Qui sont les cinq veuves du Cheikh ? 
    
De Touba-la-Sainte, capitale du mouridisme, à Madinatou Salam, ainsi qu’il a rebaptisé sn village natal de Kër Samba Laobé, en passant par Dakhar Mbaye, Béthio Thioune avait pris le soin de mettre chacune de ses épouses dans le confort douillet d’une villa dotée de toutes les commodités. Le Cheikh, réputé être homme très respectueux envers la femme, à travers sa démarche, son atitude et ses prêches, aura beaucoup appris à ses disciples sur la manière de gérer une concession polygame.  
    
Sokhna Mbossé Diouf, la première, «Mère» du «Kureel» toute faite de discrétion 
    
Petite sœur à l’épouse de Elhadji Mansour
  Mbaye, la première épouse de cheikh Bethio,
  est d’une grande discrétion. Cheikh Bethio
  aimait parler d’elle en bien.
  Son surnom de «Mère» pour les intimes
  et grands disciples du Cheikh, n’est pas
  usurpé. Elle a vécu la période d’avant le Cheikhat, la période du Cheikhat et plusieurs
  ziarras auprès de Serigne Saliou Mbacké. Elle
  a couvé tous les disciples d’un amour maternel.
  Elle ne parle en public que pour rendre
  grâce à Serigne Saliou Mbacké et à Cheikh
  Béthio Thioune. À plusieurs reprises, les disciples et parents ont entendu le Cheikh dire
  sa satisfaction de son compagnonnage avec
  Sokhna Mbossé Diouf.
  Elle a voué un respect et une «talibité»
  sans commune mesure à Cheikh Béthio
  Thioune, qui disait d’elle : «Le seul défaut
  que je lui connais est celle-là même, commune à toutes les femmes «la jalousie».
  Mère de famille, Sokhna Mbossé Diouf, a
  vu Cheikh Béthio Thioune retirer de l’école
  certains de ses enfants pour les acheminer
  dans les «Daaras» (écoles coraniques) de
  Khelcom. Elle a aussi vu ses filles être donné
  en mariage par le Cheikh à certains de ses
  disciples, mais elle a toujours gardé ce calme
  olympien et cette soumission qui en fait une
  icône pour les femmes au foyer. Elle aura
  été de toutes les campagnes de récolte à
  Khelcom, mais ne dispose pas de disciples
  à son service pour l’action de grâce, rendue
  à Serigne Saliou. Il n’empêche, la famille du
  Cheikh et le «Kureel» (la grande famille) des
  «Cantakoones» (disciples) de Cheikh Béthio
  Thioune lui reconnaissent son statut et lui
  vouent une grande considération et le respect,
  que lui confère son rang.
  Du début jusqu’à la fin, elle a accompagné
  le Cheikh, avant de se retirer, son veuvage
  fini, dans ses appartements de la résidence
  Touba Ndiouroul sise à Mermoz. 
    
Sokhna Aïcha Kane, celle par qui Serigne Saliou Mbacké a annoncé le 17 Avril  
    
Sokhna Aïcha Mama Kane est la seconde
  épouse de rang de Cheikh Béthio Thioune.
  Infirmière de formation, elle a exercé son métier avant d’épouser le Cheikh lors de son séjour à Kaolack. Elle a continué à exercer à
  Dakar à la Polyclinique de la Médina. Elle a
  aussi été de toutes les campagnes du Cheikh
  et à son chevet en tant que professionnelle
  de la santé.
  Discrète, Sokhna Aïcha est intervenue plusieurs fois pour donner des conseils aux «Cantakuune» en leur parlant avec une simplicité
  et une aisance déconcertantes, tout en assistant également certains jeunes couples en
  toute discrétion. D’ailleurs, nombre de «Cantakoones» disent se sentir en confiance avec
  elle. Sokhna Aïcha est, par ailleurs, une mère
  pour certains disciples qui s’ouvrent à elle.
  Cette attitude attentionnée lui a valu la considération et l’estime de tous.
  À l’instar de Sokhna Mbossé avec qui elle
  vit à Dakar, elle a vu Cheikh Béthio Thioune
  amener ses enfants à Khelcom et donner des
  époux à ses filles. Élue député sur la liste du
  Parti démocratique sénégalais (Pds), elle a été
  à l’Hémicycle pendant une législature. Toutefois, Sokhna Aïcha n’a jamais été sur le terrain politique ni milité dans un parti politique.
  Sa profession ne l’a jamais éloignée des disciples.
  Cheikh Béthio Thioune se plaisait à rendre
  grâce à Serigne Saliou Mbacké à propos de
  son mariage avec elle. Elle est aussi connue
  pour sa pureté, pour avoir été celle par qui le
  5ème Khalife général des Mourides est passée
  pour dire au Cheikh : «Dis-lui que c’est le 17
  avril». Ainsi, Cheikh Béthio qui se
  demandait la date exacte de sa première rencontre avec Serigne Saliou fut servi : le 17 avril 1946 commémore sa première rencontre avec le saint homme. 
    
