Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS), a livré une analyse sans détour de la situation actuelle des médias sénégalais. Selon lui, la crise que traverse le secteur ne date pas de l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, mais remonte à la période de la pandémie de Covid-19.
« Tous les médias, quel que soit leur format, ont perdu entre 70 et 90 % de leur chiffre d’affaires durant la crise sanitaire », a-t-il rappelé. Une situation qui, selon lui, aurait pu être atténuée si l’État avait inclus les entreprises de presse dans les plans d’aide d’urgence. Malgré les 1 000 milliards de FCFA débloqués dans le cadre du fonds Force Covid-19, « rien n’a été octroyé à la presse privée », déplore-t-il.
Mamadou Ibra Kane revient également sur les négociations entreprises sous Macky Sall, qui avaient abouti à une demande d’effacement fiscal estimée à 10,5 milliards FCFA au 31 décembre 2023. « Cela ne représentait qu’1 % des fonds Covid. Si cette mesure avait été appliquée, la presse ne serait pas en si grande difficulté aujourd’hui », affirme-t-il.
Pour le président du CDEPS, la situation s’est aggravée avec l’arrivée du nouveau régime. Il dénonce une approche strictement fiscale : « On dirait qu’ils sont venus avec un plan de déstabilisation de la presse privée », accuse-t-il. Il rejette également l’idée selon laquelle les entreprises de presse refuseraient de s’acquitter de leurs impôts, soulignant qu’un dialogue avait été entamé sur ce point.
Mamadou Ibra Kane insiste sur la nécessité de reconnaître le rôle fondamental des médias dans le jeu démocratique. « La presse a contribué à l’alternance. Il faut avoir une compréhension du rôle qu’elle joue au-delà de la fiscalité. Une vision purement fiscaliste est une vision étroite », conclut-il.
« Tous les médias, quel que soit leur format, ont perdu entre 70 et 90 % de leur chiffre d’affaires durant la crise sanitaire », a-t-il rappelé. Une situation qui, selon lui, aurait pu être atténuée si l’État avait inclus les entreprises de presse dans les plans d’aide d’urgence. Malgré les 1 000 milliards de FCFA débloqués dans le cadre du fonds Force Covid-19, « rien n’a été octroyé à la presse privée », déplore-t-il.
Mamadou Ibra Kane revient également sur les négociations entreprises sous Macky Sall, qui avaient abouti à une demande d’effacement fiscal estimée à 10,5 milliards FCFA au 31 décembre 2023. « Cela ne représentait qu’1 % des fonds Covid. Si cette mesure avait été appliquée, la presse ne serait pas en si grande difficulté aujourd’hui », affirme-t-il.
Pour le président du CDEPS, la situation s’est aggravée avec l’arrivée du nouveau régime. Il dénonce une approche strictement fiscale : « On dirait qu’ils sont venus avec un plan de déstabilisation de la presse privée », accuse-t-il. Il rejette également l’idée selon laquelle les entreprises de presse refuseraient de s’acquitter de leurs impôts, soulignant qu’un dialogue avait été entamé sur ce point.
Mamadou Ibra Kane insiste sur la nécessité de reconnaître le rôle fondamental des médias dans le jeu démocratique. « La presse a contribué à l’alternance. Il faut avoir une compréhension du rôle qu’elle joue au-delà de la fiscalité. Une vision purement fiscaliste est une vision étroite », conclut-il.
