rien, il est coutumier des faits.

Sa première épouse est morte à cause de ses agissements. Actuellement, ma cliente est gravement malade car elle fait de la chimiothérapie. Elle a un traumatisme. Le prévenu croit qu’en tant qu’homme de tenue, il peut tout régler avec la force. Les faits sont constants. Je sollicite de nous allouer la somme de 3 millions FCfa, pour toutes causes de préjudices confondus
», a plaidé la robe noire.

Selon le procureur Saliou Ngom, les faits sont établis. « Je ne prends pas la parole pour dire autre chose que les faits sont établis. Il a dit qu’à la suite d’une altercation verbale, il a reconnu avoir levé la main sur sa femme. Je prends la parole pour insister sur deux choses. Compte tenu de la qualité du prévenu, qui est censé ne pas violer l’intégrité physique d’une personne (...)

En protégeant le corps humain, le législateur a voulu montrer l’importance qu’il donne aux droits des uns et des autres... Quand on est censé donner le bon exemple, on ne doit jamais violer la loi. Ce n’est bon ni pour vous, ni pour le corps auquel vous appartenez. Il a été démontré que le fait de battre sa femme est en passe de devenir une habitude chez lui.

J’invite le tribunal à retenir sa culpabilité, car je considère qu’on peut s’emporter humainement. Je considère son acte comme un faux pas. Il a servi sous les drapeaux durant de longues années. Il est un homme de loi et n’a jamais eu maille à partir avec la justice. Je requiers de le condamner à une peine assortie du sursis
», a requis le maître des poursuites.

L’affaire est mise en délibéré pour le 18 février prochain.




"Le Témoin"



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