
À Vienne, la Mauritanie a obtenu 2 milliards de dollars d’engagements du Arab Coordination Group (ACG) pour financer son programme national de développement (2025–2030). Énergie, eau, transport, digital : des secteurs stratégiques.
Sans show médiatique. Sans diplomatie du mégaphone. Juste de la rigueur, de la confiance et une parole crédible.
Pendant ce temps, au Sénégal ?
Une trentaine de levées de fonds en moins d’un an sur le marché régional, à des taux élevés et sur des maturités courtes. Une stratégie coûteuse, révélatrice d’un isolement croissant sur les grands circuits financiers internationaux.
Le plus alarmant ?
Les bailleurs qui soutiennent la Mauritanie sont à portée du Sénégal. Mais encore faut-il inspirer confiance. Gouverner, ce n’est pas parler fort — c’est convaincre calmement. Et surtout livrer des résultats.
Pendant qu’à Nouakchott, on attire les partenaires, à Dakar, on inquiète les marchés. Nos eurobonds dégringolent, le FMI attend toujours « les chiffres consolidés » du gouvernement, et les financements extérieurs deviennent rares.
La diplomatie économique ne s’improvise pas.
Elle repose sur une planification claire, une exécution crédible, une stabilité politique et une transparence budgétaire.
Sans cela, même avec du pétrole et du gaz, on ne vend que du doute.
Thierno Diop