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Afrique: 2021, des rebondissements qui projettent une relance économique


Rédigé le Lundi 3 Janvier 2022 à 13:38 | Lu 180 fois | 0 commentaire(s)




Afrique: 2021, des rebondissements qui projettent une relance économique
31 Décembre 2021 ! C'est la fin d'une année riche en rebondissement. L’Afrique à l’instar de la communauté internationale a vécu une année rythmée par le COVID-19 qui s’est installé depuis l’année précédente. Avec son lot de morts, le continent a été mis à rude épreuve par une pandémie aux conséquences sanitaires, économiques et sociales.
 
Entre licenciements massifs pour cause économique, fissure sociale, affaissement des fondamentaux du Â« social leaving africain Â», le monde professionnel a tenté tant bien que mal de maintenir les contacts par la magie des technologies de l’information et de la communication.
 
Entre wébinaires et panels virtuels, l’inteligencia africain a poursuivi la recherche de stratégies face à une équation sanitaire. Une démarche qui a malheureusement buté sur la disponibilité des vaccins provoquée par l’égoïsme habituel des pays développés qui contrôlent les firmes pharmaceutiques et laboratoires et centres internationaux de recherche.

Malgré les sombres projections de l’OMS, l’Afrique a su résisté. Le continent fait partie des coins du monde ayant enregistré le moins de cas COVID-19 en dépit de la virulence de sars cov, delta ou omicron.

Après une pression menée par les instances internationales africaines, les vaccins arrivent finalement à compte-goutte dans le continent. Malgré ce tollé, la population traine toujours les pieds pour aller se faire vacciner.

En dépit de ces soubresauts et un contexte exceptionnel, certaines régions du continent ont renoué avec les vieux démons qui ont pour noms : instabilité constitutionnelle, crise politique, sécuritaire et humanitaire, changement climatique, montée en puissance des groupes extrémistes, entre autres.

En Afrique Central, comme un couperet, la mort du tout puissant Marchal Idriss Déby a surpris plus d’un. Avec le remplacement par son fils, l’armée continue de se maintenir au pouvoir et dicte sa loi.

La RDC, malgré une volonté de Félix Tshisekedi d’insuffler une nouvelle manière de gouvernance, le pays continue d’être secoué par les nombreuses incursions de groupes armées dans la région du Kivu.

Non loin, son homologue rwandais, Paul Kagamé continue de faire étalage de son leadership au niveau régional et africain.
En Centrafrique, malgré la persistance de l’insécurité avec la multitude d’attaques de groupes armées, la Cour pénale spéciale de la RCA va enfin son tenir procès pour crime contre l’humanité pour juger des dignitaires dont le nom est cité dans des actes de génocides.

Même son de cloche noté au Burundi qui continue d’enregistrer des cas de violations des droits humains malgré la volonté de la communauté internationale de remettre le pays dans une dynamique de redressement économique avec la levée des sanctions.

En Afrique de l’Est, la crise politique et la montée des tensions hantent le sommeil des populations à Mogadiscio.
Dans la même dynamique, le Soudan s’est enfoncé dans la spirale de violence politique qui s’est prolongée dans des affrontements tribaux. Malgré la restauration du premier ministre de transition, Abdallah Hamdok déposé par l’armée, l’accord signé par les parties prenantes peinent à passer au sein de la population qui réclament le retour des civils au pouvoir.

Le summum de la violence est noté en Éthiopie dans la région Tigré. Les rebelles qui ont montré leur force de frappe ont fortement secoué le régime d’Addis Abeba portant ainsi un sacré coup à la gouvernance du Premier ministre Abiy Ahmed.
La région méditerranéenne a vécu les rudes moments de sa diplomatie notamment avec la relation Maroc-Algérie qui a perdu le nord. Opposés sur plusieurs questions qui animent la géopolitique africaine, l’Algérie et la Maroc ont rompu leurs relations diplomatiques. En toile fonds figurent en bonne place la question du Sahara Occidental mais aussi le rétablissement des relations Maroc-Israël qui n’est pas du goût de l’Algérie.

Dans le voisinage immédiat, si les autorités libyennes de transition peinent à trouver la meilleure formule pour tenir la présidentielle à date échue, en Tunisie, Kais Saied s’est de manière unilatéral adjugé tous les pouvoirs entre ses mains. En Egypte, la police est épinglée pour le HRW pour violation flagrante des droits humains avec des exécutions extrajudiciaires.
En Afrique Australe, l’Afrique du Sud qui vient de perdre son mythique archevêque, Desmond Tutu pense toujours les plaies laissées par les émeutes anti- étrangers qui a enregistré de nombreux dégâts.

La Zambie quant à elle, a donné une leçon de démocratie à la face du monde avec l’opposant M. Hakainde Hichilema qui a remporté l’élection présidentielle.

A l’opposé, le groupe des Shebabs, affilié à l'État islamique, a continué sa saga dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique où ils ont pris de symbolique et très stratégique sites de gaz naturels.

