Contribution] Respect de la libre administration des collectivités territoriales : l’État doit s’en tenir au cadre républicain

Pourtant, nous constatons avec préoccupation l’intensification de missions de contrôle de l’État au sein de plusieurs communes — pas moins de seize ces dernières semaines. Si le contrôle de légalité, la transparence et l’évaluation de la gestion publique sont nécessaires, il convient de rappeler fermement que ce contrôle ne saurait en aucun cas se transformer en une reprise en main administrative ou politique.

Le droit au contrôle ne doit pas devenir un instrument de tutelle déguisée, ni une arme d’intimidation à géométrie variable. Toute dérive en ce sens constituerait une entorse grave à l’esprit de la décentralisation, une atteinte à la démocratie locale, et une remise en cause de la souveraineté des conseils municipaux issus du suffrage universel.

Nous appelons l’État à la retenue, au respect strict des textes, et à un accompagnement républicain des collectivités, basé sur la transparence, la loyauté institutionnelle et le respect mutuel. Les communes ne sont pas des sous-préfectures. Elles sont des espaces de souveraineté populaire, gérés par des élus responsables, comptables devant les citoyens, et non devant une administration centrale intrusive.

En consolidant la décentralisation, nous renforçons la démocratie. En la fragilisant, nous ouvrons la porte aux dérives autoritaires. Le Sénégal mérite une gouvernance équilibrée, juste et respectueuse de ses principes fondamentaux. Cordialement le coordinateur national des jeunes de RR Renaissance Républicaine

Monsieur Ibrahima Sylla