Le Président Yaya Jammeh est finalement parti. Les présidents Abdoul Aziz et Alpha Kondé sont arrivés à le convaincre. La guerre tant redoutée n’a pas eu lieu et c’est heureux pour tout le monde. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer du dialogue. Un mauvais arrangement vaut toujours mieux qu’un bon procès nous disait-on. Rien ne vaut la guerre ! La paix est toujours mieux que la guerre. Les effets de la guerre sont ineffaçables dans les mêmoires. Dans un conflit, il faut certes parfois brandir la menace de la guerre pour intimider l’adversaire quand il n’est pas bien armé, mais il faut toujours privilégier le dialogue et créer les conditions de sa mise en œuvre .
Dans le conflit gambien, La stratégie de la CDEAO a payé : fermeté célérité dans la mise en branle du matériel de guerre et des hommes.
Tout est donc bien qui finit bien. La Gambie est seule face à son destin. Qu’Allah fasse que le Président Adama Barroh réussisse sa mission. Toute l’Afrique devra l’y aider car je ne le crois pas bien préparé à cette grande mission de gouverner un pays qui retrouve le concert des pays démocratiques 22 ans après le coup d’Etat qui mit fin au règne du Président Jawara, l’un des pères de l’indépendance de ce pays frère .
Les partenaires de la coalition qui l’a porté au pouvoir doivent aussi aider le Président et lui faciliter la tâche en ne le couvrant pas de critiques destructrices. Il lui faudra du temps pour connaître et comprendre l’Etat, pour s’acclimater, apprendre les rudiments de la gestion d’un État . La Gambie n’a pas beaucoup de ressources naturelles. Par contre, elle Compte beaucoup de cadres de haut niveau éparpillés à travers le monde. C’est peut-être pour eux le moment de revenir au bercail, pour travailler pour la mère-patrie.
C’est aussi le moment de tenter de nouveau la confédération avec le Sénégal. Il faut y préparer le peuple sénégambien et les deux États pour que cette fois-ci ça marche.
La Gambie et le Sénégal ont tout pour aller ensemble. La geographie, les langues parlées par les populations, une partie de l’histoire pré-coloniale, les réalités socio-économiques…
J’invite les présidents Macky Sall et Adama Barroh à y travailler d’ores et déjà pour que d’ici une dizaine d’années, La Confédération Sénégambienne soit une réalité .
Qu’Allah fasse que ce projet se réalise et qu’il veille sur le peuple sénégambien !