Trafic de drogue : A. Ndiaye risque 20 ans de travaux forcés et une amende de 120 millions


Rédigé le Mardi 7 Août 2018 à 19:50 | Lu 33 fois | 0 commentaire(s)



Né en 1961, Alassane Ndiaye a comparu ce mardi, devant la chambre criminelle de Dakar pour des faits d'association de malfaiteurs, de trafic international de drogue et de blanchiment de capitaux. Si toutefois, le juge suit le réquisitoire du parquet le 4 septembre prochain, l'accusé va croupir 20 longues années en prison.


Trafic de drogue : A. Ndiaye risque 20 ans de travaux forcés et une amende de 120 millions
800 kg de chanvre indien de type «  brown Â» d'une valeur de 40 millions de FCfa. C'est la grande quantité de drogue que les éléments de la Brigade de Keur Massar avaient saisi le 14 mai 2014 dans une maison en construction, sise à Zac Mbao que le sieur Alassane Ndiaye avait prise en location.  
  
Aussitôt interpelé par les pandores, le polygame, marié à deux épouses déclarait que le produit nocif appartenait à un malien du nom d'Ibrahima Coulibaly. Ce dernier pour le compte de qui, il avait loué le domicile lui payait 250 mille francs chaque mois pour assurer la garde de la drogue. Il ajoutait aussi que ses véhicules de marques Renault et Peugeot 405 provenaient de cette activité illicite.  
  
Sa deuxième épouse du nom de F. Sarr, auditionnée par les pandores enfonce le clou. Selon cette dame, son mari a eu à décharger à deux reprises 1 tonne de chanvre indien dans leur domicile conjugal. C'est lorsqu'elle l'avait menacé de divorcer qu'il est allé louer la maison de Zac Mbao, tout en lui disant qu'il ne va jamais abandonner son commerce illicite. 
  
Attrait ce mardi, devant la chambre criminelle de Dakar après quatre années derrière les barreaux. Alassane Ndiaye change de fusil d'épaule. «  Je ne suis pas un trafiquant de drogue. C'est dans le cadre de mon métier de courtage que j'avais connu le malien, Ibrahima Coulibaly. C'est ainsi que je lui avais trouvé cette maison en location au prix 270 mille francs pour un mois. J'y avais gagné une commission de 90 mille francs. 

Mais, j'ignorais qu'il était un trafiquant. Ce sont les maçons qui s'étaient rendus dans le domicile pour terminer leurs travaux qui avaient découvert de la drogue sur les lieux, avant d'informer les enquêteurs. C'est là que le propriétaire de l'Agence, Amadou Sy m'avait joint au téléphone pour m'en informer. Lorsque, je me suis rendu à la Gendarmerie, j'avais même remis le numéro du malien aux pandores. Lorsque, ces derniers l'ont appelé, il a éteint son téléphone
 Â», a-t-il soutenu. 
  
Concernant ses deux véhicules, l'accusé affirme qu'il les avait acquis grâce à son métier de ferrailleur. « J'avais acheté le Peugeot 405 au prix d'1 million 200 mille francs et le Renault à 800 mille francs Â», a-t-il souligné. 
  
Malgré cela, le parquet a requis 20 ans de travaux contre l'accusé. Selon lui, il est mouillé jusqu'au coup. Etant donné que son rôle consistait à réceptionner et, à stocker la drogue pour le compte du malien, Abdoulaye Coulibaly depuis septembre 2013. « Et, c'est l'accusé lui-même qui a fait preuve de mauvaise foi aujourd'hui, à la barre. Il avait dit aux gendarmes que la drogue avait été convoyée dans cette maison le 1 mai 2014 à 21h par le malien. En dehors des 250 mille francs mensuel qu'il gagnait, Coulibaly lui remettait également 500 mille francs après l'écoulement de tout le produit. Donc, ses voitures ne peuvent provenir que cette activité illicite. Parce qu'il ne peut pas les acquérir avec son métier de ferrailleur Â», a contesté le maître des poursuites. 
  
 Il a également demandé à la chambre de condamner l'accusé à payer une amende égale au triple de la valeur de la drogue saisie, équivalent au montant de 120 millions de FCfa. 
  
Quant aux avocats de la défense, ils ont plaidé l'acquittement au bénéfice du doute à titre principal. Et, une application bienveillante de la loi à titre subsidiaire. 
  
 Pour Me Tidiane Diallo, il y'a beaucoup de zones d'ombres dans le dossier qui milite en faveur de son client. Dans la mesure où le contrat de location était au nom du malien. En outre, rien ne prouve que l'accusé était au courant de la présence de la drogue sur les lieux. 
  
Abondant dans le même sens, Me Aboubacry Barro de souligner que son client peut bel et bien acquérir ses voitures avec son métier de ferrailleur. «  Il faut que le parquet arrête de se substituer à l'administration douanière avec ses amendes. Il n'a fondé son réquisitoire que sur le procès- verbal qui ne sert qu'à titre de simple renseignement. 

Alors que, les gendarmes n'ont fait que charger notre client. Et, les déclarations de l'une de ses épouses ne peuvent pas être prises pour argent comptant. Parce qu'on sait tous que les femmes abandonnent leurs maris le plus souvent en période de vache maigre. C’est le cas avec cette dame. C'est la sœur de notre client, venue de Touba qui a été la seule à suivre cette affaire depuis le début
 Â», s'est-il offusqué. 
  
Au terme de leurs plaidoiries, le juge a fixé son délibéré au 4 septembre prochain.  
  
Kady FATY Leral


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