Crise Scolaire : Le gouvernement entre le marteau des enseignants et l'enclume des élèves


Rédigé le Mercredi 2 Février 2022 à 10:58 | Lu 104 fois | 0 commentaire(s)



Entre le marteau des enseignants qui ont décidé de paralyser le système scolaire pour exiger le respect des accords et l'enclume des élèves qui sont entrés dans la danse pour exiger eux aussi une issue qui leur permettra de retrouver les salles de cours, le gouvernement aura fort à faire pour se tirer d'affaire.


S'il y a un feu que le gouvernement doit impérativement éteindre avant qu'il ne se mue en brasier, c'est bien la crise qui affecte le secteur de l'enseignement. Aujourd'hui, face au jeu de ping-pong auquel s'adonnent gouvernement et syndicats d'enseignants, les potaches ont décidé de mettre les pieds dans le plat afin de pousser les belligérants à trouver une issue qui leur permettra de retrouver les salles de classe.

Aussi, voilà des jours qu'ils ont investi la rue pour inciter le gouvernement et les syndicats à trouver un terrain d'entente afin qu'ils puissent reprendre les cours. Car, depuis la rentrée scolaire, ils peinent à étudier normalement à cause du bras de fer auquel se livrent gouvernement et syndicats d'enseignants.

D'ailleurs, le Cusems (Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire) et le Saems (Syndicat des enseignants du moyen secondaire du Sénégal) continuent de paralyser le système éducatif. Pour leur 7e plan d’actions, ils ont décrété trois jours de débrayages depuis, lundi 31 janvier, mardi 1er février et aujourd'hui mercredi 2 février 2022, à partir de 9h.

Pour le jeudi 3 février 2022, il est prévu une grève totale. Il est aussi prévu dans leur plan d’actions, le «maintien du boycott de toutes les évaluations (évaluations harmonisées, devoirs et compositions du 1er semestre), des activités d’éducation physique et sportive et des activités de cellules pédagogiques».

Une situation qui handicape gravement les apprenants, qui depuis près de trois mois n'ont pas fait d'évaluations. Pour les élèves qui ont eu à faire des devoirs, les professeurs ont opté pour une rétention de leurs notes. Une situation qui a fini par excéder les potaches qui, depuis la semaine dernière, ont décidé d'envahir la rue pour crier leur ras le bol.

Les perturbations constatées ça et la et qui prennent de l'ampleur…

Aussi, le gouvernement doit, toutes affaires cessantes, essayer de désamorcer cette bombe en latence avant qu'elle n'explose. Et ce qui est déplorable dans cette situation est le mutisme des autorités.

Le Président Sall qui avait supprimé le poste de Pm pour être plus proche des populations, est tenu de régler ce problème en mode fast track. Car, il n’y a pas de problème plus important aujourd'hui que la crise qui sévit dans le secteur de l'enseignement. Et ce qui est à craindre aujourd'hui, est, qu'au rythme où vont les choses, il y ait des débordements dans les affrontements entre élèves et forces de l'ordre.

Comme il vaut mieux prévenir que guérir, l’État est tenu de trouver les solutions pour un retour à la normale de la situation. Et la seule solution actuellement, c'est de respecter les accords paraphés avec les enseignants ou de leur tenir un discours responsable.
Seulement, à force de renier sa parole, le gouvernement pourra-t-il les convaincre ? D'autant qu'ils ont épuisé toutes les voies de recours. Parmi les revendications, le système de rémunération avec un régime indemnitaire plus équilibré, plus juste revient comme une ritournelle.

Et selon Saourou Sène, secrétaire général du Saems, le gouvernement devait revoir «le système de rémunération des enseignants»

… Il risque d'y avoir du grabuge si elles se généralisaient dans tout le pays

Des réformes qui visent à corriger les iniquités et les injustices dans la fonction publique, «étant donné que sur 956 milliards de la masse salariale, les enseignants qui constituent 70% des effectifs en consomment moins de 12%», informe Saourou Sène.

Étant donné qu'en signant ces accords, le gouvernement avait jugé qu'ils étaient «réalistes et réalisables», il est quand même plus que temps qu'il trouve les arguments convaincants pour expliquer à ces «premiers bâtisseurs de la République» le pourquoi de ces disparités. Ensuite, pourquoi il est incapable de respecter ses engagements depuis des années, au moment où il mène grand train, au moment où l'argent public est dilapidé pour des dépenses de prestige, pour entretenir la clientèle politique, s'il n'est pas simplement détourné.

Parce qu'il semble que le moment est venu de crever l'abcès et que le point de non-retour est presque atteint. Surtout qu'avec l'irruption des élèves dans la crise, et les perturbations constatées çà et là et qui prennent de l'ampleur, il risque d'y avoir du grabuge si elles se généralisaient dans tout le pays. Éteignez le feu avant qu'il ne se mue en brasier !! Rapporte Vipeoples .


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