
Ce n'est pas une question de feeling. On ne peut pas simplifier les choses comme ça, dire que c'est une question de feeling. Non ! Si par exemple, aujourd'hui, on sanctionne un camp, le lendemain, tout le camp sanctionné se retrouve au pouvoir, mais c'est une manière presque de trahir le vote des Sénégalais. Cela montre qu'on a aucun respect pour le choix des Sénégalais. Si les sanctionnés se retrouvent au pouvoir, à quoi sert la sanction ? A quoi sert le vote", s'interroge Fadel Barro joint au téléphone par Le Populaire. Le coordonnateur de Yen a marre de poursuivre : "On ne peut pas bénir la transhumance. (...) Il faut que les gens croient à des idéaux. Pourquoi quand quelqu'un quitte le pouvoir pour aller dans l'opposition, on ne parle pas de transhumance, parce qu'il n'y a pas de prairies. On parle de transhumance, parce que les gens ont tendance à aller là où il y a l'argent, simplement". "Moi, je pense que le chef de l'Etat essaie de bluffer les gens, il essaie de justifier une position qui n'est pas défendable. Il a appelé les gens à la rupture. Donc, la transhumance, il peut la théoriser, c'est son droit, mais il ne peut pas nous la vendre comme une valeur", conclut-il.