Conseiller marketing de Lamine Diack de 1990 à 2015, Papa Massata Diack, qu’on affuble de l’acronyme «PMD», se glorifie aujourd’hui d’une bonne gouvernance de son défunt père, décédé la semaine dernière, qui a régné à la tête de l’athlétisme mondial pendant plusieurs années. Dans cet entretien qui s’est déroulé à la maison familiale, «Diack fils» revient sur le parcours de son papa, qui fut un grand dirigeant sportif au niveau international et n’hésite pas à évoquer les affaires liées au dopage.

 » Si aujourd’hui au niveau de l’athlétisme mondial, on a des championnats du monde tous les deux ans, c’est grâce Lamine Diack. Si on a un siège à Monaco ou l’IAAF est restée pendant presque 30 ans sans payer de loyer, c’est encore grâce à Lamine Diack. Si aujourd’hui, l’athlétisme qui se limitait à cinq meetings en Europe, est devenu une Diamond League (Ligue de diamant) dans 14 villes à travers le monde, c’est grâce à Lamine Diack.

Si aujourd’hui des champions comme Usain Bolt, Amy Mbacké Thiam et bien d’autres ont pu s’affirmer au niveau international, c’est grâce au programme de développement que Lamine Diack a mis en place. Il a universalisé ce sport, ce qui a fait qu’on a des meetings partout. C’est quelqu’un qui a énormément fait pour l’athlétisme.

Aujourd’hui, en termes de bilan financier, durant ces seize ans, il a permis à l’IAAF de gagner presque 985 millions de dollars (571,7 milliards FCFA) de contrat. Il les a sécurisés jusqu’en 2029, avant de quitter. Et en quittant, il a laissé presque 75 millions de dollars (43,5 milliards FCFA) dans les caisses de l’IAAF. Quel regard portez-vous sur l’athlétisme. », nous dit PMD dans Stades