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De Tapie à feu Omar Bongo, itinéraire d'un décorateur gâté


Rédigé le Samedi 22 Juin 2013 à 16:16 | Lu 159 fois | 0 commentaire(s)



Cinq personnes ont été mises en examen dans l'affaire des Biens Mal Acquis par les présidents africains en France. Des petites mains qui ont eu à gérer des dizaines des millions d'euros, parfois en espèces.


De Tapie à feu Omar Bongo, itinéraire d'un décorateur gâté
Six ans après la première plainte des associations Sherpa et Transparency International - soutenues par la cabinet Bourdon-, l'affaire des biens mal acquis (BMA) des chefs d'États africains en France entre dans une phase décisive – marquée par ses premières mise en examen. Cinq «petites mains» de ces présidents ont été entendues, entre décembre 2012 et avril 2013, par les enquêteurs de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), avant de comparaître devant les juges Le Loire et Grouman qui les ont mises en examen pour complicité de blanchiment de détournements de fonds publics et recel.

Ces hommes de paille ne font pas partie de familles présidentielles. Ils se sont bornés à gérer des sociétés - notamment des SCI ou des entreprises d'export constituées en France – en lieux et places des vrais propriétaires. Bénéficiant pour la plupart de passeports diplomatiques, les membres des clans au pouvoir en Afrique ne peuvent en effet apparaître en tant que dirigeants officiels d'entreprises : c’est cette particularité du droit français qui est à l’origine des malheurs judiciaires des cinq mis en examen.

Omar Bongo, un client qui «sortait de l'ordinaire»

A l'actif de l'ancien président gabonais, décédé en 2009,  par exemple, un petit pied à terre de 1500 mètres carrés dans le 16e arrondissement parisien  ou une bicoque rue Baume, dans le 8e arrondissement, estimée à «18/19 millions d'euros» par le décorateur. Que les policiers aident à retrouver la mémoire : «Le prix d'acquisition est de 20 918 000 euros. Quant au cout des travaux, il s'élève à 10 747 655, 70 euros». Etonné des reproches de la justice sur les différentes opérations d'achat immobiliers qui ne figurent pas dans l'objet social de son entreprise, des versements en espèces ou gros virements, l'homme a précisé que les auditeurs de Deloitte n'ont guère trouvé à redire à sa comptabilité, qui n’ont pas non plus étonné son commissaire aux comptes. L'audition s'est achevée sur un hommage : « Feu Omar Bongo était un bon client, nous n'avons jamais pensé avoir réalisé ou participer à une quelconque malversation».

Sitôt mises en examen, les cinq petites mains ont demandé à s'expliquer plus tard avec les juges. Le temps de remuer le temps béni de ces souvenirs dorés ?


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