Au Sénégal, la prostitution est autorisée. Mais elle est encadrée par la loi. Malheureusement, beaucoup de filles qui s’adonnent au plus vieux métier au monde ne connaissent pas ou refusent de se conformer à la réglementation. C’est le cas des prévenues qui ont comparu hier devant le tribunal de grande instance de Pikine Guédiawaye.
Tout serait parti d’une patrouille cybernétique de la bri‐ gade des mœurs du commissariat central de Dakar, laquelle avait découvert une annonce suspecte en ligne. Grâce à l’intervention d’une source ayant fixé un rendez‐vous tarifé à 10.000 FCFA, les limiers ont pu localiser l’appartement situé dans le quartier Serigne Assane de Guédiawaye.
C’est ainsi qu’A. Wagne et M. Baldé furent arrêtées puis conduites dans les locaux du commissariat central de Dakar pour y être entendues. Lors de l’enquête préliminaire, les deux prévenues avaient reconnu pouvoir générer un revenu journalier de 40.000 F CFA.
A la barre, A. Wagne a reconnu les faits de prostitution sans l’obtention de car‐ net sanitaire. Tout le contraire de M. Baldé qui a réfuté les faits de proxénétisme.
« On habite ensemble. Je lui ai sous-loué une chambre dans mon appartement. J’ai un carnet sanitaire qui est arrivé à expiration depuis le mois de décembre dernier. Je n’ai pas non plus fait mes visites de vénéréologie. Je plaide coupable », a t‐elle d’emblée soutenu lors de l’interrogatoire d’audience.
Quant à sa colocataire, elle a révélé n’être pas une prostituée et qu’elle avait des problèmes de toit. C’est comme cela qu’elle s’est retrouvée chez sa logeuse.
« J’ai été expulsée de la maison où je logeais auparavant avant de rencontrer A. Wagne. J’ai été violée à quatre reprises, monsieur le président. C’est pourquoi je hais les hommes. A. Wagne m’avait suggéré de l’aider à mettre à jour son site internet neexna.com. Puisque j’avais une voix attirante, je me chargerais des conversations avec les clients qui se bousculaient dans l’appartement. Elle m’avait dit qu’il n’y avait aucun danger et que ce n’était pas interdit par la loi», a soutenu M.Baldé.
Le procureur a requis l’application de la loi. Auparavant, il avait requalifié les faits reprochés à Wagne de prostitution sans inscription au carnet sanitaire et a requis 3 mois d’emprisonnement ferme. Le maître des poursuites a aussi demandé la requalification des faits initialement reprochés à M. Baldé de proxénétisme. Pour la répression, il a requis deux mois assortis du sursis.
Le tribunal a reconnu coupable les deux prévenues et a suivi le réquisitoire du procureur en condamnant à trois mois ferme A. Wagne et deux mois assortis du sursis pour M. Baldé. Le tribunal a aussi requalifié les faits comme souhaité par le parquetier. Il a en outre décidé la fermeture du site neexna.com.
Le Témoin
Tout serait parti d’une patrouille cybernétique de la bri‐ gade des mœurs du commissariat central de Dakar, laquelle avait découvert une annonce suspecte en ligne. Grâce à l’intervention d’une source ayant fixé un rendez‐vous tarifé à 10.000 FCFA, les limiers ont pu localiser l’appartement situé dans le quartier Serigne Assane de Guédiawaye.
C’est ainsi qu’A. Wagne et M. Baldé furent arrêtées puis conduites dans les locaux du commissariat central de Dakar pour y être entendues. Lors de l’enquête préliminaire, les deux prévenues avaient reconnu pouvoir générer un revenu journalier de 40.000 F CFA.
A la barre, A. Wagne a reconnu les faits de prostitution sans l’obtention de car‐ net sanitaire. Tout le contraire de M. Baldé qui a réfuté les faits de proxénétisme.
« On habite ensemble. Je lui ai sous-loué une chambre dans mon appartement. J’ai un carnet sanitaire qui est arrivé à expiration depuis le mois de décembre dernier. Je n’ai pas non plus fait mes visites de vénéréologie. Je plaide coupable », a t‐elle d’emblée soutenu lors de l’interrogatoire d’audience.
Quant à sa colocataire, elle a révélé n’être pas une prostituée et qu’elle avait des problèmes de toit. C’est comme cela qu’elle s’est retrouvée chez sa logeuse.
« J’ai été expulsée de la maison où je logeais auparavant avant de rencontrer A. Wagne. J’ai été violée à quatre reprises, monsieur le président. C’est pourquoi je hais les hommes. A. Wagne m’avait suggéré de l’aider à mettre à jour son site internet neexna.com. Puisque j’avais une voix attirante, je me chargerais des conversations avec les clients qui se bousculaient dans l’appartement. Elle m’avait dit qu’il n’y avait aucun danger et que ce n’était pas interdit par la loi», a soutenu M.Baldé.
Le procureur a requis l’application de la loi. Auparavant, il avait requalifié les faits reprochés à Wagne de prostitution sans inscription au carnet sanitaire et a requis 3 mois d’emprisonnement ferme. Le maître des poursuites a aussi demandé la requalification des faits initialement reprochés à M. Baldé de proxénétisme. Pour la répression, il a requis deux mois assortis du sursis.
Le tribunal a reconnu coupable les deux prévenues et a suivi le réquisitoire du procureur en condamnant à trois mois ferme A. Wagne et deux mois assortis du sursis pour M. Baldé. Le tribunal a aussi requalifié les faits comme souhaité par le parquetier. Il a en outre décidé la fermeture du site neexna.com.
Le Témoin