Mais 94 milliards FCfa, c’est énorme. On peut dire que la commission n’y est pas allée de main morte… D’où les suspicions…
Je ne vous laisserai pas dire cela. Même si je ne suis pas membre de la commission, et donc pas comptable de ses décisions, j’ose affirmer ici qu’elle a fait du bon travail puisqu’elle a permis à l’Etat d’économiser beaucoup d’argent. Car il existait un rapport d’expertise qui, sur une base scientifique, avait évalué la valeur des terrains expropriés et fixé un prix au mètre carré de 75 000 FCfa. Savez-vous le prix au mètre carré que la commission a retenu de son côté ? 37 000 FCfa ! Autrement dit, moins de la moitié du prix déterminé à dires d’expert. On l’a échappé belle d’ailleurs, car si Sofico avait contesté en justice la décision de la commission, il est certain que l’addition aurait été beaucoup plus salée. L’expérience prouve que les tribunaux sénégalais sont soucieux de protéger les droits des particuliers face à l’Etat et ont une forte tendance à arrêter des prix d’indemnisation proches de la valeur vénale. On parle ici d’une superficie de 258 hectares, faites le calcul… Et, comme Sofico est un investisseur aguerri, disposant de toutes les ressources en termes d’avocats, d’experts, etc., je vous laisse deviner l’issue probable d’une éventuelle bataille judiciaire. Heureusement, la société a préféré négocier. Grâce soit donc rendue au Gouverneur de Dakar d’avoir réussi à imposer un prix qui fait plus que diviser par deux ce que l’Etat aurait réellement dû débourser.
A la date d’aujourd’hui, l’Etat a-t-il libéré les 94 milliards au profit de l’investisseur ?
A ce jour, l’Etat a payé très exactement 3 445 475 000 francs. Car, par la suite, j’avais été informé de l’existence d’un litige entre certains héritiers lébous et Sofico, au sujet du rachat de leurs créances. Comme mesure conservatoire, j’avais immédiatement suspendu la procédure et, depuis lors, le dossier n’a pas bougé d’un iota. C’était bien avant les élucubrations de Ousmane Sonko. Mais je suppose que c’est plus porteur pour lui de m’attaquer sur 94 milliards que sur 3 milliards FCfa.
Vous dites que seuls 3 milliards FCfa sont payés par l’Etat alors que Ousmane Sonko évoque 46 milliards. Il dit même connaître la banque dans laquelle le virement a été effectué ?
Qu’il le dise et qu’il apporte ses preuves ! Sur quoi exactement porte ce litige entre Sofico et une partie des héritiers? Qu’est-ce que j’en sais ? Pardon de le dire ainsi, mais le fond de leur litige ne m’intéresse nullement. La seule précaution que j’avais en tête et que j’ai prise, c’était de bloquer les paiements en attendant que ce contentieux entre personnes privées se dénoue. Car j’ai voulu éviter que se répète ce qui était arrivé à l’Etat il y a plusieurs années. Rappelez-vous : en 1997, on exproprie le terrain et on indemnise Saim Indépendance, propriétaire depuis 1979. En 2012, la justice annule le contrat par lequel Saim Indépendance s’était portée acquéreur et, du coup, l’Etat se retrouve avec de nouveaux propriétaires, les familles léboues, qu’il faut indemniser à nouveau, alors qu’entre temps, la valeur du terrain a augmenté.
