Mais remettons les pendules à l’heure. Le journaliste en question a bâti son article sur une construction mentale douteuse, guidée par des intentions inavouées. En réalité, Amy Mbacké Thiam n’a jamais tenu de tels propos. Bien au contraire, elle s’est contentée de souhaiter bonne chance au COJOJ. Rien de plus.
Comme souvent au Sénégal, on tombe dans une confusion des rôles et des attentes. Or, il est important de le rappeler : ce n’est pas ainsi que cela fonctionne ailleurs dans le monde.
Un comité d’organisation d’un événement international comme les JOJ, ce n’est ni une affaire de nostalgie ni une réunion d’anciens combattants du sport. C’est une affaire d’expertise, de compétence, de rigueur. Il faut maîtriser les arcanes de l’organisation, connaître les exigences du calendrier olympique, comprendre les enjeux logistiques, budgétaires et institutionnels. Ce n’est ni du copinage, ni une gestion émotionnelle des carrières passées.
Prenons l’exemple de la France. Guy Drut, ancien ministre des Sports et champion olympique respecté, n’a pas été intégré au comité d’organisation des JO Paris 2024. Pas plus que Teddy Riner, icône mondiale du judo. Pourtant, personne ne doute de leur légitimité sportive. L’unique exception notable fut Tony Estanguet, lui-même triple champion olympique, mais également diplômé d’un MBA – preuve que ce n’est pas sa médaille, mais sa capacité de gestion et de vision stratégique qui a primé.
À Tokyo, Los Angeles ou Pékin, même logique. Nulle part, il n’existe de règle stipulant qu’un ancien champion a droit à un siège dans un comité d’organisation. L’histoire des grandes compétitions nous montre que ces choix reposent d’abord sur les compétences, pas sur les palmarès.
Dans le cas du COJOJ Dakar 2026, il est clair que les profils choisis répondent à cette exigence d’expertise. Ibrahima Wade, par exemple, inspecteur du Trésor, ancien Secrétaire général du Gouvernement, et président de la Fédération sénégalaise d'équitation, incarne une vision à la fois institutionnelle et sportive. Louis Lamotte, inspecteur du travail, est un acteur bien introduit dans les milieux sportifs nationaux. Ces hommes ont été choisis non pour leur notoriété mais pour leur capacité à gérer et à anticiper les défis d’un événement d’envergure mondiale.
En définitive, toute cette agitation autour de la supposée "mise à l’écart" des anciens champions relève d’un faux débat. Pire : elle entretient la confusion, le ressentiment, et détourne de l’essentiel. Il est temps de dénoncer, avec fermeté, ce genre de manipulation et d’amalgame qui nuisent à la sérénité de l’action publique et à la réussite des JOJ Dakar 2026.
Mamadou Lamine Diatta
L’Œil de MLD
Comme souvent au Sénégal, on tombe dans une confusion des rôles et des attentes. Or, il est important de le rappeler : ce n’est pas ainsi que cela fonctionne ailleurs dans le monde.
Un comité d’organisation d’un événement international comme les JOJ, ce n’est ni une affaire de nostalgie ni une réunion d’anciens combattants du sport. C’est une affaire d’expertise, de compétence, de rigueur. Il faut maîtriser les arcanes de l’organisation, connaître les exigences du calendrier olympique, comprendre les enjeux logistiques, budgétaires et institutionnels. Ce n’est ni du copinage, ni une gestion émotionnelle des carrières passées.
Prenons l’exemple de la France. Guy Drut, ancien ministre des Sports et champion olympique respecté, n’a pas été intégré au comité d’organisation des JO Paris 2024. Pas plus que Teddy Riner, icône mondiale du judo. Pourtant, personne ne doute de leur légitimité sportive. L’unique exception notable fut Tony Estanguet, lui-même triple champion olympique, mais également diplômé d’un MBA – preuve que ce n’est pas sa médaille, mais sa capacité de gestion et de vision stratégique qui a primé.
À Tokyo, Los Angeles ou Pékin, même logique. Nulle part, il n’existe de règle stipulant qu’un ancien champion a droit à un siège dans un comité d’organisation. L’histoire des grandes compétitions nous montre que ces choix reposent d’abord sur les compétences, pas sur les palmarès.
Dans le cas du COJOJ Dakar 2026, il est clair que les profils choisis répondent à cette exigence d’expertise. Ibrahima Wade, par exemple, inspecteur du Trésor, ancien Secrétaire général du Gouvernement, et président de la Fédération sénégalaise d'équitation, incarne une vision à la fois institutionnelle et sportive. Louis Lamotte, inspecteur du travail, est un acteur bien introduit dans les milieux sportifs nationaux. Ces hommes ont été choisis non pour leur notoriété mais pour leur capacité à gérer et à anticiper les défis d’un événement d’envergure mondiale.
En définitive, toute cette agitation autour de la supposée "mise à l’écart" des anciens champions relève d’un faux débat. Pire : elle entretient la confusion, le ressentiment, et détourne de l’essentiel. Il est temps de dénoncer, avec fermeté, ce genre de manipulation et d’amalgame qui nuisent à la sérénité de l’action publique et à la réussite des JOJ Dakar 2026.
Mamadou Lamine Diatta
L’Œil de MLD