Au Sénégal, la pêche est un secteur clé du tissu économique national. Premier poste d’exportation en 2016 avec 204, 43 Milliards de Frs CFA de recettes, le secteur traverse toutefois une crise sans précédent exacerbée par des rapports conflictuels entre la tutelle et les acteurs. Au nom de l’inclusivité, l’instauration d’une Plateforme nationale des Acteurs non étatiques des acteurs de la filière, est perçue comme un déclic. Sidya Diouf, Coordinateur interne et chargé du suivi-évaluation à la Direction des Pêches Maritimes (Dpm) au Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime, s’en réjouit. « L’atelier revêt une importance capitale pour le Ministère de la Pêche et de l’Economie Maritime, parce que depuis un certain temps, des années passées, nous sommes entrain de mettre en place une approche inclusive et participative des acteurs dans la gestion des ressources, le développement de la pêche Cette plateforme donc, va renforcer les liens entre les acteurs d’abord mais aussi entre l’administration et les acteurs, parce qu’il s’agira d’harmoniser les interventions au niveau des acteurs. Aujourd’hui, on sait qu’on a beaucoup d’organisations, il faudra penser à fédérer ces organisations en vue d’un objectif commun », a-t-il souligné.
Iréne Mingasson : « Les accords de pêche Sénégal –U.E ont un objectif de protection de la ressource » Cette initiative est soutenue par l’Union Européenne, partenaire économique stratégique de notre pays. La Cheffe de la Délégation de l’U.E a profité de l’opportunité que lui a offerte cette rencontre, pour aborder avec les acteurs, la brûlante question de l’accord de pêche liant les deux parties. « On se rend compte qu’il y a un certain nombre de dimensions qui doivent être clarifiées pour rassurer sur la philosophie, l’économie générale et les dispositions de ces accords. Je crois que nous commençons à le faire. Ces accords concernent finalement un nombre d’espèces très limité. On parle du thon, du merlu noir, on ne parle pas des petits pélagiques dans le cadre de ces accords. Ces accords ont un objectif de bonne gouvernance, de bien cerner, cibler, cadrer quelles espèces, quelles quantités devront pouvoir être pêchées, par qui et à quel moment. Ces accords s’inscrivent dans une dynamique de renforcement de la bonne gouvernance pour que la pêche soit durable, ils ont essentiellement un objectif de protection de la ressource », a indiqué, l’Ambassadrice, Iréne Mingasson.
Gaoussou Guéye plaide le développement d’une pêcherie thonière artisanale.
Le président de la Plateforme des Acteurs Non Etatiques de la Pêche en Afrique de l’Ouest, notre compatriote Gaoussou Guéye, ne dit pas le contraire, mais estime que le Sénégal gagnerait à développer la pêche thonière artisanale, ne serait-ce que pour en tirer des revenus. « A mon humble avis, même si le thon n’est pas consommé au Sénégal et c’est défini par des quotas, le Sénégal doit faire de telle sorte qu’on puisse développer une pêcherie thonière artisanale qui va profiter à notre pays, à la pêche artisanale. Et c’est très possible, parce qu’il y a certains pays où cette pêcherie thonière s’est développée. Je prends l’exemple du Ghana où ça se fait de manière artisanale et je suis convaincu que nos pêcheurs ont la perspicacité, le professionnalisme pour pêcher ce thon quelle que soit sa profondeur et il faut les accompagner », a fait valoir Gaoussou Guéye.
La mise en de cette plateforme nationale des acteurs non- étatiques de la filière pêche et aquaculture entre dans le cadre du Programme pour l’Amélioration de la Gouvernance Régionale des pêches en Afrique de l’Ouest. Le Pescao vise à renforcer la contribution des ressources halieutiques au développement durable, à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest. Spécifiquement, il s’agira d’améliorer la gouvernance régionale des pêches en Afrique de l’Ouest à travers une meilleure coordination des politiques régionales des pêches. Après l’étape des plateformes nationales et sous –régionales, les acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture, vont mettre en place une plateforme continentale, sous l’égide de l’Union Africaine.
Le Témoin
Iréne Mingasson : « Les accords de pêche Sénégal –U.E ont un objectif de protection de la ressource » Cette initiative est soutenue par l’Union Européenne, partenaire économique stratégique de notre pays. La Cheffe de la Délégation de l’U.E a profité de l’opportunité que lui a offerte cette rencontre, pour aborder avec les acteurs, la brûlante question de l’accord de pêche liant les deux parties. « On se rend compte qu’il y a un certain nombre de dimensions qui doivent être clarifiées pour rassurer sur la philosophie, l’économie générale et les dispositions de ces accords. Je crois que nous commençons à le faire. Ces accords concernent finalement un nombre d’espèces très limité. On parle du thon, du merlu noir, on ne parle pas des petits pélagiques dans le cadre de ces accords. Ces accords ont un objectif de bonne gouvernance, de bien cerner, cibler, cadrer quelles espèces, quelles quantités devront pouvoir être pêchées, par qui et à quel moment. Ces accords s’inscrivent dans une dynamique de renforcement de la bonne gouvernance pour que la pêche soit durable, ils ont essentiellement un objectif de protection de la ressource », a indiqué, l’Ambassadrice, Iréne Mingasson.
Gaoussou Guéye plaide le développement d’une pêcherie thonière artisanale.
Le président de la Plateforme des Acteurs Non Etatiques de la Pêche en Afrique de l’Ouest, notre compatriote Gaoussou Guéye, ne dit pas le contraire, mais estime que le Sénégal gagnerait à développer la pêche thonière artisanale, ne serait-ce que pour en tirer des revenus. « A mon humble avis, même si le thon n’est pas consommé au Sénégal et c’est défini par des quotas, le Sénégal doit faire de telle sorte qu’on puisse développer une pêcherie thonière artisanale qui va profiter à notre pays, à la pêche artisanale. Et c’est très possible, parce qu’il y a certains pays où cette pêcherie thonière s’est développée. Je prends l’exemple du Ghana où ça se fait de manière artisanale et je suis convaincu que nos pêcheurs ont la perspicacité, le professionnalisme pour pêcher ce thon quelle que soit sa profondeur et il faut les accompagner », a fait valoir Gaoussou Guéye.
La mise en de cette plateforme nationale des acteurs non- étatiques de la filière pêche et aquaculture entre dans le cadre du Programme pour l’Amélioration de la Gouvernance Régionale des pêches en Afrique de l’Ouest. Le Pescao vise à renforcer la contribution des ressources halieutiques au développement durable, à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté en Afrique de l’Ouest. Spécifiquement, il s’agira d’améliorer la gouvernance régionale des pêches en Afrique de l’Ouest à travers une meilleure coordination des politiques régionales des pêches. Après l’étape des plateformes nationales et sous –régionales, les acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture, vont mettre en place une plateforme continentale, sous l’égide de l’Union Africaine.
Le Témoin