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Vivez les minutes “choc” de la confrontation Bibo Bourgi-Bara Tall


Rédigé le Mercredi 24 Septembre 2014 à 17:14 | Lu 150 fois | 0 commentaire(s)



Libération en avait révélé des bribes mais, le moins que l’on puisse dire est que la confrontation entre Bara Tall et Bibo Bourgi devant les juges de la Commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Ci-Crei) a été particulièrement épique.


Tout dabord, les juges informent Bara Tall de la déposition faite devant eux par Bibo Bourgi le 14 ocobre 2013. A savoir : «La société Dahlia est une société de promotion immobilière qui a été créée, si mes souvenirs sont bons, en 2004. 
Elle a pour actionnaire la société Dahlia Limited qui dispose de 99,9% et le reste soit 0,01% est détenu par Souleymane Sy qui est mon collaborateur (…) Cette société devait développer un projet immobilier sur le terrain objet d’un bail avec l’Etat du Sénégal lequel a été transformé en cession définitive quelques années plus tard». 

Prié par les juges de confirmer ses déclarations, Bibo affirme : «Je confirme les déclarations et apporte une seule rectification à savoir que l’actionnariat de Dahlia Sa est détenu à 99,9% par Dahlia Ltd, 0,01% par Bara Tall et 0,01% par Souleymane Sy».Interpellé sur les déclarations de Bibo Bourgi, le patron de Jean Lefebvre Sénégal explique : «S’il s’agit de la société Dahlia Sa, au capital social de 10 millions de F Cfa, ayant son siège social 4, rue Léo Frobénus, Fann Résidence Dakar, Sénégal, je confirme avoir bien souscrit le 14 mai 2004 à Dakar à une action de 10.000 F Cfa. J’ai tenu lors de ma déposition à mettre à la disposition de la commission ledit certificat de souscription. Pour le reste, je ne puis affirmer ni infirmer la répartition du capital. En ce qui me concerne les conditions dans les- quelles cette société a été créée, je main- tiens mes déclarations faites devant la commission lors de mon audition le 12/02/2014». 

C’est le moment choisi par les juges pour s’intéresser à l’un des actionnaires de Dahlia Souleymane Sy. Qui plus, les juges font remarquer à Bibo Bourgi que le nom de cet actionnaire ne figure pas dans les statuts de la société où Dadlia Corporate Sa (998 actions), Bara Tall (1 action) et Guirane Ndiaye (1action) sont désignés comme étant les actionnaires. «Souleymane Sy devait avoir une action au titre de son poste d’administrateur. Je constate, d’après la liste des souscripteurs dont vous avez fait lecture, que le notaire, lors de la constitution de la société, ne lui a pas réservé cette action dite de garantie », se défend Bibo Bourgi. 

Les juges rappellent alors que lors de sa déposition, Bara Talla avait affirmé que c’est Bibo Bourgi qui lui a amené un bulletin de souscription d’une action le 14/05/2004 lui disant que lui et Karim Wade avaient crée une société dénommée Dahlia Sa au capital social de 10 millions de F Cfa et dont Souleymane Sy est le directeur général. 

Bibo Bourgi attaque : «Bara Tall, dans sa présente audition a reconnu avoir souscrit une action à 10.000 F Cfa au capital de Dahlia Sa. Par ailleurs, la géographie du capital social de Dahlia Sa est celle à laquelle vous avez, vous même, fait référence. Elle n’a pas varié depuis la constitution de la société à ce jour. Karim Wade ne fait pas partie de l’actionnariat de Dahlia Sa. Je souhaite aussi apporter une précision relative à une information qui a été donnée par Bara Tall lors de son audition du 12/02/2014 dans laquelle il lui a été annoncé un changement du capital de Dahlia qui serait détenu aujourd’hui à 40% par mon frère Karim Aboukhalil, 50% par moi- même et 10% par Souleymane Sy. Cette in- formation est totalement inexacte». 

Quid du bulletin de souscription qu’il aurait apporté à Bara Tall ? «Je n’ai jamais dit que Karim Wade était actionnaire de Dahlia comme en atteste d’ailleurs l’actionnariat de la société. En ce qui concerne le bulle- tin de souscription, je n’ai pas souvenance de l’avoir porté moi-même à M.Tall», se défend Bibo. 

