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Arkansas : une femme violée devra avoir l'accord de son agresseur pour avorter


Rédigé le Vendredi 19 Juillet 2019 à 13:13 | Lu 144 fois | 0 commentaire(s)




L'Arkansas, état très conservateur des Etats-Unis déjà connu pour piétiner les droits des femmes, a voté une nouvelle loi anti-IVG. A partir du 30 juillet, les femmes ne pourront plus avorter sans l'accord d'un homme Cette mesure s'applique aussi bien aux femmes ayant eu des rapports sexuels consentis avec leur conjoint, qu'aux victimes de viols, tributaires de leur agresseur et criminel. 

Après l'interdiction d'avorter votée dans certains états des Etats-Unis, une nouvelle loi fait bondir. En Arkansas, si une femme tombe enceinte et ne souhaite pas garder le fÅ“tus, elle ne pourra plus avorter sans l'accord de son conjoint. Cette nouvelle loi s'ajoute au projet "Arkansas Final Disposition Rights" qui contribue à réduire l'accès à l'IVG depuis 2009. Si la famille était jusqu'à présent responsable de la dépouille d'une personne décédée, les députés ont choisi de modifier les textes. Le fÅ“tus est désormais considéré comme un membre de la famille à part entière, cela inclut l'avis des deux parents, pour décider du sort "d'un corps en cas de décès". 

Les femmes souhaitant avorter devront alors respecter tout un processus en ayant l'accord du conjoint, puis des enfants, des parents, et enfin des grands-parents. 

Le but ? Mettre des barrières entre les femmes et les soins de bases, pour éviter les interruptions volontaires de grossesse. Alors que seuls quatre établissements pratiquaient l'IVG en Arkansas, les médecins ne pourront pas pratiquer un avortement tant qu'aucun accord n'aura été trouvé entre la femme et son partenaire. Le praticien sera obligé de savoir qu'il pourra s'occuper de la dépouille en toute légalité, sans risque d'être attaqué en justice. Votée en mars, cette mesure surréaliste entrera en vigueur à la fin du mois de juillet. Elle s'appliquera à toutes les femmes sans exception, des grossesses sous unions aux victimes de viols. 

Avortement en Arkansas : procès et associations 

"Les femmes d'Arkansas ne peuvent pas se permettre de perdre davantage d'accès à l'avortement. Elles ne peuvent pas se permettre de parcourir des centaines de kilomètres pour se rendre à la clinique la plus proche. Et elles n'ont pas à subir ces atteintes à leur vie privée ni ces violations de leur anatomie", a déclaré Talcott Camp, le directeur adjoint de l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), au micro de Vice News. Une loi qui indigne d'autant plus que les victimes de viol subissent une double peine. 
Lorsqu'une femme se fait agresser sexuellement au sein de cet état conservateur et qu'elle s'aperçoit qu'elle est enceinte, elle devra elle aussi, obtenir l'accord de son agresseur pour avorter. Comment retrouver le violeur alors qu'une victime ne connait même pas l'identité de ce dernier ? L'ACLU a déjà lancé un procès contre la loi. La première audience s'est tenue le 13 juillet.
Journal des femmes 


 


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