Concrètement, vous voulez donc dire que les 94 milliards ne sont pas de la trésorerie, mais que c’est juste une créance de Sofico sur l’Etat…
Du papier ! De l’argent virtuel ! Voilà ce que sont ces fameux 94 milliards FCfa. Et, vu les contentieux qu’il y a autour de cette affaire, je me demande même si Sofico va un jour arriver à entrer dans ses fonds, au regard des milliards qu’elle a déjà décaissés au moment du rachat de la créance. Pourtant, Sonko a démenti ce propos ; il a révélé, le 18 janvier dernier, la délivrance à Sofico d’une lettre de confort adressée à une banque de la place et portant sur 46 milliards… Je n’en sais absolument rien. Posez donc la question à Ousmane Sonko puisque c’est lui qui a évoqué cette soi-disant lettre. Personnellement, je n’ai jamais vu, jamais aperçu, jamais lu, jamais entendu parler d’une lettre de confort dans cette affaire. Je répète que le directeur des Domaines ne gère qu’une chose dans ce type de dossier: la préparation des actes administratifs et réglementaires devant aboutir au paiement des indemnités fixées par la Commission de conciliation. Je suis un maillon d’une chaîne administrative qui part de la Direction générale du Budget, qui met en place les crédits permettant de couvrir la dépense, jusqu’au Trésor, qui paie effectivement les indemnités. Moi, je ne vois même pas d’argent, pas un sou. Je ne gère que du papier et je ne suis ni au début ni à la fin de la procédure. Comment aurais-je pu détourner ne serait-ce qu’un centime ? J’aurais pu penser que Ousmane Sonko était simplement victime de son incompétence, mais puisqu’il a des intérêts dans ce dossier, cela signifie juste qu’il fait preuve d’une mauvaise foi extrême.
Justement, à propos de ces prétendus intérêts de Ousmane Sonko dans ce dossier, pouvez-vous les prouver ?
Mais vous avez vu les révélations faites par vos propres confrères ! Sonko était le conseiller de certains des héritiers lébous, à travers non pas un, mais deux cabinets de conseil gérés par le même homme de paille. Par l’intermédiaire de ces officines, il s’activait beaucoup dans le business du foncier, jouait les intermédiaires, encaissait des commissions, etc. Je n’ai pas besoin de fournir des preuves puisque celles-ci sont désormais sur la place publique, notamment l’enregistrement audio dans lequel on l’entend faire affaire avec les Lébous, sur un ton de mafioso.
Dans ce dossier, il avait tout simplement des attentes financières, en tant que représentant d’une des parties, et c’est quand il a vu que ses attentes allaient être déçues qu’il s’est mis à employer son arme fétiche: le dénigrement. Son vrai combat dans cette affaire n’a rien à voir avec la transparence ou avec la bonne gouvernance : c’est tout simplement une histoire de gros sous. J’imagine qu’il comptait peut-être sur ses honoraires dans ce dossier pour financer sa campagne électorale. Mais, lorsque les menaces et le chantage, des armes dont il se vante dans le document audio, n’ont pas fonctionné, ses plans ont été bousillés.
Vous savez, cette affaire n’est même pas une affaire politique, ce serait faire trop d’honneur à Sonko que de la classer dans le registre politique. Il s’agit tout simplement d’une médiocre tentative de vengeance, motivée par des intérêts personnels et bassement matériels qui ont été contrariés. Sonko n’est pas un homme politique, c’est un petit caïd assoiffé d’argent. Je lui reconnais un seul talent: celui de savoir brouiller les cartes, détourner l’attention, lancer les gens sur des fausses pistes et esquiver les vraies questions. Quand il est acculé, sa tactique c’est d’ouvrir un front ailleurs. Ou alors, il répond par l’insulte et une fausse dérision à ceux qui lui posent des questions gênantes, ce qui est confortable puisque cela lui évite d’y répondre.
Vous n’êtes pas tendre avec lui. Auriez-vous un problème personnel avec Sonko ?
Un problème personnel non, même si l’obsession négative qu’il semble nourrir pour ma personne peut laisser penser le contraire. Vous savez, je connais Sonko depuis plus de quinze ans. On a servi ensemble dans les mêmes structures: d’abord le Centre des impôts de Pikine Guédiawaye, ensuite au Centre des Grandes entreprises. Jusqu’à une époque assez récente, je le considérais, naïvement, comme un jeune frère. Mais j’ai été témoin de sa transformation et j’ai été sidéré de voir l’individu mégalomane, hystérique, mythomane et pour tout dire foncièrement méchant qu’il est devenu.
