QUE DE BRUITS POUR PRESQUE RIEN ! QUI EST DUPE ?


Rédigé le Dimanche 3 Mars 2013 à 15:55 | Lu 219 fois | 0 commentaire(s)




QUE DE BRUITS POUR PRESQUE RIEN ! QUI EST DUPE ?
Le propre du Sénégal, c’est qu’au lieu de se mettre au travail, il vit au rythme de l’événement créé sciemment par la classe politique dont l’intérêt est justement de créer en permanence la diversion afin d’avoir les coudées franches.
 
C’est ainsi que, ces derniers jours, des « éléments d’information », jetés en pâture au peuple, font les délices de nos « analystes » de salon et de nos « débatteurs » des différents grand-places de Dakar.
 
Essayons de passer en revue certains de ces sujets pour montrer qu’en réalité il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Désormais, le peuple sénégalais sait qui est qui !
 
En effet, en quoi est-ce surprenant ou même digne d’intérêt qu’un Mbaye Ndiaye, ancien Ministre de l’Intérieur, puisse déclarer que si Monsieur Khalifa Sall veut conserver son siège de Maire de Dakar, il doit rallier l’APR ?
 
L’homme est connu comme un fieffé gaffeur devant l’Eternel ! Son passage au Ministère de l’Intérieur est suffisamment édifiant sur la personnalité de cet individu aux idées particulièrement courtes et à la maladresse politique si patente qu’il a fallu le mettre sur la touche. Voila un personnage qui, à mon avis, est plus dangereux pour sa propre chapelle qu’il met constamment dans l’embarras,  que pour ses adversaires politiques. En conclusion, la déclaration de Monsieur Mbaye Ndiaye qui certainement fera plus de mal à l’APR qu’à son « allié » du moment le PS doit être accueilli avec mépris et commisération.
 
Que le Président de la République, Monsieur Macky Sall, renonce à deux ans de son mandat qu’il réduit à cinq ans, n’a rien d’un scoop qui doit mobiliser notre attention. Après tout, c’était une promesse électorale dont on attendait simplement la concrétisation. Moi, ce que je n’aime pas dans l’affaire, c’est qu’il ait choisi le Perron de l’Elysée pour l’affirmer. Verserait-il lui aussi dans ce travers qu’on a reproché avec véhémence  à son prédécesseur Abdoulaye Wade et qui consiste à réserver ses grandes déclarations à la presse étrangère ?  La réduction du mandat présidentiel est une question Nationale et ma conviction est que la primeur des déclarations relatives à sa mise à exécution aurait du être réservée à la Nation Sénégalaise. N’est-on pas, dès lors, fondé à penser qu’en fait notre Président, comme ses autres pairs africains, a besoin de l’onction et de l’assentiment de nos « tuteurs » de l’Occident pour entériner ses grandes décisions ? Qui ignore qu’en fait nous ne sommes pas un pays libre, souverain, indépendant ?  
 
Sur un autre plan, en quoi est-ce utile d’engager un débat à propos de l’instance qui sera chargée de donner corps à cette volonté du Chef de l’Etat de tenir sa promesse ? De toute façon, la loi ne prévoit comme seule alternative que, ou bien la voie référendaire ou bien le vote par l’Assemblée Nationale. Or il est acquis qu’un referendum est très coûteux ! Serait-ce congru, dans l’état actuel de nos finances publiques, de recourir à cette solution ? La sagesse recommanderait donc le vote parlementaire. Et c’est là qu’à mon avis, le bât blesse. Et si, le Président, peu désireux de réduire son mandat, voulait nous mener en bateau ? Voila une hypothèse que rien n’exclut !  Personne en effet n’ignore que plusieurs de ses « Grands Barons »et pas des moindres sont contre l’idée ! Citons comme exemple Alioune Badara Cissé ou Moustapha Cissé Lô ou encore Jean Paul Diaz à propos desquels rien n’exclut qu’ils ne sont en fait rien d’autre que des caisses de résonnance de la réelle volonté présidentielle.  Pensons également que l’Assemblée Nationale est majoritairement composée de députés Pro-Macky. La mise en scène (ou si vous préférez la supercherie) consisterait donc à leur demander d’examiner un projet de loi relative à la volonté du Chef de l’Etat de réduire son mandat tout en prenant en amont la précaution de les briefer dûment sur la question afin qu’ils rejettent massivement le texte. Macky aurait alors beau jeu de renoncer à son projet en se prévalant de la décision souveraine d’un Parlement indépendant, dépositaire et émanation de la volonté populaire.
 
Un autre sujet sur lequel on nous rabat les oreilles ces derniers jours porte sur la médiation pénale qui, paraît-il, est prévue par notre arsenal juridique. Ce ne serait, dans ma compréhension, ni plus ni moins, qu’un moyen d’éviter la prison aux voleurs de la République en leur permettant d’échapper à toute poursuite en restituant 80% de ce qu’ils ont volé. Il y a de quoi s’étouffer de rage ! Moi je vois là une façon de préparer le lit à nos actuels dirigeants qui, forts de cette « jurisprudence », vont eux aussi pouvoir se servir allègrement et très copieusement en sachant qu’au bout du compte, il leur suffira de ristourner 80% de ce qu’il auront dissipé pour être tranquilles. Le raisonnement est facile à faire. Pour vivre définitivement à l’abri du besoin, il leur suffira simplement de dissiper suffisamment de milliards afin la portion qui correspondrait au quota de 20% qu’ils pourront garder en toute légalité soit assez conséquente pour leur permettre de couler des jours heureux, lorsqu’ils auront quitté le pouvoir. A ce rythme, quand pourra-t-on envisager le développement de ce pays ?
 
Pour finir, parlons de la question soulevée par le cinéaste Moussa Sène Absa, qui exige le jugement de Abdoulaye Wade pour crimes économiques. Vous voyez Macky Sall prendre ce risque ? Qu’adviendra-t-il alors de lui, en toute justice quand il aura quitté le pouvoir ? N’est-il pas en train de marcher lui aussi sur les pas de ce Abdoulaye Wade ? N’avons-nous pas, encore et toujours, le même système de patrimonialisation du pouvoir par la promotion  de la famille du Président, de celle de son épouse et de la famille Gassama, celle de son homonyme ? N’avons-nous pas encore et toujours, les mêmes nominations fantaisistes fondées sur le copinage, l’esprit partisan, la volonté de servir leur part du gâteau aux alliés et aux militants  de l’APR ? Les marchés de gré à gré ont-ils cessé ? Ainsi, juger Wade aujourd’hui, c’est pour Macky s’exposer au risque d’être jugé lui aussi à la fin de son mandat ! Qu’on ne s’y trompe donc pas : il n’y aura hélas que les pauvres lampistes pour « passer à la guillotine » !
Alors, qui est dupe ?


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