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Un chercheur préconise une action collective, pour éradiquer la pollution plastique


Rédigé le Vendredi 6 Juin 2025 à 14:54 | Lu 83 fois | 0 commentaire(s)




Le Directeur de l’Institut des métiers de l’environnement et de la métrologie, (IMEM), professeur Adams Tidjani, a appelé à une action collective afin d’éradiquer la pollution plastique.

Le professeur de physique-chimie à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, aujourd’hui à la retraite, intervenait lors de la Journée internationale de l’Environnement, célébrée ce 5 juin 2025, sur le thème ”Vaincre la pollution plastique”.

Le plastique a envahi notre quotidien. Il a remplacé les matériaux de base tels que le verre, le fer et le bois de par sa robustesse, sa capacité à épouser toutes les formes et couleurs, son moindre besoin énergétique et son faible coût”, a déploré le chercheur.

De nos jours, a-t-il poursuivi, ”le plastique se retrouve partout : gaine de fils électriques, tuyaux d’évacuation et d’amenée des eaux, sièges de véhicules, coques de téléphones portables et d’ordinateurs, lunettes, matériel médical, (…)”.

Nous avons absolument besoin du plastique. Ce dont nous n’avons pas besoin, ce sont les déchets plastiques, surtout au niveau de nos pays où les sachets plastiques de faible micronnage, à utilisation unique, ont fini de nous envahir”, a-t-il dit.

Il estime que les déchets plastiques sont aujourd’hui considérés comme un ”fléau” qui s’abat sur notre planète.

D’après les études, le monde produit 350 millions de tonnes de déchets plastiques par an, dont 150 se retrouvent dans les espaces maritimes (océans, rivières, etc.). Au Sénégal, 250 mille tonnes de déchets plastiques sont produites par année, dont une grande partie se retrouve disséminée dans la nature”, a relevé le directeur de l’IMEM.

Les déchets plastiques sont source de pollution environnementale, mais aussi de pollution sanitaire, indique le Professeur Adams Tidjani.

A l’air libre et exposés aux rayons solaires, les déchets plastiques se dégradent par le phénomène de photodégradation, qui conduit à la production de microplastiques. Ces derniers peuvent être ingérés par les bovins et les ovins. Ils contaminent également les sols, avec un impact sur la biodiversité (perte de la faune végétale et/ou animale) et la santé des sols”, a-t-il expliqué.

Les déchets plastiques se retrouvent également dans les eaux, où ils y subissent le même phénomène de dégradation, conduisant là aussi à la consommation des micro-plastiques par les poissons, la perturbation du plancton, à la diminution de la reproduction des poissons, (…)”, a-t-il ajouté.

Depuis quelques années, a-t-il alerté, ”un nombre croissant d’études scientifiques soulignent la présence de micro-plastiques dans la chaîne alimentaire, dont l’impact sur notre santé est encore peu connu”.

Pr. Tidjani souligne que ”pour les amateurs de chewing-gum, il y a de quoi s’inquiéter, car mâcher un simple chewing-gum pourrait libérer des centaines, voire des milliers de microplastiques dans votre salive”.

Devant cette menace grandissante, l’ONU propose d’éradiquer la pollution causée par les plastiques dans les écosystèmes aquatiques et terrestres, a fait savoir le scientifique sénégalais.

Pour mettre fin à la pollution plastique, un instrument international juridiquement contraignant est dans le circuit, a-t-il annoncé. Le Comité intergouvernemental de négociation (CIN) a été mis en place par l’ONU, avec pour mission d’éradiquer la pollution plastique, a-t-il justifié.

Toutefois, il est d’avis que si le constat est unanime, les solutions pour éradiquer le péril plastique, divergent selon les intérêts des uns et des autres.

Si d’aucuns militent pour des obligations et des mesures de contrôle sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques (de l’extraction du pétrole dont est issu le plastique, la production, la fabrication, l’utilisation, le recyclage et élimination), d’autres proposent le recyclage, l’innovation et une meilleure gestion des déchets plastiques”, a fait valoir le chercheur.

Quant au Sénégal, nouveau pays de producteur de pétrole, le Professeur espère qu’il devrait logiquement rejoindre le groupe 2, qui prône le recyclage, l’innovation et une meilleure gestion des déchets.

Dans tous les cas, le directeur de l’IMEM considère que des solutions sont envisageables dans le cadre de l’économie circulaire, où le déchet plastique est considéré comme une matière première, avec à la clé, la création de milliers d’emplois décents et durables (de la collecte à la distribution, en passant par la transformation).





Aps


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