Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu ce jeudi 29 mai 2025 président de la Banque africaine de développement (BAD), une institution clé du financement du développement sur le continent. Il succède à Akinwumi Adesina à la tête d’une banque qui injecte chaque année plus de 10 milliards d’euros dans des projets liés aux infrastructures, à l’énergie, à l’agriculture et au secteur privé.
Son élection est saluée comme une victoire diplomatique majeure pour la Mauritanie, alors que cinq candidats étaient en lice, dont l’ancien ministre sénégalais Amadou Hott et la Sud-Africaine Swazi Tshabalala. Soutenu notamment par la Côte d’Ivoire et le Bénin, Ould Tah s’est imposé comme le candidat du renouveau.
Un expert du développement africain
À 60 ans, Ould Tah affiche un parcours solide : ancien ministre mauritanien de l’Économie et des Finances, ex-représentant à la Banque mondiale et au FADES, il a dirigé pendant une décennie la BADEA, multipliant par dix ses financements, notamment en faveur des PME africaines et des pays enclavés.
Fort de ses relations avec les pays du Golfe et les institutions multilatérales, il entend renforcer la mobilisation des ressources pour l’Afrique et accélérer les processus de financement, avec une approche centrée sur l’efficacité, l’innovation et la transparence.
Des priorités claires pour un continent en mutation
Chargé de mettre en œuvre la stratégie 2024-2033 de la BAD, son mandat s’articulera autour de quatre piliers : souveraineté économique, intégration régionale, résilience climatique et innovation financière. Dans une déclaration récente à la presse, il affirme vouloir :
« Transformer l’endettement en investissement, mobiliser davantage le secteur privé et faire de la jeunesse africaine un levier de puissance. »
Il envisage également de coordonner l’action des banques multilatérales africaines afin de renforcer l’impact des financements sur le terrain.
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