Bagarres entre membres de «Kekendo» et ceux de «Ndef Leng» : les étudiants exigent la dissolution de ces «gangs»


Rédigé le Dimanche 28 Mars 2021 à 13:06 | Lu 104 fois | 0 commentaire(s)



Condamnant ces incidents devenus répétitifs, les étudiants appellent les autorités à dissoudre tous les mouvements afin de mettre fin à ces «gangs» qui sèment la terreur dans le Temple du Savoir.


Bagarres entre membres de «Kekendo» et ceux de «Ndef Leng» : les étudiants exigent la dissolution de ces «gangs»
«Regrettable !» C’est ainsi que Moussa Soulèye Sy, étudiant au département de Géographie, qualifie les affrontements survenus au campus social de l’Ucad et qui ont occasionné plusieurs blessés.
Bouquin à la main et entouré de ses camarades, notre interlocuteur aborde avec prudence le sujet. «C’est trop risqué de parler de ces gens là. Ils sont dangereux, ils peuvent t’attaquer à tout moment », souffle Moussa Sy avant de pointer un doigt d’accusateur sur l’Etat qui aurait, selon lui, failli dans sa mission de garantir la sécurité.
«Ces affrontements résultent du laxisme des autorités qui devraient prendre les taureaux par les cornes et empêcher la prolifération de ce genre de mouvements à l’Université. Cela devait être fait dès la naissance du mouvement Kekendo en 2000. Malheureusement, il y a, aujourd’hui, de nombreux mouvements pour ne pas dire de «gangs» qui se forment au sein du campus. Le plus regrettable, c’est que la plupart des membres de ces mouvements ne sont plus des étudiants», fustige le géographe en herbe. Aussi, invite-t-il les autorités à assainir le campus en commençant par l’interdiction de tous les mouvements estudiantins.
Assis non loin de là, Amadou Tidiane Diallo, étudiant en master 1 au département de Russe, n’a rien perdu de l’analyse de son camarade. Pour lui, les affrontements d’avant-hier découlent d’une affaire de rivalités entre «gangs» à la quête des privilèges.
«Ces gens-là n’ont rien du véritable comportement d’étudiants. Ils passent leur temps à semer la terreur dans l’université sous le regard complice des autorités du Coud», accuse le jeune homme.
Une thèse que partage son colocataire qui préfère se prononcer sous l’anonymat. Rappelant que cette situation n’est pas nouvelle, notre interlocuteur renseigne que l’année dernière un étudiant a été bastonné vers 4h du matin dans sa chambre par le groupe «Kekendo».
A l’en croire, il revient à l’Etat de prendre ses responsabilités pour éradiquer les violences qui sont devenues récurrentes dans le Temple du Savoir.
«L’université ne doit pas être un champ de bataille ou un repaire de gangs. Il y a trop d’impunité au sein de l’Ucad. Ces types de clans à l’image de «Kekendo» poussent comme des champignons ; les autorités sont au courant, mais n’ont jamais essayé d’y mettre un terme», se désole-t-il avant d’appeler l’Etat à renforcer la sécurité des étudiants.
«Pourquoi ne pas installer une police universitaire ? Aujourd’hui, les étudiants sont en danger», s’émeut-il.
Etudiant en master 2 au département de Philosophie, Djiby Sow souligne que les bagarres entre étudiants ne constituent pas un phénomène nouveau. Cependant, il dénonce l’attitude irresponsable de certains étudiants qui veulent transformer le campus en une «Favelas» où se forment des gangs.
« Le Kekendo a toujours exercé sa domination au niveau du campus. C’est cela qui a conduit à la création d’autres mouvements comme Ndenf Leng. Ces deux mouvement se regardent en chiens de faïence depuis quelques temps», tonne Djiby Moussa Sow qui, cependant, ne manque pas de déplorer l’orientation du débat dans le traitement de l’information par certains medias.
«On a fait croire à l’opinion que cette bagarre opposait deux ethnies. Conséquence : les commentaires vont bon train. Certains hommes politiques essaient de tirer profit de cette affaire au moment où le Sénégal traverse une profonde crise politique», indique l’apprenti philosophe.
L’As



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