Nécrologie : Jean-Paul Belmondo, « l’As des As » du cinéma français, est mort


Rédigé le Mardi 7 Septembre 2021 à 00:02 | Lu 328 fois | 0 commentaire(s)



Il avait joué avec les plus grands tout en séduisant un public populaire : « Bébel » avait 88 ans. Il était l’un des visages les plus reconnaissables du cinéma français de ces soixante dernières années. Jean-Paul Belmondo est mort ce lundi 6 septembre, à 88 ans, a annoncé son avocat, Me Michel Godest à l’AFP. « Il était très fatigué depuis quelque temps. Il s’est éteint tranquillement », a-t-il précisé.


Nécrologie : Jean-Paul Belmondo, « l’As des As » du cinéma français, est mort
« Aujourd’hui j’ai l’impression que toute la France est malheureuse, et je suis malheureux. » « C’est pour moi un vide, un vide terrible », a déclaré au micro de BFMTV Me Michel Godest, qui était devenu un ami proche de l’acteur. « C’est un gars qui était tellement positif. Je voyais en lui à la fois l’homme, le copain que tant de gens rêvaient d’avoir et à la fois le monstre sacré. C’était une relation particulière. »

Parmi des dizaines d’apparitions inoubliables au grand écran, citons ses rôles dans « A bout de souffle » (1960), « Un singe en hiver » (1962), « l’Homme de Rio » (1964), « Borsalino » (1970), « le Magnifique » (1973), « le Professionnel » (1981) ou « l’As des as » (1982).

Né en 1933, à Neuilly-sur-Seine, dans une famille d’artistes, d’une mère peintre et d’un père sculpteur, ce passionné de boxe de toujours avait plutôt prévu de s’orienter vers une carrière de sportif. C’est finalement la comédie qui l’attire et il intègre, à 19 ans, le Conservatoire d’art dramatique. Il connaît la consécration, en 1960, grâce à son duo avec Jean Seberg dans « A bout de souffle », le premier film de Jean-Luc Godard.

Touche-à-tout, Belmondo joue alors avec les plus grands cinéastes, de Jean-Pierre Melville (« Léon Morin prêtre ») à Henri Verneuil (« Un singe en hiver » et « Cent mille dollars au soleil »), en passant par Philippe de Broca (« l’Homme de Rio »), François Truffaut (« la Sirène du Mississippi ») et Alain Resnais (« Stavisky »). Sa carrière connaît un tournant au milieu des années 1970, avec un virage vers des films d’aventure à grand spectacle, où il se distingue en réalisant lui-même ses cascades. Dans les années 1980, les triomphes populaires s’enchaînent pour « Bébel » sous la direction de Georges Lautner (« le Professionnel ») et de Gérard Oury (« l’As des as »).

En l’espace de treize ans, Belmondo joue à quatre reprises dans le film le plus vu de l’année en France : « le Cerveau » (1969), « Peur sur la ville » (1975), « l’Animal » (1977) et « l’As des as » (1982). Il refuse, en 1989, le César du meilleur acteur qu’il avait obtenu pour son rôle dans « Itinéraire d’un enfant gâté », de Claude Lelouch.

Affaibli par un accident vasculaire cérébral, Jean-Pierre Belmondo s’était fait rare sur les écrans depuis les années 2000, ce qui ne l’avait pas empêché de récolter les plus grands honneurs du monde du 7e art, du Festival de Cannes en 2011 à la Mostra de Venise en 2016. En 2017, il avait fait l’objet d’un hommage de l’Académie des César, accompagné d’une longue et émouvante « standing ovation », en forme d’adieu à la scène.
S nouvelobs.com
 
 


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