Ousmane Sonko était le secrétaire général du syndicat qui a décroché beaucoup d’acquis sociaux pour le compte des agents des Impôts et Domaines. Je suis le premier à le reconnaître, même si je déplore sa tendance à tirer la couverture sur lui seul et à zapper le travail des autres. Car ce syndicat ne se résumait pas à la personne de Sonko : beaucoup d’autres collègues s’y étaient investis, s’étaient battus autant sinon plus que lui et pourraient revendiquer avec la même légitimité, les résultats obtenus. Mais, comme toujours dans les œuvres collectives, c’est toujours l’élément le plus bavard que le public reconnaît, celui qui recherche en permanence la lumière même s’il n’est pas le plus méritant.
Mais, il a pu porter le syndicat des impôts et domaines au-devant la scène…
C’est le succès de ce syndicat qui a grisé Sonko. Et, comme il ne pouvait pas le diriger éternellement, il lui fallait une autre tribune qui lui permette d’exprimer sa folie des grandeurs. C’est comme cela que Pastef est né. Vous, les journalistes, si vous faisiez une enquête sur ce parti, vous vous rendriez compte que les éléments les plus brillants qui étaient aux côtés de Sonko, comme membres fondateurs du parti, ont tous quitté le navire, certains au bout d’à peine quelques semaines.
Ils n’ont pas supporté l’autoritarisme de Sonko et je pense aussi qu’ils ont découvert à quel point sa personnalité et ses actes étaient éloignés du discours moralisateur qu’il rabâche à longueur de journée. Ne sont restés dans Pastef que les éléments moyens voire médiocres, ceux qui acceptent de lui vouer un culte de la personnalité ainsi que ceux qui, en mal de carrière, trouvent dans ce parti un exutoire pour leurs frustrations professionnelles. C’est un parti créé et dirigé essentiellement par des fonctionnaires. Or, nous nous connaissons tous.
Faites vos propres investigations, vous verrez qu’ils sont très loin d’être catalogués comme des agents brillants, à commencer par leur leader dont la carrière a été davantage portée par des postures syndicales que par une densité intellectuelle reconnue par ses pairs. La preuve: le nombre de bêtises qu’il profère tous les jours avec aplomb, sur la fiscalité, sur le pétrole, sur le franc CFA, j’en passe et des meilleures.
Source L’Observateur
Je ne vous laisserai pas dire cela. Même si je ne suis pas membre de la commission, et donc pas comptable de ses décisions, j’ose affirmer ici qu’elle a fait du bon travail puisqu’elle a permis à l’Etat d’économiser beaucoup d’argent. Car il existait un rapport d’expertise qui, sur une base scientifique, avait évalué la valeur des terrains expropriés et fixé un prix au mètre carré de 75 000 FCfa. Savez-vous le prix au mètre carré que la commission a retenu de son côté ? 37 000 FCfa ! Autrement dit, moins de la moitié du prix déterminé à dires d’expert. On l’a échappé belle d’ailleurs, car si Sofico avait contesté en justice la décision de la commission, il est certain que l’addition aurait été beaucoup plus salée. L’expérience prouve que les tribunaux sénégalais sont soucieux de protéger les droits des particuliers face à l’Etat et ont une forte tendance à arrêter des prix d’indemnisation proches de la valeur vénale. On parle ici d’une superficie de 258 hectares, faites le calcul… Et, comme Sofico est un investisseur aguerri, disposant de toutes les ressources en termes d’avocats, d’experts, etc., je vous laisse deviner l’issue probable d’une éventuelle bataille judiciaire. Heureusement, la société a préféré négocier. Grâce soit donc rendue au Gouverneur de Dakar d’avoir réussi à imposer un prix qui fait plus que diviser par deux ce que l’Etat aurait réellement dû débourser.
A la date d’aujourd’hui, l’Etat a-t-il libéré les 94 milliards au profit de l’investisseur ?
A ce jour, l’Etat a payé très exactement 3 445 475 000 francs. Car, par la suite, j’avais été informé de l’existence d’un litige entre certains héritiers lébous et Sofico, au sujet du rachat de leurs créances. Comme mesure conservatoire, j’avais immédiatement suspendu la procédure et, depuis lors, le dossier n’a pas bougé d’un iota. C’était bien avant les élucubrations de Ousmane Sonko. Mais je suppose que c’est plus porteur pour lui de m’attaquer sur 94 milliards que sur 3 milliards FCfa.
