
Depuis quand le fait de couper de la paille est-il passible de châtiment corporel ? En tout cas, si l’on en croit l’activiste Guy Marius Sagna, c’est ce qui s’est passé en début de semaine, au village de BackBack, dans le département de Salémata, région de Kédougou. Le leader du Frapp, qui crie à une bavure et un traitement dégradant d’êtres humains, l’a révélé hier, dans une note consultée par «Vipeoples ». “Ce lundi 21 février 2022 à Back-Back, dans la commune de Médina Boyni (Oubadji), département de Salémata, région de Kédougou, trois enfants et le Pasteur d’une église sont allés couper de la paille pour confectionner des toitures de cases. Pendant cette coupe, ils ont été arrêtés par la Brigade de la Conservation de l’environnement du Parc national de NiokoloKoba. Ils ont été menottés, pendus aux arbres, la bouche attachée à une corde, puis tabassés de 10 à 19 heures», a relaté l’activiste qui n’a pas manqué de fustiger les méthodes anciennes des agents de la brigade de la Conservation du Parc de Nioloko-Koba. Poursuivant sa narration, Guy Marius Sagna indique : «Les enfants se sont retrouvés incapables de s’asseoir à tel point que l’un d’eux a été acheminé d’urgence à Kédougou pour une prise en charge aux urgences. J’ai vu les blessures infligées. Elles sont tout simplement horribles. Comment peut-on exercer un traitement aussi inhumain et dégradant à des personnes ? Traiter des animaux ainsi serait tout aussi inacceptable », tranche le célèbre activiste. Exprimant sa solidarité aux blessés et à leurs parents, le Frapp demande à l’État de prendre en charge les blessés. Mieux, les activistes réclament l’ouverture d’une enquête et une sanction contre les auteurs de ces actes.