De retour sur le banc du Real Madrid jusqu’en juin 2022, Zinédine Zidane arrive en terrain miné. Au coeur d’un club merengue en crise, qui n’a quasiment plus rien à jouer d’ici juin. ZZ va devoir retrousser ses manches. Voici les chantiers qui l’attendent.
Sécuriser la Ligue des champions
Troisième de Liga, avec douze points de retard sur le Barça et cinq sur l’Atlético Madrid, le Real Madrid va devoir aussi regarder derrière d’ici la 38e journée du Championnat. Alavés, cinquième, est à dix longueurs. Les Merengue peuvent donc voir venir mais une qualification directe en Ligue des champions est indispensable pour le renouveau du Real de Zidane. Le calendrier peut inspirer à l’optimisme. Si ce n’est un déplacement à Valence lors du premier week-end d’avril et à Getafe (4e) à la fin de ce même mois d’avril, la route des coéquipiers de Raphaël Varane est plutôt dégagée.
Ressusciter Isco
Il faut le dire : l’Espagnol s’était éclaté sous Zinédine Zidane. Isco étant un des incontournables des campagnes de Ligues des champions victorieuses du club madrilène. Et depuis que le Français a quitté le navire, ce n’est plus vraiment la fête chez le milieu de terrain. Seulement cinq titularisations en Liga cette saison, et des rumeurs incessantes de transfert pour l’été prochain. Notamment en Angleterre. Le retour de ZZ pourrait bien tout changer pour l’international de 26 ans. Et c’est le Real qui pourrait en bénéficier tant avoir un Isco à son meilleur niveau est forcément un vrai plus.
Faire un audit interne
Zinédine Zidane risque de ne pas en revenir : en moins d’un an, les joueurs du Real Madrid ont perdu tout le crédit confiance qui avait permis au club de soulever trois Ligues des champions de suite. Les Espagnols du vestiaire n’ont par exemple pas été aidés par un Mondial en Russie catastrophique. Pour ensuite être en délicatesse lorsqu’il a fallu relancer la machine en club. Pour Zidane, le défi sera de prendre le pouls pour vite mettre le doigt sur les failles de ce Real.
Établir une (vraie) hiérarchie des gardiens
Titulaire dans les cages lors des trois Ligues des Champions remportées consécutivement, Keylor Navas est resté au Real malgré l’arrivée de Thibaut Courtois l’été dernier. Du coup, Julen Lopetegui puis Santiago Solari n’ont jamais vraiment établi de numéro un et de numéro deux (le Belge a joué 32 matches, le Costaricien 14). Or, maintenir une telle ambigüité n’est jamais bon, il suffit de voir ce que cela donne au PSG avec Alphonse Areola et Gianluigi Buffon. Établir une hiérarchie claire permettrait au titulaire d’avoir davantage confiance en lui et d’insuffler de la sérénité à sa défense. Exactement ce qui a cruellement manqué au Real cette saison, avec un Thibaut Courtois jusque-là extrêmement décevant.
Remobiliser les cadres
Si cette saison du Real Madrid est partie à vau-l’eau, c’est en partie parce que les cadres n’ont pas été à la hauteur. Cristiano Ronaldo parti l’été dernier, c’est Sergio Ramos qui est devenu le leader de l’équipe. Un leader gueulard qui a certainement trop usé de son autorité dans le vestiaire, et qui a divisé. Avec Zinédine Zidane dans le vestiaire, on se tait et on écoute. Suite au départ de son ami portugais, Marcelo avait la tête ailleurs, et ses envies de départ se ressentaient même sur le terrain. Pas sûr que ce genre d’attitudes passent avec Zidane. Enfin, Toni Kroos et Gareth Bale ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes sur le terrain. Avec un entraîneur « grand-frère » comme Zidane, leur passage à vide n’aurait certainement pas duré longtemps. On va vite le savoir.