PHOTOGRAPHE PAPARAZZI - SÉBASTIEN VALIELA « J’ÉTAIS À 3 MÈTRES DE HOLLAND, POUR MITTERRAND ET DE MAZARINE...


Rédigé le Dimanche 2 Mars 2014 à 20:44 | Lu 504 fois | 0 commentaire(s)




Vos clichés du président François Hollande et de Julie Gayet font-elles partie de l’exposition ?

Sébastien Valiela : Je les ai proposées mais, pour être honnête, quand c’est arrivé, tout était calé. Le catalogue était prêt. Je leur ai dit de profiter de l’actualité. On m’a d’abord répondu oui et, le lendemain, non !

Pourquoi, selon vous ?

Parce que c’est un musée qui dépend de l’État, du ministère de la Culture.

Cette exposition accueille, en revanche, votre célèbre photo de François Mitterrand avec Mazarine prise en 1994. Quelle différence avec 2014 ?

En 1994, c’est de la pellicule, il y a ce grain et, surtout, on est très loin ! Quand je prends Hollande, je suis à 3 m ! Pour Mitterrand, je suis à 200 m et c’est autrement plus compliqué. Il y a cent gardes du corps. »

Comment François Mitterrand a-t-il réagi ?

Il m’a convoqué et trouvé que sa fille ressemblait à Adjani ! Disons que je suis arrivé au bon moment, un an avant qu’il meure. Il n’avait pas prévu cela mais c’était l’occasion.

Qu’est-ce que cela vous fait d’être exposé, pour la première fois, dans un musée ?

Cela me fait plaisir et c’est drôle. C’est un pied de nez, même si les photographies de paparazzi n’ont pas un sens artistique mais journalistique. Depuis longtemps, ces photographies et ces magazines font vivre la presse. La presse people est la plus lue, par 8 à 10 millions de personnes.

Certains considèrent que vous portez atteinte à la vie privée…

Je ne comprends pas ce terme de vie privée qui n’existe pas dans les autres pays. La France est seulement au 39e  rang de la liberté de la presse, selon Reporter sans frontière. A cause de ces lois, nous ne sommes pas une presse libre. Si on les respectait, on n’aurait jamais parlé de l’affaire Cahuzac.

Comment se fait-il qu’on n’ait jamais de photos de stars ou de politiques surpris en plein dépôt d’argent en Suisse ou aux îles Caïman ?

Pour Cahuzac, je n’étais pas au courant sinon j’aurais fait la photo de la mallette ! C’est un domaine ultra-secret. Il y a moins de gens au courant et tellement de moyens différents de faire passer de l’argent. Et puis, c’est vrai, les histoires de couples, d’enfants sont davantage notre domaine.

A deux exceptions près, vos photos exposées à Pompidou sont des stars américaines (Paris Hilton, Britney Spears…). Pourquoi ?

Je n’ai pas eu le choix ! Le mien aurait été différent ! Sur les 20.000 photos que je leur ai présentées, 90 % sont des Français mais le musée avait peur que cela leur crée des problèmes.

Vous avez vécu à Los Angeles de 2004 à 2008. Comment cela se passait avec les stars ?

Il y avait une connivence avec eux. Là-bas, c’est eux qui doivent s’arranger avec nous. Etant Français, j’avais l’habitude de me tenir plus loin, ce qu’ils prenaient pour une marque de respect.

A 15 ans, vous rêviez déjà du métier de paparazzo. Qu’est-ce qui vous anime ?

J’aime la progression d’une histoire, la vérification, l’enquête et, la dernière phase, retrouver les gens.

estrepublicain


Né en 1971, originaire de La Baule, Sébastien Valiela a fait une école de photo à Paris, CE3P spécialité paparazzi : « Pour faire ce métier, il faut être tenace. » Photo DR
Né en 1971, originaire de La Baule, Sébastien Valiela a fait une école de photo à Paris, CE3P spécialité paparazzi : « Pour faire ce métier, il faut être tenace. » Photo DR


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