Covid-19 : Les chiffres de la maladie durant les 3 mois qui ont été assez difficiles pour les autorités sanitaires. (Dr Abdoulaye Bousso)


Rédigé le Samedi 5 Septembre 2020 à 16:11 | Lu 344 fois | 0 commentaire(s)




La Covid-19 qui a bouclé ses 6 mois de présence effective au Sénégal, a donné des sueurs froides aux autorités sanitaires.

« À l’analyse du nombre de cas depuis le début, ce qu’on remarque, c’est que nous avons eu 3 mois qui ont été assez difficiles. Ce sont les mois de Juin, juillet et août où nous avons franchi la barre des 3 000 cas chaque mois », a signalé le Dr Abdoulaye Bousso, chef du Centre des Opérations d'Urgence Sanitaire (Cous).

« Donc, nous sommes passés au mois de mars avec 190 cas ; avril (834 cas) ; au mois de mai nous sommes passés à 2 715 nouveaux cas ; juin (3 186 nouveau cas) ; juillet (3 359 nouveaux cas) et le mois d’août 3 371. Ce qui renseigne qu’en termes d’évolution plusieurs milliers de nouveaux cas, chaque mois. »

Parlant des décès enregistrés qui sont de l’ordre de 290 à ce jour, le Dr Bousso de révéler « qu’ils sont aussi calqués sur ces nouveaux cas ».

Il rappelle d’ailleurs que « plus nous avons de cas, plus nous avons des personnes vulnérables touchées, plus le nombre de décès augmente. Donc sur le mois de juin nous étions à 74 décès, juillet à 93 et le mois d’août à 75. Et si on regarde la répartition sur les décès : les plus de 60 ans représentent plus de 75% des cas. Avec une analyse un peu plus poussée, il apparait, que par semaine, durant les 4 dernières semaines, le nombre de cas diminue. Ce qui est le résultat des mesures fortes qui avaient été prises pendant le temps de l'état d’urgence. Ce sont, entre autres, la fermeture des écoles, la réduction de la mobilité, l’interdiction des manifestations et des rassemblements et cela a eu un impact positif sur la diminution des cas. »

Des mesures saluées par le Dr Bousso qui, selon lui, a permis de maîtriser en tout cas la propagation de la maladie. Il ajoute : « On voit en tout cas, qu’il y a une régression progressive des cas. Cela est également objectivé par ce qu’on appelle le taux d’attaque, c’est-à-dire le nombre de personnes infectées sur 100 000 habitants. Aujourd’hui nous sommes à 20 personnes infectées pour 100 000 habitants, comme moyenne nationale, alors qu’à un moment de l’épidémie, au courant de mai/juin, nous étions à 81 personnes infectées pour 100 000 habitants. Mais il ne faut pas qu’on fasse du triomphalisme. Il nous faut garder cette dynamique de mobilisation encore plus forte, il faudra plus que jamais que les mesures barrières soient respectées », rappelle-t-il.

À quelques jours de la reprise des cours dans certaines écoles et universités, il continue d’insister sur la nécessité de respecter les mesures barrières. « Nous allons vers la rentrée. On a eu plus de 51% des cas positifs au niveau de cette cible jeune, depuis le préscolaire jusqu’à l’université. Pour les manifestations religieuses des mesures fortes devraient être prises dans le cadre du respect des mesures barrières pour nous permettre de continuer cette tendance à la baisse et d’arriver à inch’Allah à pouvoir maîtriser cette épidémie ».



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