«J’ai été sollicité par le Président Abdoulaye Wade qui a envoyé son fils Karim Wade chez moi» 

Bara Tall réplique : «Je maintiens ce que j’ai dit lors de la déposition du 12/02/2014 et j’en veux pour preuve l’objet même de cette souscription. Bibo Bourgi m’a été présenté par Karim Wade à propos même de ce terrain. Comme je l’ai déjà dit, l’objet de ma présence dans la société était de pouvoir partager le terrain dont cette société allait être attributaire. Je n’ai jamais connu Dahlia. Donc, c’est soit Karim Wade, soit Bibo Bourgi qui m’a mis de- dans parce que je n’ai jamais vu Souleymane Sy (…) Il y’a eu un premier projet de morcellement en quatre parties. Les parties concernaient ma parcelle qui est la partie qui se trouve à l’extrême droite en face de la mer ; la parcelle du milieu était pour Bibo et celle à l’extrême gauche pour Karim Wade. J’ai fourni les plans dont je détiens copie (…) J’ai été sollicité par le Président Abdoulaye Wade qui a envoyé son fils Karim Wade chez moi me remettre ce dossier confectionné par l’Institut des Sciences de la terre de la Faculté des sciences et techniques de l’Ucad. Ce dossier disait que la mer avançait d’un à deux mètres par an au niveau du terrain en question. 

Le Président m’a sollicité, comme il a eu à le faire pour sa Résidence de Popenguine dont nous avons fait la protection contre l’avancée de la mer. Il a eu aussi à me solliciter au niveau des Mamelles pour leur protection. Cette sollicitation est antérieure à celle dont j’ai parlé. Karim m’a donc apporté le dossier me disant que le Président voulait que je fasse la même chose sur le terrain. En guise de rémunération, je devais récupérer le terrain sauvé des eaux. C’est après avoir commencé les aménagements que le Président Wade, lui-même, m’a dit que le terrain était trop grand et qu’il fallait le partager en quatre parties d’abord et finalement le morcellement a été fait en trois parcelles. Voilà l’origine du partage du terrain. C’est justement pour faire un partage de ce terrain que Dahlia a été créée pour être propriétaire du terrain et qu’au terme des travaux que j’aurais effectués mes parts allaient être revalorisés en conséquence pour me permettre d’avoir la partie de terrain qui rémunère ces travaux. (….) La répartition a été proposée par Karim Wade qui a même défini le type de construction qui serait autorisé sur ce site. C’est Karim Wade, lui-même, qui m’a présenté l’architecte, M. Alain Robert, qui devait concevoir les villas à construire sur le site (…). C’est Alain Robert qui a fait les esquisses des plans des trois villas sur mon terrain, sur celui de Bibo Bourgi et sur celui de Karim Wade. Ces plans ont été visés par le Cabinet d’architecture et d’Urbanisme du Sénégal et ont obtenu l’autorisation de construire de la ville de Dakar numéro 1662 du 13/05/2005 (…) L’architecte du cabinet Caus M. Abdou- laye Dramé, m’a envoyé par l’un des deux soit Bibo soit par Karim Wade les esquisses y apposer son cachet car Alain Robert n’est pas inscrit au Tableau des architectes du Sénégal». 

Poursuivant, le patron de Jls ajoute : «La dernière fois que j’ai eu des nouvelles du terrain, c’est en août 2011 quand je suis parti voir Bibo Bourgi pour lui parler des rumeurs que j’avais entendues à propos de la vente d’une partie du terrain. J’avais donné crédit à ces rumeurs en voyant un chantier de construction s’ériger sur la partie du terrain qui me revenait. A cette occasion, Bibo Bourgi m’a rassuré en me disant que le chantier en question était hors de notre terrain et que ce qui était convenu au départ était d’actualité. Mais, il a sou- levé ce qu’il considérait comme une in- compréhension parce qu’il croyait que les prestations que je devais effectuer, au- delà de l’aménagement du terrain, com- prenait le gros œuvre des trois villas, ce qui n’a jamais été mon point de vue de départ (…). J’ai interpellé Karim Wade sur la question en 2009 pendant la période où j’ai eu l’occasion de le revoir quand M. le Président de la République avait donné instruction au gouvernement de régler le problème qui opposait l’Etat à ma société. Il avait promis de me revenir ce qu’il n’a pas fait. C’est justement parce que je n’arrivais plus à le voir que je suis parti voir Bibo». 

