
Le 18 Pastefmaire (Quand Bourgi a peur, le Veilleur sourit)
« J’ai peur pour le Sénégal », dit Robert Bourgi. Mais nous Veilleur Ironique, cela fait bien longtemps que nous avons cessé d’espérer.
« J’ai peur pour le Sénégal », écrit Robert Bourgi. Un frisson tardif, tombé comme une feuille morte sur un bitume brûlant. Mais pour nous, peuple lucide, cela fait longtemps que l’espoir s’est fait discret. Et pour le Veilleur Ironique, cela fait encore plus longtemps qu’il a cessé de dormir.
Il a veillé, oui, quand d’autres fêtaient l’arrivée des nouveaux sauveurs comme une aube retrouvée. Il a veillé pendant que s’empilaient les promesses enrobées de vertu, alors que sous la surface déjà , l’arrogance montait et la rancune mijotait.
Là où certains voyaient un renouveau, il lisait une revanche. Là où d'autres entendaient "rupture", il décelait les symptômes d’un pouvoir qui confondrait bientôt autorité et règlement de compte.
Aujourd’hui, Bourgi tremble. Hier, le Veilleur prévenait.
Ce que Robert découvre, le Veilleur l’a déjà écrit, relu, annoté. À l’encre de l’expérience, avec la marge du désenchantement.
Car lorsque Robert Bourgi, vieil habitué des coulisses opaques de la Françafrique, ose dire qu’il a peur pour le Sénégal, ce n’est pas un murmure d’initié. C’est un signal d’alarme. Et s’il parle, ce n’est pas pour défendre des intérêts menacés car les siens sont trop bien ancrés, mais pour dire ce que tout le monde murmure, ici, à voix basse : que ce pays va mal. Très mal.
Que l’amateurisme s’est installé au sommet comme une norme. Que l’émotion gouverne, que la revanche se déguise en cap politique. Et que l’État, au lieu de se reconstruire, se replie sur ses blessures mal cicatrisées.
Oui, ici, à Djolof Land, la République vacille. Elle titube sous les slogans, s’enlise dans des décrets à l’emporte-pièce, se disloque dans des querelles de palais.
Le régime en place ne se contente pas de chercher son chemin. Il punit les doutes. Il traque les nuances. Il se venge, non pour corriger, mais pour humilier. C’est un pouvoir fragile, qui hait la richesse parce qu’il n’en comprend pas les ressorts. Qui fuit les intellectuels parce qu’ils lui tendent un miroir trop cruel. Qui promeut les médiocres parce qu’ils lui ressemblent. Et qui glorifie les aboyeurs, pour couvrir le vide par le vacarme.
Le Veilleur voit tout cela. Il l’écrit, encore. Il l’écrit parce qu’aujourd’hui, même les esprits libres deviennent suspects. Parce qu’un mot juste est une offense. Parce qu’une pensée nuancée est une menace.
Et il s’interroge : où sont passés ceux qui s’indignaient hier avec tant d’ardeur ? Où sont les tribuns, les professeurs d’éthique, les veilleurs auto-désignés de la République ? Ceux qui, sous Macky SALL, dénonçaient le moindre soupir autoritaire comme une dérive fasciste ?
Ils se sont tus. Ils se sont fondus dans la chaleur des postes fraîchement acquis. Ils ont troqué leur plume contre un badge, leur indignation contre une invitation. Et aujourd’hui, c’est Robert Bourgi, je ne rêve pa ! oui, Bourgi qui s’improvise veilleur du pays.
C’est dire la profondeur du vide.
Le Veilleur Ironique l’avait dit, redit, parfois trop. Ce pouvoir n’est pas un projet de société. C’est une cellule de thérapie pour anciens frustrés. Une assemblée de blessures non digérées, habillées d’un vernis révolutionnaire.
Alors oui, quand Bourgi tremble, le Veilleur sourit. Mais ce n’est pas un sourire moqueur. C’est un sourire usé. Un sourire d’homme qui voit les évidences s’imposer, trop tard, trop lentement. Un sourire triste, parce que ce qui vient ne sera pas plus doux que ce qui fut.
Oui, Robert a peur. Mais nous, peuple éveillé, avons la nausée. Non du spectacle qui était déjà annoncé mais de ce silence complice, de ces consciences domestiquées, de ces voix qui s’étaient juré de veiller, et qui aujourd’hui roupillent dans le confort de leur reniement.
Il ne reste qu’un peuple épuisé, une République hypothéquée et un pouvoir devenu caricature de ce qu’il prétendait abattre.
Mais qu’il se souvienne : on peut faire taire les hommes. Pas les vérités. Le silence ne les tue pas. Il les décante. Et le jour où elles ressurgissent, c’est souvent avec une force que nulle invocation de rupture ne peut contenir.
