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Moustapha Bâ Le problème budgétaire du Sénégal


Rédigé le Mardi 24 Décembre 2019 à 12:28 | Lu 107 fois | 0 commentaire(s)



MENTIONS LEGALES

La scission du Ministère de l’économie des finances et du plan n’a pas fait que des heureux. Les premières victimes sont les agences et structures assimilées de l’Etat qui peinent à disposer de leurs ressources ou soumis au bon vouloir du DGB, Directeur général du budget, en la personne de Moustapha BA.


Des dotations budgétaires votées par l’assemblée nationale et validées par les différents conseils de surveillance ou d’administration font l’objet de ponctions systématiques au nom de la future loi de finance rectificative. Il nous est revenu de responsables de structures étatiques, que des dépenses engagées ne pouvaient pas être honorées à dates échues, du simple fait que les ressources provisionnées en début d’année s’évaporaient de leurs « comptes de dépôt du trésor Â» sous le prétexte fallacieux de la « ponction Â».

Cette situation préjudiciable, met en mal les relations entre autorités contractantes et fournisseurs. Un tour sur la page marchespublics.sn, démontre  l’état des mises à jour des plans de passation de marchés des différentes structures tributaires des dotations budgétaires de l’Etat, si certaines « réalisations Â» ne sont pas reportées, elles sont tout simplement suspendues. La sortie du ministre des finances et du budget sur l’état d’exécution du budget 2019, cache en profondeur la rareté des allocations budgétaires dans les structures étatiques, le taux exprimé ne reflète pas le niveau des engagements constatés par les différents ordonnateurs de dépense.

Paiements des salaires au-delà du 01 du mois, impayés cumulés, manque de fournitures et matériels de bureau, véhicules à l’arrêt faute de carburant, absence d’entretien des climatiseurs….. des dysfonctionnements manifestes dans la marche des structures étatiques qui démotivent les agents de l’Etat et placent plusieurs fournisseurs dans une situation de précarité.

Interrogés, des Directeurs généraux et coordonnateurs de projets nous ont confié que cette situation les place dans une position de faiblesse vis à vis du Directeur général du budget, le grand Manitou Moustapha Ba. « Rendez-vous au bureau de Mamadou Moustapha Ba, c’est toujours la grande affluence, tout le monde s’y rend pour solliciter son intervention Â», nous a confié un Directeur général d’une agence de la place, qui confie y aller tous les fins de mois pour disposer de quoi payer les salaires des agents de sa structure. Un autre indique, que des Ministres vont jusqu’à pousser les portes du bureau du DGB pour pouvoir disposer de ressources nécessaires à la mise en Å“uvre des projets en mode « fast track Â». « Moustapha Ba n’est jamais joignable au téléphone, la seule solution c’est d’aller s’asseoir dans sa salle d’attente et espérer qu’il t’accorde quelques minutes de son précieux temps Â» s’offusque un haut cadre de l’administration, qui dispose d’une présence de plus de 30 ans dans l’administration, qui trouve cette situation « alarmante Â», car pour lui « dans l’administration il faut éviter la concentration du pouvoir surtout celle en rapport avec les finances Â».

La presse, les agences de voyage, les sociétés d’informatique et de consommables…. peinent à recouvrer

Les patrons de presse ne sont pas en reste dans cette situation. Dans le cadre des conventions signées avec des structures étatiques, bon nombre d’organes disposent d’impayés qui cumulent à des dizaines de millions de nos francs. Même son de cloche, chez certaines agences de voyage qui se retrouvent dans des situations inconfortables, car ne pouvant pas faire face à leurs engagements, avec des impayés qui avoisinent la centaine de millions.

L’absence de papiers, de cartouches d’imprimantes et de fournitures de bureau est devenue une banalité dans plusieurs structures de l’Etat. Des fournisseurs qui se sont passés le mot, ont décidé de ne plus répondre aux « DRP Â» lancées par les agences de l’Etat en représailles aux impayés cumulés.

Un seul homme dispose !

Cette situation fâcheuse, a rendu tristement « célèbre Â» un homme, Moustapha Ba, le directeur général du budget. Le grand manitou ou « argentier Â» de l’Etat, « homme le plus sollicité de la république Â», distribue au gré de ses affinités les ressources de l’Etat. Il ne se passe pas un jour, week-end compris, sans qu’on ne le sollicite pour faire face à des dépenses urgentes, renseigne un Directeur général. Cette situation fâcheuse, a amené des structures à se faire une religion, celle de suspendre leurs activités et de consacrer les maigres moyens collectés au bon vouloir du DGB aux paiements des salaires. Fait cocasse, un Directeur général, nouvellement nommé à la tête d’une structure fraichement créée par le Chef de l’Etat, « tape à toutes les portes pour solliciter une intervention auprès de Moustapha Ba, car il n’arrive pas lui-même à le rencontrer, pour disposer de son budget et pouvoir démarrer ses activités Â» nous a confié un de ses proches.

Ponctions incompréhensibles

Loin d’être un génie, il est un problème budgétaire en personne. Personne ne comprend ses ponctions sur des postes de dépense, déjà engagés et en cours d’exécution. Le cas de  la Saed est là. Les retards de paiement sont monnaie courante.

Des parlementaires ont râlé le mois passé à cause des retards de salaire.

On comprend maintenant pourquoi les caisses sont vides au Conseil Economique Social et Environnemental.  C’est du à ses caprices, à son refus d’engager des bons pour des  institutions qui ne souffrent d’aucun problème de trésorerie. Selon nos indiscrétions, c’est un règlement de compte avec son ancien élément Abdou Karim Sogue, devenu ACP au Cese. Certains vont même jusqu’ à dire qu’ il a atteint ses limites objectives et qu’ il doit céder sa place car incapable de résoudre les problèmes budgétaires du Sénégal.  A cela vient se greffer le fait que la signature du ministère des Finances n’est plus crédible au niveau des banques. Il suffisait d’une domiciliation du marché au niveau d’une institution bancaire pour que cette dernière décaisse jusqu’à 80 pour cent.

Même avec une lettre de confort signé par le ministre, les banques réclament une garantie hypothécaire.

La Direction Générale du Budget a causé beaucoup de torts aux entreprises nationales car ne respectant pas les dates d’échéance. Les frais d’agios ont fini par bouffer les bénéfices. Beaucoup de sociétés ont fermé les portes pour non respect des échéances. Le problème au niveau du ministère de l’ Economie, on doit aujourd’hui affirmer sans risque d’être démenti , ce n’est pas lié à la personne du ministre mais surtout au DG du budget et son équipe. 

BDN



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