Sokhna Aïda Diallo, première épouse issue des «Cantakuune», Jawrigne universel  
    
Elle est la troisième épouse du Cheikh.
  Hyper exposée médiatiquement, diversement
  appréciée, elle a cultivé un engagement et
  une proximité avec le Cheikh qui le lui a bien
  rendu en l’élevant au rang de «Jawriñ» (lieutenant) universel.
  Elle aussi est la première épouse du Cheikh
  issue du rang des «Cantakoones» (ses disciples). Elle a gagné la confiance de Cheikh
  Béthio Thioune au point qu’elle a sous sa
  conduite la grande majorité des disciples
  «Darou Salam». Sokhna Aïda Diallo a ouvert
  la voie, avec une démarche inédite, dans la
  contribution et la réalisation des «Ndigël» (directive émanant du Khalife général des Mourides). Un acte fortement apprécié par le
  Cheikh. De même, elle a troqué son statut
  d’épouse contre celle d’une disciple dévouée
  et engagée pour le succès du «Cantë» (actions
  de grâce).
  Sokhna Aïda Diallo est l’auteure principale
  de plusieurs innovations dans la démarche
  du «Kureel» (la grande famille des Cantakoone).
  La première à inviter cette entité à contribuer à hauteur d’un milliard de francs Cfa au
  Grand Magal de Touba. Des innovations qui
  ont rencontré l’assentiment, voire l’agrément,
  du Cheikh qui ne tarissait plus d’éloges à son
  endroit.
  À force de cumuler des agréments, elle a
  entrainé dans son sillage les deux plus jeunes
  épouses du Cheikh : Sokhna Bator et Sokhna
  Adja Saliou.
  Affichant la volonté d’une disciple totalement dévouée pour obtenir les grâces de son
  guide, Sokhna Aïda Diallo a manifestement
  récolté les fruits de son engagement. 
    
Sokhna Bator Thiam, juriste, écrivaine et chanteuse à la voix suave de «Xassidë» 
    
À l’image de certaines de ses coépouses,
  elle est issue du «kourel». Une talibé dont la
  dévotion ne fait aucun doute. Sokhna Bator
  Thiam a eu le privilège d’avoir été aux côtés
  du Cheikh à l’occasion de son ultime rendez-vous médical, à Bordeaux. Elle a partagé
  les derniers instants de la mission terrestre
  du Cheikh de Serigne Saliou Mbacké.
  Intellectuelle, juriste de formation, elle
  est aussi dotée d’une voix suave quand il
  s’agit de déclamer les «Xassidë» (poèmes dédiés au Prophète Mouhamed, Psl) de Serigne
  Touba. De son mariage avec le Cheikh, elle a
  eu une petite famille et veille aussi à la bonne
  réussite de la mission qui lui est assignée par
  son défunt époux, au même titre que Sokhna
  Adja Saliou.
  Sokhna Bator est bien entourée par les disciples de «Wa Kër Serigne Touba» avec qui
  elle œuvre pour le Cheikh. La contribution
  de son «Kureel» (la grande famille des Cantakuune) à l’occasion du dernier Grand Magal
  de Touba est estimée à plusieurs centaines
  de millions de francs Cfa.
  Elle a, en outre, écrit un livre, «Serigne Béthio, le Serviteur éteint en son Seigneur», sur
  le Cheikh qui a eu à le lire et à l’apprécier
  positivement. Aussi, l’ouvrage a permis à beaucoup de musulmans de découvrir et apprendre sur Cheikh Béthio Thioune.
  Avec les disciples qui l’accompagnent dans
  l’exécution des recommandations du Cheikh,
  elle compte faire plus qu’avant. Surtout pour
  la réussite du Grand Magal de Touba, dernière
  recommandation du Cheikh. 
    
Sokhna Adja Saliou, l’engagement sans détour de la benjamine des conjointes du Cheikh  
    
Elle est la benjamine des épouses du
  Cheikh, la seule à n’avoir pas partagé les joies
  d’un enfant issu de son hyménée avec ce dernier. Sokhna Adja Saliou reste, à ce jour, une
  épouse et une disciple dévouée au service de
  son époux. C’est une intellectuelle dotée d’une
  grande intelligence, mais aussi d’une foi en
  Dieu et d’une forte conviction envers le
  Cheikh.
  Cette dévotion lui a valu la confiance de
  son époux qui, dans le cadre de la gestion de
  l’organisation et de la bonne marche de la
  communauté des «Cantakoones», a exhorté
  certains de ses disciples à cheminer avec elle
  dans l’exécution des recommandations. Aujourd’hui, à travers une organisation de son
  «Kourel », elle gère ses effectifs «Touba-Khelcom» depuis Madinatou Salam pour apporter
  sa contribution de plusieurs centaines de millions pour le grand Magal de Touba. 
    
  
    
Le SOLEIL (DOSSIER SPECIAL) 
  
				 








 
					 
		 