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Pourquoi pleurons-nous Mandela ?


Rédigé le Vendredi 6 Décembre 2013 à 19:48 | Lu 205 fois | 0 commentaire(s)



(Par Oumou Wane)

Si être Dieu, c’est être juste,
Si être Dieu c’est d’avoir de la compassion,
Si être Dieu c’est de savoir pardonner,
Alors Nelson Mandela fut un Dieu sur terre.
Ne le pleurons pas, pleurons-nous !

Nelson Mandela ne peut finir, il ne peut partir puisque éternel, les Dieux sont éternels et les valeurs justes qu’ils incarnent le sont tout aussi.

Nelson Mandela fut jadis un homme. Avant de devenir une idée.

L’idée à la quelle nous aspirons tous lorsque nous nous regardons dans le miroir et que l’image qu’il nous renvoie n’est pas craquelée.

Il a symbolisé le bien contre le mal. Nous tendons vers ce but sans trop y arriver ma foi.

Il a été le symbole de ces croyances qui nous font nous prosterner devant les églises, temples ou mosquées sans toujours plus de succès.

Toutes les valeurs que Dieu a placées en nous, ses enfants ci bas, Mandela les a eues plus que nous autres ou peut être a t’il su, mieux que nous, en faire siennes pour vivre pur. Il ouvrit son cœur, le débarrassa des mauvais sentiments comme le ressentiment ou la vengeance somme toute humains, pour ne plus y laisser entrer ou germer autre chose que l’abnégation, la bonté et les préceptes de Dieu. Et quels que soient les défis et les raisons qui lui dictèrent le contraire, il tint à sa volonté. Parce qu’il était bon, tout simplement !
Dans l’histoire de Moby Dick, de Melville, on en arrive à la conclusion que l’homme est fondamentalement mauvais. Il n’est jamais trop tard pour tordre l’énergie vindicative qui sommeille en chacun de nous, car ci bas, rien n’est fondamental, tout est relatif. Méditons-le !

Dans la course à l’instant dans laquelle nous nous sommes engagés, l’humain n’existe plus, nos egos flattés outre-mesure par le sensationnel qui applaudit tous nos actes répréhensibles, actes rois dont nous sommes peu fiers et prisonniers au fond mais puisqu’il s’agit de tenir la galerie en haleine avec l’espoir de dividendes futurs, nous ne mollissons point. Nous vivons dans le cinéma, le factice, le faux-semblant et le refus du pardon. Aux antipodes des enseignements de Mandela que nous pleurons aujourd’hui.

Plus du quart de sa vie, Mandela le vécut dans l’ombre d’une geôle. Pour survivre, il puisa sa force dans l’injustice et les brimades quotidiennes a lui assénées. Œuvres d’autres enfants de Dieu. Blancs cette fois-ci !

Mandela ne put que les plaindre et prit le temps comme ami et témoin. De cette geôle, canonisée à jamais, et d’où s’échappaient les lumières qui ont éclairé les milliers de manifestations à travers le monde pour en finir avec l’apartheid, il se prépara à diriger cette nation sud-africaine meurtrie pour toujours par cette grande farce qu’a été l’apartheid au 20ème siècle.
Dans la souffrance et dans le stoïcisme, convaincu que le bien finira toujours par triompher, il tint droit devant les épreuves qui révèlent les êtres exceptionnels, épreuves que subirent les prophètes avant lui.

Mandela a cru en l’homme. Pour cela il a transcendé le temps, l’espace et l’amour. Son universalité tient de cette force et de cette conviction que l’amour est plus fort que tout.

La conviction chevillée au corps que le mal même exercé à travers la violence physique ou morale ne pourront jamais prendre le dessus sur le bien fit de lui l’homme qu’il est devenu.

Gandhi avant lui, avait théorisé la non-violence, cette forme de lutte sans effusion de sang ou sacrifice d’êtres humains innocents.

Son héritage et son nom continueront à servir de socle à cette morale et à symboliser la lutte tant qu’elle est pour l’amour de Dieu et de son prochain, débarrassée des vengeances futiles et myopes.

Les grands hommes sont immortels et le demeureront !

Mandela vécut en héros. En héros il partit après une lutte âpre contre la maladie qui l’a immobilisé certes mais n’a jamais réussi à plier les ailes de sa sagesse et de sa pureté déjà déployées à travers l’univers.
Les cinq continents le vénèrent, des milliards d’humains le pleurent car chacun de nous a trouvé une partie de lui-même en Mandela, la meilleure partie de nous, le bon sans jamais le mauvais.

Ni race, ni couleur, ni sexe, ni religion. Dans l’histoire de l’humanité, c’est la première fois, que de concert, tous les êtres humains ont veillé à genoux une même personne, le père, le guide spirituel, le grand-père, notre modèle pour toujours.

Parce que Mandela, ne fut ni noir, ni blanc, ni jaune ou rouge. Il fut un homme au dessus des hommes, telle une montgolfière, parce qu’allégé des mauvais sentiments qui nous habitent et nous alourdissent.

Un homme dont la force morale montre à jamais qu’il était tout simplement hors du temps.

Nous avons eu la chance de l’avoir connu, d’avoir vécu sur cette terre en sa présence, d’avoir assisté, grâce à lui, à la victoire du bien sur le mal.

En cela nous pouvons dire que Mandela existera à jamais. Dans le temps de l’univers, 95 ans c’est pour ainsi dire, rien… même un claquement de doigt est déjà une éternité sous cet angle. Comme une étoile filante il est passé. Nous l’avons vu, nous ne l’avons pas vu, tout cela n’est qu’absurde et dérisoire. Nous avons respiré le même air que lui.

Trois jours de deuil national au Sénégal pour Mandela ? Oui ! Car, il a transcendé les nations.


Pourquoi pleurons-nous Mandela ?


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