Un agent de police a été tué à Thiès, à la suite d’une dispute. Tout a commencé lorsque le brigadier/-chef a aperçu un jeune homme qui unirait sur la voie publique.
Sur ces entrefaites, le limier en service au bureau de la DST de Thiès a interpellé S. I. Sall sur son acte d’incivisme. Ce qui n’a pas plu à ce dernier. Des échanges de propos aigres-doux ont été échangés, suivis d’une altercation au cours de laquelle le brigadier-chef (à la retraite, mais bénéficiant de deux ans de services supplémentaires) s’est écroulé après avoir reçu un coup.
Malgré tout, le jeune âgé d’une vingtaine d’années n’a pas lâché prise. Il s’est acharné sur le visage du limier à l’aide d’une grosse pierre, d’après des témoignages recueillis par Seneweb.
Le mis en cause a été arrêté par les éléments du commissariat du 1er arrondissement, puis mis à la disposition des policiers du poste de Nguinth.
Le policier blessé a été évacué à l’hôpital régional de Thiès où il est admis en réanimation, alors qu’une enquête a été ouverte par les hommes du lieutenant Ibrahima Guèye.
Malheureusement Hamdy Samb a succombé à ses blessures lundi dernier.Les aveux de l’ancien étudiant
Le présumé meurtrier a reconnu avoir administré de coups mortels à Hamdy Samb. Geste qu’il a regretté, tout en sollicitant la clémence de la justice. L’ancien étudiant a déclaré qu’il a agi sous le coup de la colère, lors de son premier interrogatoire, avant de changer de version.
« J’étais un consommateur de drogue et d’alcool en 2018. Je suis actuellement sous le coup des esprits maléfiques qui contrôlent tous mes actes », a-t-il tenté de justifier son acte sur procès-verbal.Le père du meurtrier sur PV : « Mon fils avait pris un Wird »
Entendu à titre de témoin, le père du présumé meurtrier, A. Sall, a déclaré que son fils ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Selon lui, cet ancien étudiant à l’UVS avait pris un Wird et faisait des incantations. « S. I. Sall m’a déclaré un jour qu’il va prendre un Wird. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter, quand je constaterai un comportement bizarre sur lui », confesse le père domicilié à Pout. Selon lui, son fils se réfugiait sur la terrasse au cours de ses retraites spirituelles, d’après nos sources proches du parquet.
Ce que révèle l’autopsie
D’après le rapport médical versé dans le dossier, le décès du brigadier-chef est survenu « à la suite d’un traumatisme facial associé à un traumatisme cranio-encéphalique avec fracture frontale et atteinte des sinus frontaux ».
Le présumé meurtrier inculpé et placé sous mandat de dépôt
Après une garde à vue mouvementée, S. I. Sall a été présenté hier mardi au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Thiès. Mais le chef du parquet, Cheikh Dieng, a ouvert une information judiciaire avant de requérir le mandat de dépôt contre lui. Le magistrat instructeur chargé du dossier a suivi le représentant du ministère public dans son réquisitoire.
Depuis, S. I. Sall dort à la prison centrale de Thiès.