Le Veilleur Ironique (qui ne dort pas, même quand tout le monde ronfle.)
« J’ai peur pour le Sénégal », dit Robert Bourgi. Mais nous Veilleur Ironique, cela fait bien longtemps que nous avons cessé d’espérer.
« J’ai peur pour le Sénégal », écrit Robert Bourgi. Un frisson tardif, tombé comme une feuille morte sur un bitume brûlant. Mais pour nous, peuple lucide, cela fait longtemps que l’espoir s’est fait discret. Et pour le Veilleur Ironique, cela fait encore plus longtemps qu’il a cessé de dormir.
Il a veillé, oui, quand d’autres fêtaient l’arrivée des nouveaux sauveurs comme une aube retrouvée. Il a veillé pendant que s’empilaient les promesses enrobées de vertu, alors que sous la surface déjà , l’arrogance montait et la rancune mijotait.
Là où certains voyaient un renouveau, il lisait une revanche. Là où d'autres entendaient "rupture", il décelait les symptômes d’un pouvoir qui confondrait bientôt autorité et règlement de compte.
Aujourd’hui, Bourgi tremble. Hier, le Veilleur prévenait.
Ce que Robert découvre, le Veilleur l’a déjà écrit, relu, annoté. À l’encre de l’expérience, avec la marge du désenchantement.
Car lorsque Robert Bourgi, vieil habitué des coulisses opaques de la Françafrique, ose dire qu’il a peur pour le Sénégal, ce n’est pas un murmure d’initié. C’est un signal d’alarme. Et s’il parle, ce n’est pas pour défendre des intérêts menacés car les siens sont trop bien ancrés, mais pour dire ce que tout le monde murmure, ici, à voix basse : que ce pays va mal. Très mal.
Que l’amateurisme s’est installé au sommet comme une norme. Que l’émotion gouverne, que la revanche se déguise en cap politique. Et que l’État, au lieu de se reconstruire, se replie sur ses blessures mal cicatrisées.
Oui, ici, à Djolof Land, la République vacille. Elle titube sous les slogans, s’enlise dans des décrets à l’emporte-pièce, se disloque dans des querelles de palais.
Le régime en place ne se contente pas de chercher son chemin. Il punit les doutes. Il traque les nuances. Il se venge, non pour corriger, mais pour humilier. C’est un pouvoir fragile, qui hait la richesse parce qu’il n’en comprend pas les ressorts. Qui fuit les intellectuels parce qu’ils lui tendent un miroir trop cruel. Qui promeut les médiocres parce qu’ils lui ressemblent. Et qui glorifie les aboyeurs, pour couvrir le vide par le vacarme.
Le Veilleur voit tout cela. Il l’écrit, encore. Il l’écrit parce qu’aujourd’hui, même les esprits libres deviennent suspects. Parce qu’un mot juste est une offense. Parce qu’une pensée nuancée est une menace.
Et il s’interroge : où sont passés ceux qui s’indignaient hier avec tant d’ardeur ? Où sont les tribuns, les professeurs d’éthique, les veilleurs auto-désignés de la République ? Ceux qui, sous Macky SALL, dénonçaient le moindre soupir autoritaire comme une dérive fasciste ?
Ils se sont tus. Ils se sont fondus dans la chaleur des postes fraîchement acquis. Ils ont troqué leur plume contre un badge, leur indignation contre une invitation. Et aujourd’hui, c’est Robert Bourgi, je ne rêve pa ! oui, Bourgi qui s’improvise veilleur du pays.
C’est dire la profondeur du vide.
Le Veilleur Ironique l’avait dit, redit, parfois trop. Ce pouvoir n’est pas un projet de société. C’est une cellule de thérapie pour anciens frustrés. Une assemblée de blessures non digérées, habillées d’un vernis révolutionnaire.
Alors oui, quand Bourgi tremble, le Veilleur sourit. Mais ce n’est pas un sourire moqueur. C’est un sourire usé. Un sourire d’homme qui voit les évidences s’imposer, trop tard, trop lentement. Un sourire triste, parce que ce qui vient ne sera pas plus doux que ce qui fut.
Oui, Robert a peur. Mais nous, peuple éveillé, avons la nausée. Non du spectacle qui était déjà annoncé mais de ce silence complice, de ces consciences domestiquées, de ces voix qui s’étaient juré de veiller, et qui aujourd’hui roupillent dans le confort de leur reniement.
Il ne reste qu’un peuple épuisé, une République hypothéquée et un pouvoir devenu caricature de ce qu’il prétendait abattre.
Mais qu’il se souvienne : on peut faire taire les hommes. Pas les vérités. Le silence ne les tue pas. Il les décante. Et le jour où elles ressurgissent, c’est souvent avec une force que nulle invocation de rupture ne peut contenir.
Le Veilleur Ironique (qui ne dort pas, même quand tout le monde ronfle.)