Vous dites que seuls 3 milliards FCfa sont payés par l’Etat alors que Ousmane Sonko évoque 46 milliards. Il dit même connaître la banque dans laquelle le virement a été effectué ?
Qu’il le dise et qu’il apporte ses preuves ! Sur quoi exactement porte ce litige entre Sofico et une partie des héritiers? Qu’est-ce que j’en sais ? Pardon de le dire ainsi, mais le fond de leur litige ne m’intéresse nullement. La seule précaution que j’avais en tête et que j’ai prise, c’était de bloquer les paiements en attendant que ce contentieux entre personnes privées se dénoue. Car j’ai voulu éviter que se répète ce qui était arrivé à l’Etat il y a plusieurs années. Rappelez-vous : en 1997, on exproprie le terrain et on indemnise Saim Indépendance, propriétaire depuis 1979. En 2012, la justice annule le contrat par lequel Saim Indépendance s’était portée acquéreur et, du coup, l’Etat se retrouve avec de nouveaux propriétaires, les familles léboues, qu’il faut indemniser à nouveau, alors qu’entre temps, la valeur du terrain a augmenté.
Concrètement, vous voulez donc dire que les 94 milliards ne sont pas de la trésorerie, mais que c’est juste une créance de Sofico sur l’Etat…
Du papier ! De l’argent virtuel ! Voilà ce que sont ces fameux 94 milliards FCfa. Et, vu les contentieux qu’il y a autour de cette affaire, je me demande même si Sofico va un jour arriver à entrer dans ses fonds, au regard des milliards qu’elle a déjà décaissés au moment du rachat de la créance. Pourtant, Sonko a démenti ce propos ; il a révélé, le 18 janvier dernier, la délivrance à Sofico d’une lettre de confort adressée à une banque de la place et portant sur 46 milliards… Je n’en sais absolument rien. Posez donc la question à Ousmane Sonko puisque c’est lui qui a évoqué cette soi-disant lettre. Personnellement, je n’ai jamais vu, jamais aperçu, jamais lu, jamais entendu parler d’une lettre de confort dans cette affaire. Je répète que le directeur des Domaines ne gère qu’une chose dans ce type de dossier: la préparation des actes administratifs et réglementaires devant aboutir au paiement des indemnités fixées par la Commission de conciliation. Je suis un maillon d’une chaîne administrative qui part de la Direction générale du Budget, qui met en place les crédits permettant de couvrir la dépense, jusqu’au Trésor, qui paie effectivement les indemnités. Moi, je ne vois même pas d’argent, pas un sou. Je ne gère que du papier et je ne suis ni au début ni à la fin de la procédure. Comment aurais-je pu détourner ne serait-ce qu’un centime ? J’aurais pu penser que Ousmane Sonko était simplement victime de son incompétence, mais puisqu’il a des intérêts dans ce dossier, cela signifie juste qu’il fait preuve d’une mauvaise foi extrême.
Justement, à propos de ces prétendus intérêts de Ousmane Sonko dans ce dossier, pouvez-vous les prouver ?
Mais vous avez vu les révélations faites par vos propres confrères ! Sonko était le conseiller de certains des héritiers lébous, à travers non pas un, mais deux cabinets de conseil gérés par le même homme de paille. Par l’intermédiaire de ces officines, il s’activait beaucoup dans le business du foncier, jouait les intermédiaires, encaissait des commissions, etc. Je n’ai pas besoin de fournir des preuves puisque celles-ci sont désormais sur la place publique, notamment l’enregistrement audio dans lequel on l’entend faire affaire avec les Lébous, sur un ton de mafioso.
Dans ce dossier, il avait tout simplement des attentes financières, en tant que représentant d’une des parties, et c’est quand il a vu que ses attentes allaient être déçues qu’il s’est mis à employer son arme fétiche: le dénigrement. Son vrai combat dans cette affaire n’a rien à voir avec la transparence ou avec la bonne gouvernance : c’est tout simplement une histoire de gros sous. J’imagine qu’il comptait peut-être sur ses honoraires dans ce dossier pour financer sa campagne électorale. Mais, lorsque les menaces et le chantage, des armes dont il se vante dans le document audio, n’ont pas fonctionné, ses plans ont été bousillés.
