Les fuites de gaz constatées dans la nuit du 29 au 30 septembre, dans la commune de Mboro, ne sont pas restées sans conséquence. «Les populations mboroises sont habituées à se confronter aux émanations de gaz. Mais, cette fois, l’ampleur est telle que l’impact s’est fait ressentir sur les populations et l’environnement», nous signale Ndiaga Ndiaye, chargé de communication de la plateforme SOS Mboro.
«Après le passage du vent, les feuilles des eucalyptus et des manguiers ont commencé à pâlir»
Madame Seck Aïda Fall raconte que, c’est dans la matinée du samedi, alors qu’elle faisait le ménage dans la cour, qu’un vent violent s’est mis à souffler. «Je me suis enfuie dans la véranda et j’ai tout fermé. Après le passage du vent, j’ai constaté que certaines feuilles des arbres commençaient à pâlir. Surtout les eucalyptus et les manguiers. J’habite ici depuis 40 ans. Mais, c’est la première fois que je constate ce phénomène d’une telle ampleur», soutient Aïda Seck.
«Tout notre verger a été ravagé et depuis ce jour, l’odeur de l’eau de notre puits a complètement changé»
A quelques mètres de chez elle, vit la famille Ndour qui, elle aussi, a subi les affres de l’échappée de gaz. «Tout notre verger a été ravagé, ainsi que notre puits où, depuis ce jour, l’odeur de l’eau a complètement changé», déclare Khady Ndour Baldé, qui soutient que lors du passage du gaz, l’air était nauséabond et que juste après, sa mère a eu des problèmes de respiration, sa gorge était devenue toute sèche et elle s’étouffait par moments. «Depuis lors, l’eau du puits est imbuvable, car elle a complètement changé ; si on essaye d’y mettre de l’eau de javel, elle change d’aspect et de goût comme si c’était de la rouille», déclare Khady Ndour Baldé, l’ainée de la famille.
Plusieurs cas de toux accompagnée de vomissements, les échappées de gaz brûlent tout
Ndiaga Ndiaye, chargé de communication de la plateforme Mboro SOS, nous informe que depuis l’incident, on leur a signalé plusieurs cas de toux accompagnée de vomissements. Du côté des cultivateurs, les pertes sont inestimables. Birane Bâ, cultivateur, raconte son désarroi. «C’est juste une semaine, jour pour jour, que j’ai semé mon verger pour une valeur de 100.000 F Cfa. Mais, tout a été brulé par les échappées de gaz. Mes enfants qui sont asthmatiques ont toutes les peines du monde pour respirer, même l’ordonnance prescrite par le médecin ne leur permet pas de retrouver une bonne respiration ; j’ai dû faire recours à la médecine traditionnelle», explique Birane Ba.
«Tout est mort, mon champ s’étend sur plus d’un hectare et j’ai tout perdu»
Embouchant la même trompette, son voisin de champ, la voix étreinte par l’émotion, peine à expliquer son trouble. «J’ai cultivé du concombre qui a commencé à germer et avec le passage du gaz, tout est mort, mon champ s’étend sur plus d’un hectare et j’ai tout perdu. Et le malheur dans tout ça, c’est que j’avais contracté un prêt au niveau de la banque et je comptais sur mes récoltes pour payer mon prêt. Maintenant, qu’est-ce que je vais faire ?» questionne Eddie.
Dysfonctionnement des installations
D’après une source, ce phénomène est dû à un dysfonctionnement des installations qui devaient transporter les gaz issus de la combustion des Ics à de très hautes altitudes. «Depuis un certain temps, ces cheminées sont défectueuses et l’entreprise peinerait à les réparer, avec les courants d’air qui ont précédé les pluies du vendredi au samedi, le vent a tourné et, a conduit les échappées de gaz vers les populations», informe la source.
Les Ics tentent de nier leur responsabilité sans convaincre
Mais la population est remontée contre les Industries chimiques du Sénégal qui, à travers un communiqué d’un certain M. Mendy, responsable des acides aux Ics, a tenté de dégager ses responsabilités. Ndiaga Ndiaye nous informe que les gens ont voulu barrer les routes et organiser des marches de protestation. Mais, la plateforme Mboro SOS a jugé cela inopportun et les en a dissuadés. Il compte, dans un premier temps, aviser les autorités ; ce qu’ils ont fait à travers un communiqué. Mais, si rien n’est fait, ils comptent passer à la vitesse supérieure, déclare-t-il.
