Riposte contre les épidémies : Après le Pr Seydi,le Dr Bousso évoque l’insuffisance des ressources allouées au Cous.


Rédigé le Samedi 25 Juillet 2020 à 15:49 | Lu 203 fois | 0 commentaire(s)




Le Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) est confronté à une insuffisance de ressources financières qui menace ses activités. Il fonctionne grâce à l’appui des partenaires. Le Directeur de service de cette structure de santé en a fait la révélation ce jeudi 23 juillet 2020, au cours d’un webinaire qui portait sur le thème ‘’quelles approches de financement pour les crises sanitaires’’. 

 

Ayant en charge un sujet relatif au ‘’travail parlementaire dans la gestion des fonds collectés pour faire face à la crise’’, le Dr Abdoulaye Bousso, puisque  que c’est de lui qu’il s’agit a, d’emblée, mis en exergue l’urgence et la nécessité pour les États d’investir dans la prévention des épidémies.

‘’Si nous ne nous organisons pas, d’autres vont venir nous organiser. Et cela n’est pas acceptable. (…). Si on n’avait pas l’appui des partenaires on allait fermer le centre. Les 50 millions (alloués au Crous) c’est pour le fonctionnement. On ne peut absolument rien faire sans des ressources. Il y a vraiment urgence à pouvoir disposer de fonds. Aujourd’hui nous sommes capables de nous déployer un peu partout dans le pays parce qu’il y a des partenaires. Mais sur le plan de l’État ce n’est pas possible et ce n’est pas prévu. Il est important que dans nos budgets  cela soit prévu. Nous devons être en mesure de les avoir. Donc, j’insiste sur le financement de la prévention. Parce que cela nous permet d’être plus efficace et plus performant au moment de la riposte’’, a-t-il dit lors de cette rencontre virtuelle organisée par Cicodev et Enda Santé en partenariat avec Osiwa.

Le Dr Bousso qui a rappelé que les ressources du Cous sont passées de 75 millions à 51 millions entre 2017 et 2020, a aussi évoqué la nécessité pour les autorités en charge de la santé, ‘’d’insister sur cette phase de préparation de la prévention. Certains peuvent ne pas le comprendre, mais dans l’état où nous sommes c’est un village planétaire, il faut nécessairement qu’on se prépare. Il faut aussi qu’on mette des ressources sur cette phase de prévention’’.

Dans sa présentation longue d’une dizaine de minutes, le Dr Bousso a insisté sur la nécessité d’anticiper la gestion des crises sanitaires. ‘’La gestion des crises sanitaires ne se résume pas à la réponse. Il faut investir avant la crise, cela permet d’économiser et de limiter les conséquences de la crise éventuelle’’.

Ce fut l’occasion pour lui de procéder à la présentation de la cartographie des risques. Ces risques sont, selon lui, d’ordre biologiques (fièvres hémorragiques, rougeole, syndrome respiratoire aigu sévère etc.) technologiques (incendies en zone urbaine, accidents industriels chimiques, accidents industriels biologiques) ; environnementaux (crise alimentaire produites par des évènements météorologiques ou climatiques inattendus, inondations) ou sociétaux (attentat terroriste par arme à feu ou explosion). L’évaluation des risques, selon lui, demande des ressources financières importantes. Elles ne sont pas les mêmes, d’une localité à une autre. Il faut évaluer les ressources avant toute crise. La préparation est extrêmement importante et indispensable. Je pense que pour des pays à faibles ressources, ce sont des axes sur lesquels nous devons travailler.

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