«C’est justement parce que je n’arrivais plus à le voir que je suis parti voir Bibo »Interpellé sur ces déclarations de Bara Tall, Bibo Bourgi contre-attaque : «Il est clair que Bara Tall ne pouvait pas se re- trouver actionnaire de ma société Dahlia sans accord de ma part. En fait, confronté à un problème sérieux d’érosion sur le terrain où devait être érigé un pro- gramme immobilier résidentiel par Dahlia et, compte tenu de l’importance de cette érosion côtière qui a été confirmée par l’étude réalisée par le Pr. Pape Goumba Lô, j’ai, au détour d’une discussion, évoqué ce problème d’érosion côtière avec Karim Wade. 

Ce dernier m’a dit que le spécialiste dans ce domaine était l’entre- prise de Bara Tall qui était un ami à lui et qu’il se chargeait de nous présenter afin que je puisse lui soumettre le problème d’érosion et voir avec lui les possibilités techniques qui s’offraient face audit problème. C’est dans ce cadre et à ce titre que Karim Wade m’a présenté à Bara Tall. Suite à cela j’ai rencontré à deux ou trois reprises Bara Tall. Nous avions convenu qu’en contrepartie des travaux de protection de la façade maritime du terrain, de leur stabilisation, du terrassement, des servitudes à savoir la route d’accès, du gros œuvre et du mur de clôture, je consentais à céder 33% des actions à la société de ce dernier. 

Cette société devait se faire à travers un apport en nature du montant des travaux à réaliser. Les travaux ont commencé à être réalisés, dans un premier temps, par la construction de la rampe d’accès afin de permettre l’apport des roches qui devaient servir à la protection de la façade maritime. Le mur de clôture a été également érigé. Ces travaux d’enrochement et de stabilisation n’ont pu être réalisés qu’en partie en raison des difficultés et de l’acharnement qu’on connu Bara Tall et ses entreprises à cette époque. 

En ce qui concerne les déclarations émanant de l’ancien Président de la République, j’invite la commission à lui poser la question n’ayant été moi- même ni sollicité, ni instruit par ce dernier et j’en ai encore moins discuté avec lui. En ce qui concerne le morcellement du terrain, ce dernier ne l’a jamais été et la Com- mission dispose de pouvoirs pour pouvoir vérifier cela auprès du service du Cadastre. Lorsque j’ai présenté le projet initial à Bara Tall, celui-ci comportait la réalisation de quatre villas résidentielles. Sur la base de ce projet et de l’accord sur les travaux qui devaient être réalisés par Bara Tall, je m’étais engagé à lui céder 33% des actions de Dahlia. 

Cet engagement tient toujours, comme d’ailleurs l’a confirmé Bara Tall, suite à l’assurance que je lui ai donnée lors de notre dernier entretien de 2011. La consistance de ce projet immobilier, à savoir le fait qu’il soit passé de quatre à trois résidences, réside exclusivement dans les contraintes qui ont été soulevées dans les plans d’aménagement et de positionnement de la rampe d’accès et des circulations devant servir les résidences à construire». 

Bibo Bourgi d’ajouter : «En ce qui concerne la réunion du mois d’août 20111, effectivement Bara Tall m’a appelé, dans un premier temps, pour me dire qu’il souhaitait me rencontrer. Cette réunion avait eu lieu dans mon domicile. Bara Tall m’a fait part de son inquiétude par rapport à une vente ou une cession d’une partie du terrain sur lequel nous avions convenu de réaliser ce projet. Cette inquiétude trouvait son origine dans les informations qu’il aurait reçues et un constat qu’il aurait, lui- même, fait sur un chantier en construction. J’ai fait part à Bara Tall de mon étonnement qu’il puisse penser que j’étais capable de céder une partie du terrain qui appartenait à une société dans laquelle il était actionnaire et pour laquelle nous avions un accord. Je lui ai proposé, après lui avoir fait part de l’inexactitude des rumeurs qu’il avait entendues, de consulter ensemble sur google notre terrain et l’emplacement du chantier en question afin qu’il puisse, par lui-même, se rendre compte que ces rumeurs étaient infondées, chose qui a été faite. Suite à cela, j’ai indiqué à Bara Tall que j’étais surpris qu’il ait pu donner du crédit à de telles rumeurs quand moi-même je n’ai fait, depuis notre accord et son entrée dans le capital de ma société, que respecter strictement ma parole donnée». 

