Nécrologie: Ces Africains que nous avons perdus en 2021


Rédigé le Mercredi 29 Décembre 2021 à 13:26 | Lu 149 fois | 0 commentaire(s)



De nombreuses personnalités du continent, des politiciens, tout comme des artistes et des personnes ordinaires, ont tiré leur révérence en 2021.


Nécrologie: Ces Africains que nous avons perdus en 2021
Tout comme 2020, l'année 2021 a aussi été macabre avec plusieurs morts enregistrés en Afrique, surtout dans les milieux politique et artistique.

Le dernier décès en date enregistré sur le continent, est celui de Lamine Diack, l'ancien président de l'athlétisme mondial.
 
 
Nécrologie: Ces Africains que nous avons perdus en 2021
Lamine Diack, sportif et homme politique (Sénégal)

Lamine Diack, président de la Fédération internationale d'athlétisme de 1999 à 2015, est décédé dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 décembre, à Dakar.

L'homme de 88 ans, au cœur d'une affaire de corruption qui a marqué l'athlétisme mondial, était rentré chez lui au Sénégal, en mai dernier.

Il avait été condamné à 4 ans de prison pour corruption et assigné à résidence en France depuis 2015.

Son retour au pays a été rendu possible, en partie, par le club de football local qu'il dirigeait autrefois, le Jaraaf de Dakar qui a versé sa caution de 500 000 euros dans le cadre d'une deuxième affaire judiciaire en cours.

M. Diack a toujours clamé son innocence dans le cadre de cette affaire de corruption.
 
 
Nécrologie: Ces Africains que nous avons perdus en 2021
Sibongile Khumalo, chanteuse (Afrique du Sud)

Née le 24 septembre 1957 à Soweto, la chanteuse sud-africaine Sibongile Khumalo est décédée le jeudi 28 janvier 2021, à l'âge de 63 ans.

Elevée dans une famille totalement imprégnée de musique, Sibongile Khumalo s'est intéressée à plusieurs genres musicaux, comme l'opéra, le jazz et la musique traditionnelle africaine.

Son père, Khabi Mngoma, qui était un musicien classique et professeur de musique à l'université du Zululand, l'a très tôt encouragée à suivre ses pas.

Sa mère était également une soliste alto. Et c'est à l'âge de huit ans que Sibongile a entamé l'apprentissage du violon.

Elle ira par la suite étudier la musique à l'université du Witwatersrand et à l'université du Zululand.

Cette grande expérience fait d'elle un symbole de l'ordre musical de son pays.

Dans sa riche carrière, elle a eu à diriger le Funda Art Centre, un centre d'enseignement artistique de Soweto.

Mais c'est en 1993 que Sibongile Khumalo s'est faite connaitre du grand public en remportant le prix de la meilleure jeune artiste au Grahamstown Festival.

Quand le président Nelson Mandela est élu président de l'Afrique du Sud, après sa libération, elle chante à l'occasion des célébrations nationales.

Lors de la finale Coupe du monde de rugby en 1995, elle dirige l'interprétation des hymnes nationaux sud-africain et néo-zélandais.

En 1997, en tournée en Europe, elle chante avec d'autres artistes, un vaste répertoire des chants du Kwazulu Natal.

En 2019, elle participe au premier festival de jazz de l'Est du Cape.

Au courant de sa carrière, Sibongile Khumalo a toujours été comparée à Miriam Makeba dans ses interprétations de la musique traditionnelle zoulou sud-africaine.

Ses chansons de jazz ont souvent aussi été comparées à ceux d'Ella Fitzgerald et de Betty Carter.

Elle a été surnommée par le président Nelson Mandela la "Première dame de la chanson".

Sibongile Khumalo a eu deux enfants avec son mari, l'acteur et réalisateur Siphiwe Khumalo.
 
 
Nécrologie: Ces Africains que nous avons perdus en 2021
Modibo Keïta, ancien Premier ministre (Mali)

L'un des tout premiers décès de personnalités en Afrique, au cours de l'année, est celui de l'ancien chef du gouvernement malien, Modibo Keïta.

Né le 31 juillet 1942 à Koulikoro, l'homme d'Etat est décédé le 2 janvier 2021 à Bamako, à l'âge de 78 ans.

L'instituteur de formation, Modibo Keïta, a d'abord été ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de son pays en 1987, sous le règne du Président Moussa Traoré.

En arrivant au pouvoir, Alpha Oumar Konaré en fait son conseiller à la présidence de la République, en 1997.

Du 18 mars au 9 juin 2002, il est le Premier ministre du président Alpha Oumar Konaré qui le remplacera plus tard par Ahmed Mohamed ag Hamani.

