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8e édition du Forum international de Dakar / Président Macky Sall : « Le continent africain devient un des épicentres du Terrorisme »


Rédigé le Lundi 24 Octobre 2022 à 22:33 | Lu 100 fois | 1 commentaire(s)



Le président de la République, Macky Sall a ouvert ce lundi, le 8e forum international de Dakar sur la Paix et Sécurité, placé sous le thème "L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté". Il considère que si le continent est devenu aujourd’hui, un des épicentres du terrorisme, c’est bien parce que le fléau est alimenté par la criminalité transfrontalière, la prolifération illégale des armes, les flux financiers et trafics illicites de tout genre et la participation de combattants étrangers. Des Etats, dit-il, sont menacés jusque dans leur existence, des vies humaines perdues au quotidien, des services sociaux de base détruits et plus de 30 millions de personnes restent réfugiées ou déplacées à l’intérieur de leur propre pays.


Le président de la République, Macky Sall a tenu d’abord, à remercier chaleureusement ses frères, Présidents Lourenço et Neves, d’avoir bien voulu rehausser de leur présence cette 8e édition du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, malgré leurs agendas chargés. Il s'est dit honoré de leur présence à Dakar.

En plus des pays amis qui participent régulièrement au Forum, le président de la République, Macky Sall, s'est dit ravi de recevoir cette année, une délégation saoudienne de haut niveau, conduite par Son Altesse Fayçal ben Farhan Al Saoud, Ministre des Affaires étrangères. Il a salué et remercié tous les hôtes et leur aésouhaite un agréable séjour au Sénégal. « J’exprime notre gratitude aux pays et institutions partenaires, pour leur soutien renouvelé au Forum de Dakar.

Le thème de cette 8e édition suggère de regarder la réalité du continent en face : expansion du terrorisme, conflits intra et inter étatiques, recrudescence des coups d’Etat, ingérence politico-militaire étrangère, et effets combinés du changement climatique, de la pandémie COVID-19 et de la guerre en Ukraine ; force est de constater que le tableau n’est pas reluisant 
», constate Macky Sall.

D’après lui, en posant la problématique des chocs exogènes, ils n’éludent pas pour autant les manquements, dont les solutions relèvent de la responsabilité, afin de favoriser les conditions minimales de paix et de stabilité propices au développement. Il en est ainsi des changements anticonstitutionnels de gouvernement, qui ont fait l’objet d’un sommet extraordinaire de l’Union Africaine en mai dernier. Quelle qu’en soit la forme, dit-il, ces pratiques ne sont pas acceptables. Elles ne peuvent pas servir de remède aux maux du continent. Au contraire, elles les aggravent et retardent sur le chemin du développement.

S’agissant du terrorisme en Afrique, il estime que ses multiples connexions avec l’extérieur, en font une partie intégrante du terrorisme international. « Si le continent est devenu aujourd’hui, un des épicentres du terrorisme, c’est bien parce que le fléau est alimenté par la criminalité transfrontalière, la prolifération illégale des armes, les flux financiers et trafics illicites de tout genre, et la participation de combattants étrangers. Des Etats sont menacés jusque dans leur existence, des vies humaines perdues au quotidien, des services sociaux de base détruits, et plus de 30 millions de personnes restent réfugiées ou déplacées à l’intérieur de leur propre pays », a révélé le Président Sall.

Pour le Chef de l’Etat, face au terrorisme, les Opérations classiques de paix des Nations Unies ont montré leurs limites. Des casques bleus attaqués jusque dans leurs propres bases, sans capacités significatives de riposte, ne peuvent assurément pas protéger des populations menacées par des groupes terroristes. « Comment d’ailleurs, maintenir la paix quand elle n’est même pas rétablie ? En vérité, c’est toute la doctrine des Opérations de paix qu’il convient de mettre à jour en intégrant pleinement la lutte contre le terrorisme, y compris en Afrique.
Comme je l’ai indiqué dans mon adresse à la 77e Session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le terrorisme qui gagne du terrain sur le continent, n’est pas qu’une affaire africaine. C’est une menace globale qui relève de la responsabilité première du Conseil, garant du mécanisme de sécurité collective, en vertu de la Charte de l’Organisation
 », rappelle-t-il.

L’inertie du Conseil de sécurité dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, porte en elle la défaillance du système multilatéral. Pour inspirer confiance et adhésion, le multilatéralisme doit servir les intérêts de tous. Autrement, il continuera de susciter la méfiance des uns, la défiance des autres et perdre ainsi la crédibilité et la légitimité attachées à son autorité. « Je salue, à ce sujet, la position éclairée de Sa Sainteté le Pape François. Dans son récent livre intitulé : « Je vous demande au nom de Dieu. Dix prières pour un futur d’espérance » le Saint Père constate avec justesse, que le multilatéralisme tel qu’il fonctionne, « ne répond plus aux nouvelles réalités »,et prône des réformes « pour faire retrouver aux organisations internationales, leur vocation primordiale de servir la famille humaine. »

Ailleurs, le Président Sall indique qu’il faut espérer que le Conseil consultatif de haut niveau, sur un multilatéralisme efficace, mis en place par le Secrétaire général des Nations-Unies, fera œuvre utile, en examinant des problématiques majeures telles que la paix et la sécurité, le climat, l’architecture financière internationale et l’espace numérique. « Cela dit, il urge pour nous, de rendre opérationnelle la Force africaine en attente (la FAA) et de financer de façon plus adéquate, le Fonds de la paix de l’Union Africaine. Nous ne pouvons pas compter sur le financement extérieur, pour assurer notre propre sécurité et bâtir une architecture de paix viable 

Aujourd’hui, il relève que les menaces à la paix et à la stabilité résident également, dans la crise économique profonde qui secoue le monde. Des millions de personnes n’arrivent plus à supporter le coût de la vie ; et d’autres basculent dans l’extrême pauvreté, sans espoir d’un lendemain meilleur. Ces circonstances exceptionnelles, prévient-il, appellent des mesures exceptionnelles. Ainsi, afin de soutenir les ménages et les entreprises, nombre de pays développés ont, à juste titre, passé outre des règles jusque-là taboues, en matière de limitation des subventions, de ratio d’endettement et de seuil du déficit budgétaire.