Bibo Bourgi : «Si je voulais me cacher… »Bara Tall revient à la charge : «(…) Je re- précise que c’était bien avec Karim Wade que j’ai discuté de la demande du Président de faire la protection de cette berge et j’en veux pour preuve le fait que c’est le Président Wade, lui-même, qui m’a appelé un soir pour me présenter à Roger Sayoune, le Pdg de Somgec, qui est spécialiste en travaux maritimes et qui faisait l’extension du Port autonome de Dakar dans la même période. 
C’est ce même Sayoune, accompagné de Karim Wade, qui m’a fait les esquisses concernant les méthodologies pour faire les enrochements. Tout cela est antérieur à ma connaissance avec Bibo Bourgi (…) Je confirme que le père de feu Karine, défunte épouse de Karim Wade, était venu sur le terrain. C’est Karim Wade lui-même qui me l’a envoyé pour que je l’y conduise pour avoir une idée des villas parce qu’il s’y connaîtrait en architecture ». 

A la question du parquet spécial à savoir s’il serait animé d’un sentiment particulier justifiant sa déposition accablante contre Bibo Bourgi, Bara Tall répond : « Loin de là. Mon seul souci est d’apporter une clarification à une question qui m’a été posée. Si je n’avais pas été convoqué par la Commission, je me serais bien gardé de faire ces déclarations maintenant. Je m’en suis tenu à répondre aux questions qui m’ont été posées ». 

Quid de Guirane Ndiaye dont le nom apparaît dans les statuts de Dahlia ? «Je connais cette personne puisqu’elle a travaillé dans l’une de nos sociétés depuis les années 1990, si ma mémoire est bonne », répond le patron de Jls. Le procureur spécial se retourne alors vers Bibo pour lui dire s’il a demandé à Guirane Ndiaye de porter pour lui des actions dans Dahlia ? Ce dernier répond : «Je ne lui ai pas demandé de porter une action, je lui ai demandé de souscrire à une action de Dahlia ». 

Pourquoi alors, lui demande le parquet spécial, son nom n’apparaît pas dans les statuts de Dahlia qui est pourtant sa propriété ? «Dahila Sa est détenue à ce jour à 99% par ma société Dahlia Corporate. Si je voulais me cacher, ce ne serait pas une société qui m’appartient qui serait le principal actionnaire de Dahlia », lance Bibo Bourgi. 

Antoine Diome s’interroge : «Pourquoi Dahlia Corporate a t-elle été représentée, au moment de la constitution, par Souleymane Sy et non par vous-même ? ». 

Bibo : «Souleymane Sy a agi sur la base d’une procuration qui lui a été donnée par ma société Dahlia Corporate. Ce document lui a été donné parce qu’il devait assurer la direction générale de Dahlia Sa et de son projet ». 

Bara Tall identifie Pape Pouye dans le dossier Transrails. Les avocats de Bibo Bourgi demande à Bara Tall pourquoi il n’a pas versé dans le dossier les quittances du ministère des Finances relatives aux baux obtenu par Dahlia et qui lui auraient été remises par Karim Wade avec un post-it écrit de sa main. «J’ai bien évoqué ce post-it lors de mon audition. Mieux, j’en ai fait copie que j’ai remise à la Commission. Je n’ai pas dit que Karim me l’a remis en personne. J’ai dit qu’il me l’a envoyé sous pli (…) Je maintiens ce que j’ai dit. Karim Wade m’envoyait des documents, très souvent, il l’accompagnait d’un post-it. Les post-it que vous évoquez sont différents. De même, j’ai transmis à la Commission l’original de la chemise qui comprenait les documents que Karim Wade m’a envoyés et qui contiennent son écriture manuscrite en couverture ». 

Les avocats de Bibo reviennent à la charge et demandent à Bara Tall s’il n’a pas crée un mouvement dont l’objectif était de mettre à un terme au régime du père de Karim. Le patron de Jls : «Je maintiens ma réponse à la question précédente concernant un quelconque sentiment qui me pousserait à faire des déclarations compromettantes contre Bibo Bourgi. J’allais ajouter que si cela ne tenait qu’à moi, aucune de mes déclarations ne lui causeraient du tort ». 