La plateforme SOS Mboro interpelle l’Etat sur le danger que peuvent engendrer ces échappées de gaz. Et, se demande pourquoi des mesures n’ont pas été prises pour déterminer la nature du gaz. Si le gaz a eu de tels effets sur les plantes, alors qu’adviendra-t-il, des personnes qui ont été exposées ? Tant de questions d’intérêt général qui restent sans réponse.
«Après le passage du vent, les feuilles des eucalyptus et des manguiers ont commencé à pâlir»
Madame Seck Aïda Fall raconte que, c’est dans la matinée du samedi, alors qu’elle faisait le ménage dans la cour, qu’un vent violent s’est mis à souffler. «Je me suis enfuie dans la véranda et j’ai tout fermé. Après le passage du vent, j’ai constaté que certaines feuilles des arbres commençaient à pâlir. Surtout les eucalyptus et les manguiers. J’habite ici depuis 40 ans. Mais, c’est la première fois que je constate ce phénomène d’une telle ampleur», soutient Aïda Seck.
«Tout notre verger a été ravagé et depuis ce jour, l’odeur de l’eau de notre puits a complètement changé»
A quelques mètres de chez elle, vit la famille Ndour qui, elle aussi, a subi les affres de l’échappée de gaz. «Tout notre verger a été ravagé, ainsi que notre puits où, depuis ce jour, l’odeur de l’eau a complètement changé», déclare Khady Ndour Baldé, qui soutient que lors du passage du gaz, l’air était nauséabond et que juste après, sa mère a eu des problèmes de respiration, sa gorge était devenue toute sèche et elle s’étouffait par moments. «Depuis lors, l’eau du puits est imbuvable, car elle a complètement changé ; si on essaye d’y mettre de l’eau de javel, elle change d’aspect et de goût comme si c’était de la rouille», déclare Khady Ndour Baldé, l’ainée de la famille.
Plusieurs cas de toux accompagnée de vomissements, les échappées de gaz brûlent tout
Ndiaga Ndiaye, chargé de communication de la plateforme Mboro SOS, nous informe que depuis l’incident, on leur a signalé plusieurs cas de toux accompagnée de vomissements. Du côté des cultivateurs, les pertes sont inestimables. Birane Bâ, cultivateur, raconte son désarroi. «C’est juste une semaine, jour pour jour, que j’ai semé mon verger pour une valeur de 100.000 F Cfa. Mais, tout a été brulé par les échappées de gaz. Mes enfants qui sont asthmatiques ont toutes les peines du monde pour respirer, même l’ordonnance prescrite par le médecin ne leur permet pas de retrouver une bonne respiration ; j’ai dû faire recours à la médecine traditionnelle», explique Birane Ba.
«Tout est mort, mon champ s’étend sur plus d’un hectare et j’ai tout perdu»
Embouchant la même trompette, son voisin de champ, la voix étreinte par l’émotion, peine à expliquer son trouble. «J’ai cultivé du concombre qui a commencé à germer et avec le passage du gaz, tout est mort, mon champ s’étend sur plus d’un hectare et j’ai tout perdu. Et le malheur dans tout ça, c’est que j’avais contracté un prêt au niveau de la banque et je comptais sur mes récoltes pour payer mon prêt. Maintenant, qu’est-ce que je vais faire ?» questionne Eddie.
Dysfonctionnement des installations
D’après une source, ce phénomène est dû à un dysfonctionnement des installations qui devaient transporter les gaz issus de la combustion des Ics à de très hautes altitudes. «Depuis un certain temps, ces cheminées sont défectueuses et l’entreprise peinerait à les réparer, avec les courants d’air qui ont précédé les pluies du vendredi au samedi, le vent a tourné et, a conduit les échappées de gaz vers les populations», informe la source.
Les Ics tentent de nier leur responsabilité sans convaincre
Mais la population est remontée contre les Industries chimiques du Sénégal qui, à travers un communiqué d’un certain M. Mendy, responsable des acides aux Ics, a tenté de dégager ses responsabilités. Ndiaga Ndiaye nous informe que les gens ont voulu barrer les routes et organiser des marches de protestation. Mais, la plateforme Mboro SOS a jugé cela inopportun et les en a dissuadés. Il compte, dans un premier temps, aviser les autorités ; ce qu’ils ont fait à travers un communiqué. Mais, si rien n’est fait, ils comptent passer à la vitesse supérieure, déclare-t-il.
La plateforme SOS Mboro interpelle l’Etat sur le danger que peuvent engendrer ces échappées de gaz. Et, se demande pourquoi des mesures n’ont pas été prises pour déterminer la nature du gaz. Si le gaz a eu de tels effets sur les plantes, alors qu’adviendra-t-il, des personnes qui ont été exposées ? Tant de questions d’intérêt général qui restent sans réponse.