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Chaudes manifestations à Fatick : s’estimant victimes d’une discrimination, ce qu’exigent les étudiants de l’ USSEIN…


Rédigé le Mercredi 16 Juin 2021 à 12:51 | Lu 124 fois | 0 commentaire(s)



La capitale du Sine a encore connu une très chaude matinée ce lundi 14 juin 2021. Pendant plus de quatre tours d’horloge (de 9h aux environs de 14h), on a eu droit à de violents affrontements entre les éléments du Commissariat urbain de Fatick et les pensionnaires de l’Université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN).


Chaudes manifestations à Fatick : s’estimant victimes d’une discrimination, ce qu’exigent les étudiants de l’ USSEIN…
Lesquels, pour protester contre leurs conditions d’études qu’ils jugent exécrables, ont brûlé des pneus et érigé des barricades à plusieurs endroits de la Route nationale N°1, des environs du siège de l’agence de la Senelec jusqu’au pont situé à la sortie de la ville, en allant vers Kaolack.

Face à des manifestants très déterminés et bien préparés pour les affronter, les limiers ont eu toutes les peines du monde pour rétablir l’ordre et ainsi permettre aux nombreux automobilistes bloqués de pouvoir circuler convenablement.

Après un long face-à-face sur la Rn1, les étudiants qui avaient simultanément organisé leur mouvement d’humeur avec leurs camarades des campus de Kaolack et Kaffrine, ont investi les artères de la cité de Mame Mindiss pour continuer à semer le désordre.

Ainsi, sur le chemin du lycée Coumba Ndoffène Diouf pour déloger les potaches, les étudiants ont caillassé le flanc ouest de la luxueuse villa du chef de l’Etat Macky Sall, située le long du boulevard éponyme et où les stigmates sont encore visibles avec quelques vitres cassées.

Par la suite, ils sont allés faire sortir les élèves du Collège d’enseignement moyen (Cem) Khar Ndoffène Diouf avant de faire cap sur le centre-ville avec la ferme volonté de se rendre au commissariat pour faire libérer leurs 13 camarades appréhendés un peu plus tôt.

Contre vents et marées, les protestataires sont arrivés au portail du commissariat. Ils ont pu obtenir, aux environs de 14h, la libération de leurs camarades interpellés, en échange de l’arrêt des manifestations. L’après-midi, une dizaine de gendarmes étaient en faction devant la maison du président de la République.

Revenant sur leur plateforme revendicative, la coordinatrice des Amicales ressortissantes s’est vigoureusement offusquée contre la volonté prêtée aux autorités de l’Ussein de ne pas leur permettre d’accéder au Master.

«Les autorités de l’Université nous ont fait savoir qu’elles ne vont pas ouvrir le Master parce qu’il n’y a pas assez de professeurs titulaires pour cela», informe Maïmouna Sarr. Avant d’étaler toute sa colère :

«Quand nous nous inscrivions à l’Ussein en 2019, c’était pour le système Licence Master Doctorat (Lmd). Donc, nous n’allons pas accepter qu’on limite nos études au premier cycle. Nous sommes d’égale dignité que les étudiants des autres universités publiques.
Donc, il faut que les autorités permettent à ceux qui ont l’ambition d’aller au-delà de la licence de pouvoir le faire», a déclaré cette étudiante en Licence 3.

Qui, par ailleurs, a déploré, entre autres, la lenteur des travaux de construction des locaux de l’Ussein lancés en juillet 2019 pour une durée de 18 mois.
Interpellé sur la revendication des étudiants relative à leur inscription en Master, le Secrétaire général de l’Ussein a fait comprendre que leur université est d’abord confrontée à un problème d’infrastructure.

«Mais le problème n’est pas qu’infrastructurel. La condition la plus essentielle est d’ordre académique. Pour avoir des étudiants en Master, il faut avoir le ratio requis en termes d’enseignants pour l’encadrement et par rapport à cela, il revient aux instances académiques d’apprécier et de juger du moment opportun de l’ouverture de ces Masters», a expliqué Ousmane Niébé Diop.

Il a indiqué, par ailleurs, que leur ambition est de faire en sorte que l’Ussein puisse proposer des offres de formations jusqu’au doctorat, pourvu que les conditions soient réunies.

«Nous n’avons pas dit que nous n’allons pas ouvrir des Masters. Nous travaillons à réunir les conditions pour permettre à nos étudiants de pouvoir poursuivre leurs études le plus loin possible », a tenté de rassurer M. Diop.
Le Quotidien.


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