Vous savez, cette affaire n’est même pas une affaire politique, ce serait faire trop d’honneur à Sonko que de la classer dans le registre politique. Il s’agit tout simplement d’une médiocre tentative de vengeance, motivée par des intérêts personnels et bassement matériels qui ont été contrariés. Sonko n’est pas un homme politique, c’est un petit caïd assoiffé d’argent. Je lui reconnais un seul talent: celui de savoir brouiller les cartes, détourner l’attention, lancer les gens sur des fausses pistes et esquiver les vraies questions. Quand il est acculé, sa tactique c’est d’ouvrir un front ailleurs. Ou alors, il répond par l’insulte et une fausse dérision à ceux qui lui posent des questions gênantes, ce qui est confortable puisque cela lui évite d’y répondre.
Vous n’êtes pas tendre avec lui. Auriez-vous un problème personnel avec Sonko ?
Un problème personnel non, même si l’obsession négative qu’il semble nourrir pour ma personne peut laisser penser le contraire. Vous savez, je connais Sonko depuis plus de quinze ans. On a servi ensemble dans les mêmes structures: d’abord le Centre des impôts de Pikine Guédiawaye, ensuite au Centre des Grandes entreprises. Jusqu’à une époque assez récente, je le considérais, naïvement, comme un jeune frère. Mais j’ai été témoin de sa transformation et j’ai été sidéré de voir l’individu mégalomane, hystérique, mythomane et pour tout dire foncièrement méchant qu’il est devenu.
Ousmane Sonko était le secrétaire général du syndicat qui a décroché beaucoup d’acquis sociaux pour le compte des agents des Impôts et Domaines. Je suis le premier à le reconnaître, même si je déplore sa tendance à tirer la couverture sur lui seul et à zapper le travail des autres. Car ce syndicat ne se résumait pas à la personne de Sonko : beaucoup d’autres collègues s’y étaient investis, s’étaient battus autant sinon plus que lui et pourraient revendiquer avec la même légitimité, les résultats obtenus. Mais, comme toujours dans les œuvres collectives, c’est toujours l’élément le plus bavard que le public reconnaît, celui qui recherche en permanence la lumière même s’il n’est pas le plus méritant.
Mais, il a pu porter le syndicat des impôts et domaines au-devant la scène…
C’est le succès de ce syndicat qui a grisé Sonko. Et, comme il ne pouvait pas le diriger éternellement, il lui fallait une autre tribune qui lui permette d’exprimer sa folie des grandeurs. C’est comme cela que Pastef est né. Vous, les journalistes, si vous faisiez une enquête sur ce parti, vous vous rendriez compte que les éléments les plus brillants qui étaient aux côtés de Sonko, comme membres fondateurs du parti, ont tous quitté le navire, certains au bout d’à peine quelques semaines.
Ils n’ont pas supporté l’autoritarisme de Sonko et je pense aussi qu’ils ont découvert à quel point sa personnalité et ses actes étaient éloignés du discours moralisateur qu’il rabâche à longueur de journée. Ne sont restés dans Pastef que les éléments moyens voire médiocres, ceux qui acceptent de lui vouer un culte de la personnalité ainsi que ceux qui, en mal de carrière, trouvent dans ce parti un exutoire pour leurs frustrations professionnelles. C’est un parti créé et dirigé essentiellement par des fonctionnaires. Or, nous nous connaissons tous.
Faites vos propres investigations, vous verrez qu’ils sont très loin d’être catalogués comme des agents brillants, à commencer par leur leader dont la carrière a été davantage portée par des postures syndicales que par une densité intellectuelle reconnue par ses pairs. La preuve: le nombre de bêtises qu’il profère tous les jours avec aplomb, sur la fiscalité, sur le pétrole, sur le franc CFA, j’en passe et des meilleures.
Source L’Observateur