Tribunal de Dakar : Le récit macabre de Walid, celui qui a écrasé 3 enfants aux Almadies « il disait revenir de la célébration du mariage de son meilleur ami »


Rédigé le Jeudi 20 Juin 2019 à 14:48 | Lu 192 fois | 0 commentaire(s)




Tribunal de Dakar : Le récit macabre de Walid, celui qui a écrasé 3 enfants aux Almadies « il disait revenir de la célébration du mariage de son meilleur ami »

Son procès était prévu hier. Mais, à la demande de ses avocats, 

n’a pu s’expliquer sur les faits d’homicide involontaire et de conduite en état d’ivresse, qui lui sont reprochés. Aux enquêteurs de la Brigade de Ngor, il disait revenir de la célébration du mariage de son meilleur ami.

Renvoi en huitaine. C’était un samedi huit (8) du mois de juin. Ce jour-là, à 3 heures 25 minutes du matin, les gendarmes ont constaté le drame, en ralliant les Almadies. Une horreur qui a laissé la population sans voix. Trois enfants, d’une même famille, ont perdu la vie. Un accident de la route est passé par-là. Le conducteur, en état d’ivresse, a perdu le contrôle du volant et cogné brutalement la chambre dans laquelle la famille Diallo crèche. Walid Hassan, responsable de cette catastrophe, a été arrêté, placé sous mandat de dépôt et présenté au juge du Tribunal des flagrants délits de Dakar (Flag). Mais, le procès tant attendu n’a pu se tenir hier. L’homme, qui devait expliquer son attitude – dite évasive- a vu son procès renvoyé en huitaine. A la demande de ses conseils, les débats sont reportés au lundi 24 juin 2019. Mais, devant les enquêteurs, le mis en cause a expliqué son état dit «d’ébriété». Il confiait : «J’étais au bar-restaurant Cabanon pour la célébration du mariage de mon meilleur ami. Vers 3 heures du matin, j’ai quitté les lieux pour rentrer sur Dakar. C’est à la sortie de Cabanon, à environ un (1) kilomètre, voire deux (2), que j’ai perdu le contrôle du véhicule.» Et, poursuit-il : «Après le choc, j’ai arrêté le moteur et suis sorti du véhicule. Des gens m’ont demandé de ne pas bouger. Je suis resté assis à côté. Ensuite, on m’a conduit au poste de gendarmerie de Ngor.»

«Je ne me rappelle pas le nombre de verres de fruit rouge alcoolisé que j’ai pris…»

Un taux de 170mg/100ml dans le sang. Sur la nature de la boisson consommée lors de la fête de son pote, il répond : «J’avais juste pris un verre de jus fruit rouge alcoolisé.» Un verre ou plusieurs ?  «Je ne me rappelle pas le nombre de verres que j’ai bus», précise-t-il. A l’enquêteur qui lui demande s’il savait que le jus de fruit était alcoolisé, il se protège : «Non, je ne sentais que le goût du fruit rouge comme framboise.» S’il était en état de conduire, vu qu’il ne pouvait dire le nombre de verres consommés, il répond : «Selon moi, je n’étais pas ivre.» Et pourtant, vous aviez 170mg/100 ml de sang, enchainent les pandores lors de l’audition. Pour toute réponse, il glisse : «Je ne peux que constater ce que vous dîtes.» Pour lui arracher l’aveu, la machine interrogative accélère : «Etiez-vous ivre au volant ?» Réponse ouverte : «Je pensais maîtriser ma voiture.» Une voiture qui ne lui appartient pas. L’éleveur de trente (30) ans, domicilié à Saly-Ngaparu, roulait à bord du véhicule Ford, appartenant à son père, Moussa Hassan, domicilié à Rue Joffre. Et s’il rejette son état d’ivresse, l’enquête dit le contraire. Pis, il roulait à vive allure, dans le sens de la rue de l’ambassade des Etats Unis-Rond point Uba. Arrivé aux abords du bâtiment 104 Asecna, il a perdu le contrôle de son mobile. Et «il est allé heurter de plein fouet une maison où dormaient Maïmouna Diallo, Mariama Siré Diallo et Mamadou Mansour, Mariama Diallo et Boubacar Diallo. Les trois premiers, tous des enfants, décèdent sur le coup. Les deux autres, grièvement blessés, sont internés à l’hôpital général de Grand-Yoff.

«A mon arrivée, je me suis dit que tous mes enfants étaient morts»

Eleveur, fils de chirurgien. Dans cette enquête qui a permis l’arrestation du mis en cause pour homicide involontaire et conduite en état d’ivresse, le papa des victimes a été entendu. Père de six (6) enfants, le Guinéen de 53 ans, Mamadou Yacine Diallo est un agent de sécurité qui travaille la nuit. Aux enquêteurs qui l’ont interrogé le 09 juin 2019, il disait : «Cette nuit-là, j’étais au travail. A 3 heures du matin, un vigile est venu m’informer de la situation. A mon arrivée, j’ai remarqué que la voiture était à l’intérieur de ma maison, précisément dans la chambre où dormait toute ma famille. Je me suis dit qu’ils étaient tous morts. A ce moment précis, je ne savais plus où j’étais. Je n’ai pu voir aucun de mes enfants. Ils sont tous enterrés le même jour.» Même si le papa accepte ce destin, il ne pense cependant pas en rester là. Aux hommes en bleu, il confie vouloir ester en justice celui qui lui a causé cette peine. Ainsi, Walid, à la capitale pour partager le plus beau jour de son ami, se retrouve dans un sacré pétrin. Eleveur, fils d’un chirurgien d’une grande clinique de la place, un pool d’avocats, piloté par Me Moustapha Ndoye, est commis pour le défendre. De l’autre côté de la cause, des robes noires se sont aussi constituées pour protéger les intérêts de la famille Diallo. Mes Ousmane Thiam, Abdou Abdoul Daff et Bamba Cissé sont pour la partie civile/

T.Marie Louise Ndiaye

IGFM



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