Dans la même logique de protection des ménages et des entreprises, il précise que pays ont également déployé des Plans de résilience économique et sociale.

A titre d’exemple, pour son Plan de riposte sanitaire, économique et social dans le contexte de la pandémie, le Sénégal a dépensé plus de 2 milliards de dollars auxquels, il a été récemment ajouté d’autres mesures de soutien aux populations, pour plus d’un milliard de dollars, comprenant notamment : des subventions au carburant, à l’électricité et au gaz ; la renonciation par l’Etat à d’importantes recettes fiscales pour éviter la hausse des prix des produits de première nécessité ; la revalorisation des salaires des agents publics et des transferts financiers en appui à 543 000 familles.

« Nous avons également lancé des concertations nationales afin d’envisager des mesures additionnelles de lutte contre la vie chère. Mais, pour des économies structurellement faibles et dépourvues de mécanismes financiers d’amortissement des chocs, les efforts internes restent insuffisants ; surtout que la situation s’est détériorée avec les graves menaces qui pèsent désormais sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, à cause de la pénurie de l’engrais et du renchérissement considérable de ses prix », souligne-t-il.

D’après Macky Sall, après l’émission des Droits de Tirage spéciaux en août 2021, l’Afrique continue de plaider pour la réallocation partielle de DTS de pays développés aux pays en développement éligibles et la mise en œuvre de l’Initiative du G20 de suspension du service de la dette (ISSD). « Je rappelle que les réallocations de DTS ne sont pas des dons. Mais, des prêts sous forme de liquidités que des pays détenteurs de ces droits allouent volontairement aux pays qui en ont besoin. Ce dossier est aujourd’hui dans l’impasse.

Quant à l’initiative du G20, il s’agit d’une suspension temporaire des paiements dus au titre du service de la dette publique bilatérale, afin de permettre aux pays bénéficiaires, de consacrer les ressources initialement prévues pour payer le service de la dette au financement de dépenses de résilience sanitaire, économique et sociale
 », clarifie-t-il.

Le Président Sall indique qu’il faut reconnaître et remercier les pays partenaires qui ont effectivement participé à la mise en œuvre de l’ISSD. Mais, pour l’essentiel, l’initiative ne mobilise pas encore suffisamment de pays créanciers pour produire les effets escomptés. Pis, alors qu’il s’agit d’un mécanisme officiel, agréé de façon consensuelle et transparente par l’instance habilitée, l’ISSD suscite la défiance des agences d’évaluation. Parce que, tout pays qui en sollicite le bénéfice, voit sa notation dégradée. Ce qui veut dire qu’il ne pourra plus accéder au marché du crédit, ou qu’il payera des taux d’intérêt plus élevés.

Ainsi, ce qui était censé être un cercle vertueux de solidarité, se transforme en un cercle vicieux. Tout se passe comme s’il y avait une supra gouvernance qui régule et censure les Institutions internationales. C’est l’une des incohérences de la gouvernance mondiale que nos pays ne cessent de dénoncer. « Le dernier volet que je voudrais aborder, concerne les dérives du numérique qui constituent aujourd’hui, une des menaces les plus sérieuses à la paix, à la sécurité et à la stabilité de nos pays ; menaces d’autant plus difficiles à combattre qu’elles sont diffuses et protéiformes », regrette-t-il.

Ainsi, à la cybercriminalité classique, insiste-t-il, s’ajoute la frénésie quotidienne des réseaux sociaux, devenus une fabrique massive de fake news et de manipulations. Le monde réel est à la merci d’un monde virtuel, qui répand à haut débit la tromperie, le populisme, le radicalisme, la haine et la violence ; autant de pratiques malsaines qui ne peuvent relever de la liberté d’opinion ou d’expression. « Au demeurant, droit et liberté vont de pair avec responsabilité. Nul droit, nulle liberté ne donne licence d’attenter à la liberté, au droit et à la dignité d’autrui ; ou de saper la cohésion sociale et la stabilité institutionnelle d’un pays. C’est dire qu’il y a urgence à renforcer les moyens de lutte contre la cybercriminalité. C’est la vocation de l’Ecole de cyber sécurité à vocation régionale de Dakar, qui est un produit du Forum de Dakar », souligne le Président Sall.

Dans le même esprit, il soutient qu’il est temps de règlementer les réseaux sociaux, pour en limiter les abus. « J’invite le Forum à réfléchir sur cette problématique urgente. Je félicite Mme le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, le Directeur général du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité, leurs équipes et les autres Services de l’Etat impliqués, pour la bonne préparation de cette 8e édition du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique », conclut-il.




1.Posté par eva le 25/10/2022 00:39
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