Modibo Keïta est nommé, le 24 avril 2014, haut représentant du chef de l'Etat pour le dialogue inclusif inter-malien avec les troupes rebelles Touaregs du Nord du pays.

Le 8 janvier 2015, sous le président Ibrahim Boubacar Keïta, il est à nouveau Premier ministre du Mali. Un poste qu'il occupe jusqu'à sa démission le 8 avril 2017.
 
 
Nécrologie: Ces Africains que nous avons perdus en 2021
Hamed Bakayoko, ancien Premier ministre (Côte d'Ivoire)

Né le 8 mars 1965 à Abidjan, M. Bakayoko est décédé des suites d'un cancer le 10 mars 2021 à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne.

D'avril 2011 à 2017, Hamed Bakayoko est ministre de l'Intérieur de Côte d'Ivoire. Son expérience et ses bonnes relations lui ont permis de stabiliser le pays qui sortait de la crise post-électorale 2010-2011.

En juillet 2017, à la suite des mutineries des Forces armées de Côte d'Ivoire, M. Bakayoko est nommé ministre de la Défense pour rétablir l'ordre au sein de l'institution militaire.

En juillet 2020, le journaliste Hamed Bakayoko accède à la Primature en tant que membre du RDR-RHDP, parti au pouvoir du président Alassane Ouattara.


C'est en 1986, après deux ans passés à la Faculté de Médecine à l'université de Ouagadougou au Burkina Faso, que Bakayoko décide de se consacrer au journalisme.

En 1990, il devient le responsable de la Jeunesse estudiantine et scolaire du PDCI. C'est aussi durant la même année, à l'âge de 25 ans, qu'il fonde le quotidien Le Patriote qu'il gère jusqu'en 1993.

Il est le premier directeur général à la création de radio Nostalgie Côte d'Ivoire, avant de devenir en 2000 le président directeur général de radio Nostalgie Afrique.

Marié et père de quatre enfants, l'ancien Premier ministre Hamed Bakayoko était également jusqu'à sa mort, maire de la commune d'Abobo.
 
 
Nécrologie: Ces Africains que nous avons perdus en 2021
Moufida Tlatli, réalisatrice (Tunisie)

Née le 4 août 1947 à Sidi Bou Saïd, Moufida Tlatli est décédée le 7 février 2021, à l'âge de 73 ans.

Ministre de la Culture de son pays pendant seulement dix jours en janvier 2011, la réalisatrice Moufida Tlatli était également une scénariste et une monteuse.

C'est grâce à son professeur de philosophie qu'elle découvre le cinéma.

Elle obtient son diplôme de montage en 1968 et rentre au pays.

En 1994, elle réalise son premier long métrage, "Les Silences du palais", et remporte le Tanit d'or aux Journées cinématographiques de Carthage avec son collaborateur Nouri Bouzid.

Elle a également remporté la Tulipe d'or au Festival international du film d'Istanbul, le Prix du meilleur long métrage lors du 5e Festival du cinéma africain de Milan.

Moufida Tlatli a aussi obtenu une mention du jury de la Caméra d'or au Festival de Cannes.

Depuis 2001, elle fait partie du jury du Festival de Cannes.

En 2004, elle obtient le prix McMillan-Stewart décerné par l'université Harvard.
 
 
Nécrologie: Ces Africains que nous avons perdus en 2021
Thione Ballago Seck, musicien (Sénégal)

Né en 1955 à Dakar, Thione Seck, qui est issu d'une famille griotte, a très tôt pris part aux manifestations culturelles et traditionnelles.

Il sera très vite remarqué et intègre le Star Band de Dakar, avant de rejoindre dans les années 1970 l'Orchestra Baobab qui excellait dans la musique salsa afro-cubaine.

En 1984, il crée avec son jeune frère Mapenda Seck, le Raam Daan (littéralement 'ramper pour vaincre' en Wolof).

Dans son répertoire musical, il aborde des thèmes comme l'amour, la famille, la société, la spiritualité qui font de lui un chouchou des fans du mbalax (rythme musical sénégalais basé sur des percussions).

En 2015, alors que sa santé commençait à être inquiétante, sa riche carrière est éprouvée par une affaire de fausse monnaie qui l'entraine dans une longue période de détention, suivi d'un procès en 2019, puis d'un jugement en appel en 2020.

Contre toute attente, le 14 mars 2021 à Dakar, à l'âge de 66 ans, Thione Ballago Seck est décédé, laissant derrière lui un vaste héritage musical à son fils Wally Seck.


Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Les messages jugés choquants seront de suite supprimés


LERAL TV CANAL 33 SENEGAL


Facebook

Publicité





google.com, pub-6479506562269384, DIRECT, f08c47fec0942fa0 smartadserver.com, 1097, DIRECT