Bara Tall a t-il un sentiment personnel vis-à-vis de Wade et Karim ? «Si j’en avais, je me garderais bien qu’il transparaisse dans ce dossier. En réponse aux questions que me sont posés, je m’efforce de répondre en faisant abstraction de tout ressentiment ou autre mais je n’ai pas non plus une vo- lonté de protéger qui que ce soit ou d’avoir peur de dire ce que je pense. 

Pour illustrer cela, je cite ma décision délibérée de bloquer le livre que j’ai écrit sur tout ce que j’ai vécu sous le régime Wade et de son fils. Je n’ai pas peur de mes idées. Je n’ai pas attendu le départ de Wade et de son fils pour les affronter. Depuis qu’ils sont partis, je me suis abstenu de toute déclaration ou d’acte pouvant être pris comme du ressentiment ». 

Un des avocats de Bibo indique à Bara Tall qu’il pouvait être poursuivi pour enrichissement illicite du moment qu’il maintient détenir des parts dans Dahlia, le patron de Jls lâche : «Je me défendrai le jour où je serai poursuivi ». Un autre avocat de Bibo revient à la charge et déterre le dossier Transrails. 

Bara Tall s’explique : «Je n’ai ja- mais déclaré que moi où Jls étions actionnaires dans Transrails à la demande d’Abdoulaye Wade ou de son fils. Je main- tiens que Jls, à travers ses filiales, était actionnaire de Transrails Investment, qui, elle-même, était actionnaire dans Trans- rails Sa (…). Jls est devenue actionnaire à travers sa filiale dans Transrails Investment en la créant avec ses associés canadiens et français après avoir répondu à l’appel d’offres pour la privatisation lancée par le Sénégal et le Mali ». 

Karim Wade est-il intervenu dans la constitution de Transrails Investment ou de Transrails Sa ? 

«Comme je l’ai déclaré en février 2014, lors de la constitution du groupement qui a postulé à l’appel d’offres, Karim Wade m’a mis en rapport avec Pape Pouye. J’ai répondu à cette question quand on m’a demandé les circonstances dans les- quelles j’ai connu Pape Pouye. Karim Wade est aussi intervenu en me présentant à Abass Jaber pour que je lui cède les actions que devait détenir Pierre Aim, mon partenaire de départ qui n’a pas pu souscrire à ses parts escomptés ».«Sakhir Diagne m’a dit : «Comment pouvez-vous spolier des orphelins du patrimoine de leur maman décédée ?» 

Bibo Bourbi est prié de faire des observations sur les déclarations de Bara Tall. Il enchaîne : «Je souhaitais ne pas faire un long exposé, apporter simplement quelques précisions. C’est moi-même qui ai remis les copies de quittances de paie- ment à Bara Tall, personne d’autre (…). 

Bara Tall n’ignore que l’ancien Président de la République est propriétaire d’un terrain sur la Corniche vers les Almadies. 

Relativement à la date de la demande de bail pour Dahlia, je souhaiterais informer Bara Tall que, contrairement à ce qu’il a pu, de bonne foi, penser la demande a été faite par Dahlia Corporate en 2000 et l’avis favorable a été émis le 2 novembre 2010. A ce moment là, Karim Wade n’était pas au Sénégal et ne résidait pas au Sénégal. J’ai crée Dahlia Sa dans le seul but de concrétiser mon accord avec Bara Tall ». 

Mais le patron de Jls n’est pas d’accord : «Dahlia a fait la fait la demande d’attribution définitive et a été attributaire dudit bail en juin 2004. Je dispose d’un avis de la même commission qui attribue sur le même terrain 9100 M2 du domaine maritime et 4900 m2 du Tf 4289 à M. Sakhir Diagne. 

Ce dernier est venu me voir quand Dahlia a été attributaire de ce terrain pour me dire que le terrain avait été attribué à sa défunte épouse. Compte tenu des relations que nous avions, il voyait mal com- ment je pouvais spolier des orphelins du patrimoine de leur maman décédée. C’est moi-même qui suis intervenu auprès de Karim Wade pour qu’ils soient indemnisés sur un site en contrebas des Mamelles. Je n’étais jamais au courant auparavant d’une attribution antérieure à ce terrain à Dahlia. 

Tous les documents que j’ai montrent une attribution postérieure à la création de cette société. Sur la question du terrain de Abdoulaye Wade sur la Cor- niche, contrairement aux déclarations de Bibo Bourgi, je n’en connais pas un autre sur la Corniche. Celui que je connais je trouve à Ngor près de l’aéroport. 

Libération 
 
 



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