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Ralliement massif du C25 à Idy : Sonko lâché par les «politiciens professionnels»


Rédigé le Vendredi 8 Février 2019 à 14:03 | Lu 127 fois | 0 commentaire(s)



Les alliances se font entre membres de l’opposition. Et c’est Idrissa Seck qui en remporte la palme depuis le début de la campagne. Alors qu’il était vu comme un adversaire de Ousmane Sonko qui lui avait ravi la vedette jusqu’à la veille de la publication de la liste des candidats, le leader de Rewmi reprend du poil de la bête.


Même si, bien sûr, l’addition des militants est plus rassurante que celle des têtes de parti, de mouvement ou de coalition. A l’exception de Pierre Goudiaby Atépa et Boubacar Camara, presque tous les candidats recalés ont jeté leur dévolu sur Idrissa Seck, au détriment du leader de Pastef. Pourquoi ? Le candidat de Sonko2019, tout comme Abdoul Mbaye qui a rejoint la coalition Idy2019 d’ailleurs, a souvent tiré sur les vieux briscards de la politique qu’il a qualifiés même de «criminels». 
  
«C’est la politique politicienne et les politiciens professionnels qui sont à la base des maux dont souffre le Sénégal. Cette situation doit changer», avait dit Abdoul Mbaye lors du lancement de son parti Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), promettant d’incarner ce changement en menant la politique différemment. Mais pour son premier test aux Législatives de 2017, il n’a pu imposer cette «nouvelle vision» puisqu’il n’a pas obtenu un seul siège à l’Assemblée nationale. 
  
 Sonko, capitaine Dièye, juge Dème… 
  
A contrario, Ousmane Sonko a décroché un député au repêchage du plus fort reste. Lui non plus ne lâche jamais les «politiciens professionnels» et avait indiqué d’ailleurs qu’il ne s’allierait pas avec «n’importe qui» pour l’élection présidentielle du 24 février 2019. 
  
 Â«Ceux qui ont les mêmes convictions, qui sont de la même génération et qui ont le même profil, c’est-à-dire qui n’ont pas d’antécédents qui compromettent leur crédibilité, doivent aller ensemble», avait-il prôné lors d’une conférence publique du mouvement Geum sa bopp de Bougane Guèye Dany. Ce dernier, lui-même, était sur cette ligne du «sang neuf» dans la politique, tout comme le capitaine Dièye qui dénonçait le «système» de l’Armée et qui a choisi Idy. 
  
Mais il y a aussi l’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème qui avait cloué au pilori le «système» d’une «magistrature qui a démissionné». Mieux, ajoutait-il, «nous devons impérativement reprendre notre destin en main en étant convaincus que notre patriotisme sincère vaincra sans doute les calculs et manÅ“uvres des politiciens professionnels». 
  
Tirs de barrage des «professionnels» contre Sonko 
  
Tous donc contre les «politiciens professionnels». Cela rappelle l’article de la Française Marie-José Forissier, président directeur général de Sociovision, publié dans Le Figaroen juillet 2016 qui s’interrogeait, comme son titre : «Macron, Trump : La fin des professionnels de la politique ?» 
  
Tropicalisé, c’est un parallèle avec le phénomène Sonko qui critique le «système», c’est-à-dire «la tentation de l’essayons autre chose». Les Sénégalais sont-ils prêts à essayer, même si Sonko à son parti, quelqu’un qui n’est pas de la vieille garde ? Notre sociologie n’y répond pas catégoriquement puisque le Sénégal n’est ni la France ni les Etats-Unis. Encore moins les politiques eux-mêmes, qui font comme un «tir de barrage unanime» au jeune qui veut envoyer les «vieux» à la retraite. Mais également qui ne veulent pas la mort d’un «système» dans lequel ils se sentent plus à l’aise. 
  
Decroix a préféré Idy pour son «parcours étatique et professionnel tout à fait appréciable» et pour être «bien placé pour conduire les réformes dans une démarche inclusive et apaisée pour la restauration de l’Etat de droit et de la République». Bref, pour son «expérience». Mais le leader de Pastef (44 ans), qui se dit «candidat des jeunes», avait déclaré à Paris, s’adressant à Tanor et Niasse, que leur «seule expérience, c’est d’exceller dans le détournement». 
  
A la vérité, c’est que Sonko fait peur à «l’ensemble du système», pour reprendre Forissier, qui ne s’arrête pas pourtant qu’aux «politiciens professionnels» qui, eux, ont la manie de la «langue de bois», là où le fougueux Sonko fait feu de tout bois. 




 


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