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Conseil des Ministres : Les nouveaux chantiers de Mohammed VI


Rédigé le Lundi 20 Octobre 2025 à 13:51 | Lu 73 fois | 0 commentaire(s)



Le Conseil des Ministres présidé ce dimanche par le Roi Mohammed VI affirme une consolidation du modèle d’État équitable tout en répondant, en filigrane, aux aspirations d’une jeunesse en quête de justice sociale, d’emploi et de confiance dans les institutions.


"Le Conseil des Ministres VI a fixé les grandes orientations du projet de loi de finances 2026 et validé une série de réformes organiques. Au-delà de l’économie, ce Conseil cherche à consolider les fondements d’un État social rénové et à restaurer la confiance dans la représentation politique.

Les décisions issues du Conseil des ministres du 19 rappellent la méthode Royale : replacer les revendications de la jeunesse – emploi, équité, justice sociale – dans une perspective de réforme graduelle et institutionnalisée

UN PLF 2026 CONSTRUIT AUTOUR DE QUATRE PILIERS DE STABILITÉ

Le Projet de loi de finances (PLF) 2026, tel qu’exposé par la Ministre de l’Économie et des Finances devant le Souverain, s’inscrit dans une conjoncture marquée par des incertitudes mondiales, mais avec une croissance nationale retrouvée, estimée à 4,8 % en 2025, une inflation maîtrisée à 1,1 % et un déficit budgétaire ramené à 3,5 % du PIB.

Le texte repose sur quatre axes majeurs : la consolidation des acquis économiques, la relance territoriale, le renforcement de l’État social et la poursuite des réformes structurelles. Ces priorités s’inscrivent dans la continuité des discours du Trône et d’ouverture parlementaire, dont le fil conducteur reste la réduction des inégalités et la valorisation du travail productif.

Ainsi, la première orientation vise à renforcer la dynamique de l’investissement, notamment privé, par la mise en œuvre intégrale de la Charte de l’investissement et de l’Offre Maroc Hydrogène Vert, tandis que des dispositifs d’appui technique et financier seront déployés pour les TPME, identifié comme principal levier d’emploi.

JUSTICE TERRITORIALE ET COHÉSION SOCIALE

Le deuxième axe du PLF 2026 traduit une volonté de reconstruction du lien territorial. À travers la nouvelle génération de programmes de développement intégré, Rabat entend transformer les doléances sociales en politiques concrètes : soutien prioritaire aux zones enclavées, valorisation des spécificités régionales et lancement de plans d’aménagement ciblés pour les centres ruraux émergents.

Le troisième pilier, lui, consolide l’État social. Le budget global affecté à la santé et à l’éducation atteindra 140 milliards de dirhams (MMDH), avec 27 000 postes budgétaires supplémentaires. Dans la santé, les chantiers structurants (CHU d’Agadir, Laâyoune, Rabat, Béni Mellal, Guelmim et Errachidia) s’inscrivent dans la promesse d’une offre de soins plus équitable. Dans l’éducation, la généralisation du préscolaire et l’amélioration des services d’appui visent à réduire les fractures sociales et générationnelles, alors que les mobilisations de la jeunesse ont mis en lumière un profond désenchantement vis-à-vis de l’école publique.

Les aides directes, la revalorisation des montants destinés aux enfants et l’intégration progressive de nouveaux bénéficiaires dans les régimes de retraite et d’indemnité pour perte d’emploi prolongent la mise en œuvre du chantier royal de la généralisation de la protection sociale, désormais au centre du pacte de stabilité sociale.

GOUVERNANCE ET MORALISATION

Mais c’est la dimension politique du Conseil des ministres qui confère à cette séquence toute sa portée symbolique. En approuvant deux projets de loi organique relatifs à la Chambre des représentants et aux partis politiques, le Roi envoie un signal de moralisation du champ partisan et électoral.

Les futures élections législatives devront exclure toute personne condamnée pour fraude ou atteinte à la probité, et les peines seront durcies contre toute manipulation du scrutin. Ces dispositions traduisent la volonté royale de restaurer la confiance dans les institutions. Deux déverrouillages du champ politique sont à souligner : la possibilité de se présenter aux élections en tant que candidat libre et celle, désormais acquise, de créer de nouveaux partis. Des dispositions censées dynamiser la vie politique, dont la sclérose est plus que jamais dénoncée par l’opinion publique et particulièrement par la jeunesse dans la rue, avec du sang neuf : un ticket pour les jeunes de moins de 35 ans et une discrimination positive pour les femmes.

En parallèle, la réforme annoncée de la loi organique des finances et la restructuration des établissements publics renforcent le contrôle, la transparence et la performance, autant de valeurs que les mouvements citoyens réclament dans la gestion publique.

Le Conseil des Ministres du 19 octobre marque donc un moment charnière : celui où la monarchie, sans infléchir son cap, adapte sa stratégie pour répondre à une société en mutation rapide et dont les aspirations se manifestent davantage sur les réseaux sociaux que dans un cadre institutionnel.

La séquence actuelle s’inscrit dans un ajustement politique global, où l’État social, la rigueur budgétaire et la moralisation institutionnelle deviennent les trois piliers de la résilience du régime.”


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