Monsieur le Ministre de l’Education Nationale
Madame le Ministre de la Famille et des Solidarités
Madame la Directrice Générale de l’Office National des Pupilles de la Nation (ONPN)
Monsieur le Directeur Général du Centre International du Commerce Extérieur (CICES)
Monsieur le Directeur Général de YAS
Monsieur le Directeur Général de l’Agence Sénégalaise de la Promotion Touristique (ASPT)
Monsieur l’Inspecteur d’Académie de Dakar
Chers religieux ici présents Oustaz Alasane Mbaye et Frère Mathieu
Mesdames et Messieurs les membres du corps enseignant et de la communauté éducative,
Mesdames et Messieurs les parents d’élèves
Chers élèves
Je tiens, à l’entame de mon propos, à saluer l’engagement à nos côtés du Gouvernement, de partenaires, de bonnes volontés, pour commémorer cette Journée de l’Enfant Africain.
Un engagement qui traduit l’importance accordée à l’Enfant, appelé à assurer la relève, en encourageant la connaissance et la protection de ses droits.
C’est donc avec un immense plaisir et un regain de motivation pour cette noble cause qu’est la promotion et la protection des droits de l’Enfant, que je communie avec vous, en cette journée du 16 juin, symbolique et significative à plus d’un titre.
Symbolique et significative, parce qu’elle est organisée chaque année, depuis le 16 juin 1991, par une décision de l'Organisation de l'Unité Africaine (actuelle Union Africaine), en souvenir du massacre de centaines d’enfants, par le pouvoir de l’apartheid , le 16 juin 1976, lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud).
En effet, le 16 juin 1976, des milliers d'étudiants sud-africains manifestent à Soweto contre l'imposition de l'afrikaans comme langue d'enseignement dans leurs écoles.
Une manifestation violemment réprimée par la police, tuant et blessant de nombreux enfants.
Chers élèves,
Très jeune, à votre âge, en 1986, à l’âge de 14 ans, j’eus le privilège et l’honneur de participer à ce combat, en remportant un Concours national de chant, en interprétant la chanson Soweto, écrite par feu mon père Laye Bamba SECK, en hommage et en soutien aux enfants de Soweto mais aussi pour la protection de tous les enfants et le respect de leurs droits.
En 1991, l'OUA institue donc la Journée de l'Enfant Africain qui est une occasion offerte, chaque année, à cette date du 16 juin, pour se souvenir du drame dont furent victimes des enfants, sensibiliser le public aux défis auxquels sont confrontés les enfants africains à savoir l’inégalité, la pauvreté, les conflits et le manque d'accès à l'éducation, promouvoir les droits des enfants et encourager des actions pour améliorer leurs conditions de vie.
Journées de plaidoyer et de sensibilisation, marches, concerts et diverses activités éducatives, artistiques et citoyennes, se tiennent chaque année, à travers le continent, pour commémorer cette journée et discuter des problématiques relatives aux enfants.
C’est ainsi que depuis plusieurs années, en collaboration avec le Gouvernement, des institutions et organisations partenaires, des marraines et des parrains, l’association Lumière pour l’Enfance-Coumba Gawlo, joue sa partition, par une cérémonie comme celle qui nous réunit aujourd’hui dans cet espace de rencontres et d’échanges qu’est le Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal (CICES), comme ce fut le cas les années précédentes, au Théâtre National Daniel Sorano, à l’Ecole primaire du Camp Abdou Diassé où j’ai effectué une partie de mes études et ailleurs, par des activités de sensibilisation et de plaidoyer, la remise de prix et de cadeaux aux élèves, des dons en ordinateurs et autres matériels didactiques.
Cette initiative s’inscrit en droite ligne, de la décision de l’organisation continentale de consacrer chaque année une journée aux droits de l’Enfant Africain et de l’action de l’Etat et du Gouvernement du Sénégal pour la protection, l’épanouissement et la formation des Enfants.
Elle traduit mon engagement social et humanitaire, à travers mes prestations et productions artistiques mais aussi les projets et programmes de l’association Lumière pour l’Enfance-Coumba Gawlo, créée en 1991.
Les droits de l’Enfant sont en effet au cœur de nos préoccupations, de notre action, de notre combat.
