
Le camouflet à la CEDEAO rejoint le vaudeville à la BAD. Autant d’échecs d’une diplomatie de petit calibre, qui renvoie le Sénégal au statut de nain diplomatique.
Dans la sphère internationale, le Sénégal a toujours compté et pesé par le leadership de son président et par la qualité des ressources humaines du ministère des Affaires étrangères.
Vu le dernier tube de l’Ayatollah du Mortal Combat, cette fois ciblant les États-Unis, qui s’ajoute à ses anciennes saillies sur la France et ses critiques saugrenue vis-à -vis des chefs d’État de la CEDEAO, plusieurs questions s’imposent.
En ce temps d’interrègne, où le monde se reconfigure autour du transactionnel de Trump, de l’amincissement du droit international, dans une permanente fragilité des économies africaines, quelles sont les alliances stratégiques du Sénégal visant à défendre ses intérêts vitaux ?
Dans ce contexte où se tient la conférence de Séville sur le financement du développement, quelle est la position Sénégal sur la réforme de l’architecture financière internationale, notamment sur la dette des pays du Sud ?
Au regard de l’échec de la volonté de faire revenir les putschistes de l’AES dans le giron de la CEDEAO, quel bilan notre pays en tire-t-il sachant que le Mali représente 23% de exportations du Sénégal soit environ 700 milliards FCFA ?
Enfin, sur le front russo-ukrainien, le Président Macky Sall a dès 2022 défendu la ligne de la « neutralité stratégique » et l’a fait adopter au sein de l’UA.
Le Président Sall, Président de l’UA, a été à Sotchi en 2022 puis à Saint-Pétersbourg en 2023, pour prôner la paix et l’ouverture de couloirs sécurisés pour l’acheminement des céréales afin d’éviter une famine dans certaines parties de l’Afrique.
Que pense ce gouvernement de la crise en Ukraine qui s’enlise et dont les impacts auront un effet durable sur nos économies, notamment sur le renchérissement du coût de la vie ?
De manière plus globale, au delà du populisme de la villégiature et de l’agitation des réseaux sociaux, qui ne peuvent constituer une politique étrangère sérieuse, que pense ce gouvernement des crises à Gaza, entre l’Iran et Israël, en RDC, au Sahel, etc ?
Quelle est la nouvelle doctrine diplomatique du Sénégal qui se dit désormais « souverainiste », conformément à la vocation de notre pays à toujours hisser au niveau des instances où les affaires du monde se décident ?
Mon ami Bachir Fofana n’a rien à faire en détention et il a mon soutien total. Penser pouvoir l’intimider, c’est perdre du temps et de l’énergie.
Hamidou Anne, Membre du Secrétariat Exécutif National de l’Alliance Pour la République