Le Sahel, comme à l’accoutumé, a du mal à se départir de son statut de zone d’insécurité avec la monté en puissances des groupes djihadistes et la multitude de coups d’État. Le Mali comme la Guinée n’ont pas dérogé à la règle. Les populations semblent être acquises à la cause des militaires malgré la pression de la CEDEAO et la Communauté internationale dans son ensemble. Au même moment la France semble perdre du terrain avec la diminution de ses troupes dans des pays comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger où les populations développent de plus en plus des mouvements anti-français. Au bénéfice de la Russie qui étend ses tentacules avec sa société de sécurité privée Wagner qui offre ses services à des pays comme le Mali pour sécuriser ses zones de tension.

Au fil des attentats, le Burkina Faso est devenu ainsi la première cible des groupes armés qui, presque tous les mois, y perpétuent des attaques de terroristes. Tout le contraire de la région du Bassin Lac Tchad où Bokko Haram semble perdre du mordant sous les stratégies de riposte mises en place par des pays comme le Nigéria, le Cameroun, le Niger et le Tchad.
En Afrique de l’Ouest, la Cap-Vert, fidèle à sa tradition, a une fois de plus donner une leçon de démocratie au reste du continent avec une énième alternance démocratique.

Malgré ces tensions politico-sécuritaires évoquées plus haut, le continent a maintenu la flamme de l’espoir qui y jailli depuis ces dernières années. Les meilleurs taux de croissance sont toujours attendus dans le continent.

Sous l’impulsion de l’Union africaine (Ua), de la Banque Afrique de Développement (Bad) et de la Commission Economique pour l’Afrique (Cea), le continent garde le cap sur les objectifs d’électrification, de production agricole, d’industrialisation, de transport et libre circulation des personnes et des biens, de création d’emplois par le développement de l’entrepreneuriat et l’innovation, le développement du commerce intra-africain.

L’éclosion de startup dans différents domaines a été signification durant cette année qui s’achève. Le COVID-19 a fouetté l’ingéniosité des jeunes créateurs africains qui avec les moyens du bord ont mis à la disposition des outils pour lutter contre la pandémie.

La junte féminine n’a pas été en reste. L’aspect genre est désormais pris en compte dans tous les programmes de développement. Les recommandations du Sommet mondial sur le genre tenu en 2019 à Kigali et qui reprécisent la place des femmes dans cette dynamique d’émergence, connaissent un début de mise en œuvre encourageant.

2022, c’est le début d'un tout nouveau chapitre

Malgré un tableau plus ou moins reluisant pour 2021 en Afrique, l’espoir demeure et 2022 s’annonce sous de bons auspices. Le Fonds monétaire international (Fmi) projette un taux de croissance de 4% dans le. Ce qui renseigne sur la capacité de résilience dont nos économies ont fait montre.

Un état de fait renforcé par les plans de relance économique au niveau national et communautaire pour tirer les ficelles d’une Zone de libres échanges continentales africaines (Zlecaf) naissante.

Loin des tensions et crises institutionnelles notées ça et là, le continent voit sortir de terre des infrastructures révolutionnaires qui renseignent sur l’ambition des autorités politiques tenaillées par des populations aux exigences grandissantes.
C’est à l’image du Train express régional du Sénégal (Ter), les laboratoires qui ont fait part de leur volonté de produire des vaccins anti-Covid sur le sol africain... A cela s’ajoute le déploiement de la fibre 5G à la Côte d’Ivoire, les projections d’interconnexion routières, gazières, ferroviaires.

Le corridor Mombassa – Nairobi – Addis Abeba long de 500 kilomètres devrait voir le commerce entre ces pays multiplié par cinq.

Les mêmes attentes sont renouvelées avec  la renaissance du pont Kinshasa-Brazzaville qui est l’une des infrastructures d’intégration les plus importantes en Afrique Centrale.

Grâce au projet, le trafic actuel entre les deux capitales, estimé à 750 000 personnes et à 340 000 tonnes de fret par an, devrait passer à plus de 3 millions de personnes et à 2 millions de tonnes de fret d’ici à 2025.

A cela s’ajoute le projet de gaz naturel liquéfié au Mozambique qui à terme sera la plus importante réalisation de l’industrie pétrogazière en Afrique subsaharienne.

De retour de Glasgow pour les besoins de la COP 26, l’Afrique s’est plus qu’engagée à faire face aux défis des changements climatiques, socles du développement durable.

En dépit de ces ambitions affichées, l’Afrique devra faire preuve d’ingéniosité pour stopper la saignée provoquée par les flux financiers illicites, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme malgré les progrès réalisés dans ce sens. Le continent est également appeler à consacrer les investissements idoines dans sa jeunesse, la santé, l’entrepreneuriat féminin, entre autres, pour espérer réaliser la capture du dividende démographique retenue comme priorité dans l’Agenda 2063 de l’UA et celui 2030 de l’ONU avec les Objectifs de développement durable (Odd).

Un ensemble de problèmes à résoudre pour espérer venir à bout des attentes sur le plan création de richesse, lutte contre la pauvreté, création d’emplois, exploitation rationnelle et gestions équitables des ressources, lutte contre la corruption…
En attendant de faire face à ces multiples défis de développement, le continent s’apprête à vibrer au rythme de la Coupe d’Afrique des Nations de football (Can) au Cameroun.

Une grande messe qui sonne comme un test pour démontrer à la face du monde, surtout aux clubs européens, la capacité des Africains à organiser une fête aussi grandiose tout en respectant les mesures barrières édictées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
 
https://fr.allafrica.com
 



Source : https://www.lejecos.com/Afrique-2021-des-rebondiss...


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