Ils constituent une composante des droits de l'Homme « « visant la protection spécifique de l'enfant en tant qu’être humain à part entière » et « sont l’objet de plusieurs traités nationaux et internationaux, la Convention relative aux droits de l'Enfant (CIDE), adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 20 novembre 1989 ».
En effet, les jeunes ont droit à « une protection et à des soins attentionnés, au maintien d’un lien avec leurs parents, à une identité humaine, à la satisfaction de leurs besoins alimentaires fondamentaux, à une instruction financée par l’État, à des soins de santé, et à des lois pénales adaptées à leur âge et à leur développement.
Les droits de l’Enfant prennent donc en considération le caractère vulnérable et la nécessité de son développement.
Cette importance conférée aux droits de l’Enfant se reflète dans le thème proposé chaque année pour la Journée de l’Enfant Africain, et qui fait l’objet d’échanges en vue d’une meilleure connaissance, une appropriation et la protection des droits de l’Enfant.
Permettez-moi de rappeler certains de ces thèmes :
- Les orphelins, une responsabilité collective
- Protéger les enfants contre la violence
- Lutte contre la traite des enfants
- La participation de l'enfant
- Une Afrique digne des Enfants : appel pour une action accélérée en vue de leur survie
- Une éducation de qualité, gratuite, obligatoire et adaptée pour tous les enfants en Afrique
- L'action humanitaire en Afrique : les droits de l'enfant d'abord
- 30 ans après l'adoption de la Charte : accélérer la mise en œuvre de l'Agenda 2040 pour une Afrique propice aux enfants
- Élimination des pratiques néfastes affectant les enfants
- Les droits de l'enfant dans l'environnement numérique
- L'éducation pour tous les enfants en Afrique : l'heure est venue.
« Planification et budgétisation des droits de l'enfant : progrès et défis pour la mise en œuvre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant» thème retenu pour cette année 2025 par le Comité africain d'experts sur les droits et le bien-être de l'enfant (CAEDBE), met l'accent sur l'importance de l'intégration des droits de l'enfant dans les budgets nationaux et la planification des États africains, conformément aux engagements pris dans la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant.
Ce comité invite ainsi à « évaluer les progrès réalisés, identifier les défis et promouvoir des stratégies efficaces pour garantir que les droits des enfants soient pleinement pris en compte et financés ».
Cette cérémonie nous permet d’échanger autour des problématiques relatives aux droits de l’Enfant et de maintenir le cap sur la réflexion et l’action en vue de promouvoir davantage les droits de l’Enfant et de renforcer la mobilisation et les moyens de consolider et de renforcer les acquis, au service de l’Enfance.
Permettez-moi de lancer un appel aux jeunes et aux élèves, appelés à assurer la relève, pour les inviter à faire preuve de respect de nos valeurs, de civisme, d’engouement pour les études ou pour l’apprentissage de métiers pour ceux qui sont en formation professionnelle, de cultiver l’excellence que nous encourageons par la remise de prix aux meilleurs élèves des établissements retenus cette année dans le cadre de cette cérémonie.
Cette remise de prix est une manière de vous d’encourager et de vous féliciter et d’inviter ceux qui n’ont pas obtenu de prix cette année à travailler plus et mieux.
Je vous invite à la ponctualité et à la rigueur dans les études, à la persévérance pour répondre aux attentes de vos parents, de vos enseignants, de l’Etat, des institutions, organisations et bonnes volontés qui ne cessent de consentir d’immenses efforts pour vous encadrer, vous accompagner et vous soutenir.
Je vous encourager à ne manger aucun effort, pour demain, vivre dans des conditions adéquates et assumer pleinement votre devoir de citoyen, au service de votre pays, de votre continent, dans un monde où le savoir, le savoir-être et le savoir-faire, constituent des facteurs déterminants pour s’adapter aux réalités et mutations, à l’ère du numérique et de l’Intelligence artificielle.
Mesdames et Messieurs
Je puis vous assurer de ma disponibilité à poursuivre avec vous, au-delà de cette journée, ce combat pour la cause des Enfants, que nous menons ensemble depuis plusieurs décennies, comme nous par ailleurs pour le Femmes et les couches les plus vulnérables de la population, au Sénégal et dans d’autres pays africains.
C’est sur cet engagement renouvelé, que je voudrais conclure mon propos, en vous remerciant de votre présence à cette cérémonie.
