S’il y a bien une figure emblématique sénégalaise dans le paysage footballistique africain c’est bien El hadji Ousseynou Diouf. Aussi bien connu pour son talent inébranlable que ses frasques en dehors du terrain, le natif de Dakar a fait les beaux jours du football continental.
Attaquant hors pair, dribbleur invétéré, Dioufy a connu une carrière riche et très épanouie. Comparé constamment à Sadio Mané ces dernières années, il reste cependant le joueur sénégalais à présenter le plus beau palmarès. Seul sénégalais à remporter le ballon d’or africain (à deux reprises 2001 – 2002) et quart de finaliste de la Coupe du Monde 2002, il a côtoyé les plus hautes sphères de la planète football. Retour sur la carrière d’un jeune joueur de 18 ans pétri de talent mais freiné dans son élan par d’innombrables incartades extra-sportifs.
Né à Dakar en 1981, il passe le plus clair de son enfance à Saint Louis (ancienne capitale du Sénégal) avec ses grands-parents. Il s’est vite épris du ballon rond et ne jurait que par ce dernier.
Une enfance très difficile avant l’escapade européenne à 13 ans…
Le « bad boy » du football sénégalais a connu une enfance difficile. Issu d’un milieu très modeste, le petit Ousseynou trouvait refuge dans le football sa passion de toujours pour s’éclater et oublier un peu l’absence d’un père qu’il n’a jamais vu. Au sein d’une famille démunie, il aidait principalement sa grand mère dans son commerce et ne s’adonne qu’au football sur son temps libre.
Premier détails et pas des moindres, l’enfant de Balacoss, comme on l’appelle au pays, a démarré en tant que gardien de but, poste qu’il quitte régulièrement quand son équipe était menée pour devenir attaquant. C’est vraiment à l’âge de 13 ans qu’il se fait remarquer lors de la semaine de la jeunesse. Un an plus tard, l’adolescent quitte son pays le temps d’un stage de douze jours au RC Lens. N’étant pas jugé au niveau, l’expérience échoue et il intègre dans la foulée le FC Sochaux. Là -bas il passe par toutes les catégories du centre de formation à la réserve en passant par les moins de 17 ans. Le 11 novembre 1998 à peine 17 ans, il fait ses débuts dans l’élite contre Bastia. Après 15 rencontres disputées sous le maillot des Lionceaux il rejoint Rennes en juin 1999. Son passage en Bretagne, loin d’être une réussite avec une seule réalisation en trente rencontres, est en plus marquée par un accident de circulation. Une conduite sans permis lui vaudra une comparution devant le tribunal et une réputation de « Bad boy » à tout jamais.
En 2000 à peine 19 ans, il revient au RC Lens pour se relancer. La même année il est appelé en sélection nationale du Sénégal. Il marque 8 buts en 28 matchs disputés durant la saison 2000-2001 et devient meilleur buteur du club. Alors que le déclic se profilait, Diouf est encore rattrapé par ses vieux démons (écarté du groupe professionnel pendant un mois).
Il fait sa meilleure saison en 2001-2002 avec 10 buts en 26 matchs et explose à la face du monde. Un parcours qui le conduit chez les Reds de Liverpool, point culminant de la carrière du sénégalais.
Ses meilleurs souvenirs resteront cependant ceux avec la sélection nationale du Sénégal lors de la Coupe du Monde 2002. Dioufy, avec ses dribbles dont lui seul a le secret, a martyrisé pas mal de défenseurs devenant l’idole de toute une génération. Il aurait pu « du » connaître une carrière beaucoup plus aboutie n’empêche que Diouf demeure un des meilleurs joueurs que le continent ait jamais connu. Et la marche reste encore haute pour les Mané, Keita, Sarr etc pour faire aussi bien que ce génie du ballon.