Souleymane Téliko, «nous ne sommes d’aucun clan politique, ni d’aucune chapelle»


Rédigé le Mardi 10 Août 2021 à 12:52 | Lu 163 fois | 0 commentaire(s)



Les rapports entre l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) et la chancellerie ont été heurtés ces dernières années. Et l’ancien président de l’Ums, Souleymane Téliko, qui passait le flambeau à son successeur Ousmane Chimère Diouf, lors de l’assemblée générale élective de l’organisation, a vertement critiqué l’Exécutif qui, selon lui, cherche à réduire au silence toute voix discordante.


Souleymane Téliko, «nous ne sommes d’aucun clan politique, ni d’aucune chapelle»
Après deux mandats non renouvelables aux commandes de l’Union des Magistrats du Sénégal (Ums), le juge Souleymane Téliko a, au moment de passer le flambeau, peint un tableau sombre du fonctionnement de la justice.

Même s’il considère qu’elle est crédible, car dotée «de magistrats, femmes et hommes d’une compétence rare, une intégrité à toute épreuve», l’ancien président de l’Ums a fustigé l’attitude des autorités de l’Exécutif vis-à-vis des magistrats.

Afin de lever toute équivoque par rapport à l’attitude du magistrat, Souleymane Téliko souligne que l’obligation de réserve n’est pas un confinement au silence, encore moins la négation de la liberté d’expression.

«S’il peut arriver que, dans l’exercice de la liberté d’expression que leur consacre leur statut, les magistrats rament à contrecourant des positions dominantes, cela ne doit pas, pour autant, faire d’eux des adversaires désignés d’un quelconque régime. Je le dis ici avec force : nous ne sommes d’aucun clan politique, ni d’aucune chapelle, si ce n’est celle de la Justice que nous avons l’honneur et le plaisir de servir», martèle Souleymane Téliko.

Par conséquent, il invite les pouvoirs publics à comprendre qu’ils n’ont pas en face d’eux des adversaires, mais des acteurs responsables, soucieux de l’intérêt général et ayant à coeur de servir loyalement et dignement leur pays.

S’adressant à ses collègues, l’ancien président de l’Ums estime que le souci de préserver le fil du dialogue ne doit pas les conduire à cautionner ou à passer sous silence des violations de principes qui garantissent l’indépendance de la justice et l’épanouissement professionnel des acteurs.

«Dans notre office quotidien de magistrat, comme dans le cadre de l’exercice du mandat à la tête de l’Ums, nous devons, sous peine de trahir notre mission, éviter de faire prévaloir la crainte de déplaire sur le devoir de vérité et de justice », prévient-il.
L’As


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