Après Médina Baye, Leona Niassène et la famille Ndiéguène : Ces « histoires » d’Iba Der qui fâchent Ndiassane


Rédigé le Lundi 16 Septembre 2019 à 19:54 | Lu 145 fois | 0 commentaire(s)



La publication du tome 3 de « l’Histoire générale du Sénégal » continue de susciter des réactions. Après la sortie des Niasséne, c’est au tour de Ndiassane de s’inscrire en faux contre certaines allégations d’Iba Der Thiam sur l’histoire de la Khadriya et des Kounta. Dans une note parvenue à L’Evidence, Seydi Hamza Kounta, petit-fils de Mame Bou, rétablit la vérité des faits.


Après Médina Baye, Leona Niassène et la famille Ndiéguène : Ces « histoires » d’Iba Der qui fâchent Ndiassane
La Cité religieuse de Ndiassane n’est pas du content de la production de Iba Der Thiam et de sa commission sur l’Histoire générale du Sénégal. Regrettant les « graves erreurs et omissions » de Iba Der Thiam et ses collaborateurs, la famille de Mame Bou, par le canal de Seydi Hamza Kounta, « rectifie » l’ancien ministre de l’Education nationale et compte saisir le président de la République. « Cheikh Sidi Moctar Kounta (1730 – 1811) a été omis par cette Commission dirigée par Iba Der Thiam. Pourtant, il a joué un rôle prépondérant dans la Tarikha de la Khadriya. C’est lui qui a donné à tout le monde la Khadriya. Iba Der Thiam a cité des noms sans pour autant dire qui leur a donné la Khadiya. Il n’a pas donc cité Cheikh Sidi Moctar qui vivait à Boulanwar en Mauritanie et à Botlmit. Cheikh Sidi Mohamed, son fils, qui a joué un rôle important dans la Tarikha Khadriya n’a pas été mentionné de ce livre. Iba Der a dit ceci : la Khadria naquit entre 1077 et 1078 à Bagdad en Iraq. C’est totalement faux, Cette date correspond à la naissance de de Cheikh Abdou Khadre Dieylani qui, d’ailleurs, a trouvé sur place la Tarikha khadriya. Mais son rôle dans cette voie est immense. Même Cheikh Ahmadou Bamba a fait la chronologie de la khadria qui a traversé Cheikh Abdou Khadre Dieylani. Il faut également noté qu’avant Cheikh Abdou Khadre Dieylani, il y avait Abou Al Wasa », rectifie Seydi Hamza Kounta, petit-fils de Mame Bou le fondateur de Ndiassane. 

« LA KHADRIYA C’EST AUSSI NDANQ (1880) » 


Ce passage à la page 149 est battu en brèche par le chargé de la communication du Complexe Cheikh Bou Mohamed Kounata de Ndiassane. « Ils disent que Ndanq a été créée en 1880 alors que cette localité créée par Cheikh Bounama avait 80 ans en 1880. Cheikh Bounama est alors le premier Kounta à fouler le sol sénégalais avec la Tarikha Khadria. Mais avant de s’installer à Ndanq, il fait l’étape Saint-Louis où il eut une femme sénégalaise. Cheikh Bounama a converti beaucoup de personnes à l’Islam, notamment à Saint-Louis. Pourtant il n’a pas été cité dans ce tome 3 de l’Histoire générale du Sénégal. Il a fait aussi le Fouta, plus précisément Alwar. Je dois dire qu’il avait beaucoup de Talibés au Fouta qui l’ont accompagné à Ndanq, à Ndiassane… Ses talibés originaires du Fouta sont appelés « Gaolo ». Il disent que c’est Birima Fatma Thioub Fall qui lui a donné la terre de Ndanq, ce qui nous amème à faire une petite précision : Birima Fatma Thiou sollicitait des prières auprès de Cheikh Bounama Kounta et lui dit que si ses prières sont exaucées, il lui cèderait la terre de Ndanq pour que Kheikh Bounama puisse se consacrer à Dieu. Quand la prière fut exaucée, il demanda à Cheikh Bounama de choisir dans la forêt du Cayor un endroit qui lui plait. C’est ainsi que Cheikh Bounama a créé Ndanq en 1800. Ils disent aussi que c’est Cheikh Sidi Moctar qui a accueilli Cheikh Bounama à Ndanq. Cette allégation est fausse parce Cheikh Sidi Moctar n’est jamais venu au Sénégal. Iba Der Thaim et ses collaborateurs auraient dû préciser que Cheikh Bounama qui l’ancêtre de tous les Kountas est venu d’Algérie. Mais auparavant, il est allé chez Cheikh Sidi Moctar en Mauritanie avant de venir au Sénégal. Je me demande comment quelqu’un qu’il a laissé en Mauritanie peut l’accueillir au Sénégal », souligne le petit-fils de Mame Bou Kounta. 

« L’histoire des Kounta à Ngouma Nguéwoul » 

Les précisions de Seydi Hamza : « Les Kounta n’ont jamais fait Ngoumba Nguéwoul. Cette localité ne fait même pas partie de l’histoire des Kounta. C’une grave erreur. Ils ont dit que Cheikh Bounama est décédé en 1843 alors qu’il fut rappelé à Dieu en 1840. Cheikh Bou Kounta, son fils cadet, qui est né deux mois après sa mort en 1840, créa Ndiassane en 1883. Par contre la date de création de Ndiassane qu’ils ont mentionnée est correcte. Mais je rappelle que Cheikh Bou, avant de créer Ndiassane a effectué des voyages un peu partout au Sénégal pour vulgariser et répandre l’Islam. Ils n’ont pas donné des informations par rapport à cela. Comment ils peuvent mentionner les moments de gloire de l’Islam en Gambie sans citer le rôle prépondérant de Cheikh Bou Kounta en terre gambienne. En Gambie, Il avait des disciples qui ont pour nom Thiam et qui se sont installés à la Médina, Rue 11, à Dakar. C’est Cheikh Bou qui les a installés à Dakar. Il y en a qui se sont installés à Keur Thiam, près de Mbour. D’ailleurs, c’est Ansou Thiam qui fonda cette localité. Les Thiam étaient de grands érudits de l’Islam, ils viennent de Gambie. Cela n’est pas mentionné dans le livre. Cheikh Sidi Ali Kounta, le père de feu Ahmed Bachir Kounta, était, quant à lui installé en Gambie pour perpétuer l’œuvre de son illustre père. Son mausolée se trouve en Gambie, dans la localité de Ndiassane Nding parce qu’il a été enterré de ce pays. Ils ont cité l’influence de la Tarikha khadriya en Sénégambie en oubliant volontairement le passage des Kounta dans cette partie de l’Afrique. » 

« CHEIKH BOU KOUNTA AVAIT DES RELATIONS EPISTOLAIRES AVEC PAUL MARTY » 

Les vérités de Seydi Hamza. « Cette affirmation est totalement fausse. Ils disent que Cheikh Bou et Paul Marty avaient des relations épistolaires, qu’ils nous montrent les lettres qu’ils se sont écrit. Déjà quand Paul Marty venait à Ndanq et à Tivaouane entre 1915 et 1916, Cheikh Bou était rappelé à Dieu », dit-il. 
LA GUERRE MONDIALE 

« Ils disent que Cheikh Bou Kounta avait envoyé son fils Cheikh Sidi Moctar pour aider la France engagée dans la guerre 14 – 18. C’est archifaux. C’est Cheikh Al Bécaye son fils aîné qui a envoyé son petit-frère Cheikh Sidi Moctar. Et quand on parle d’une telle personnalité, on ne doit pas commettre certaines erreurs. Il est revenu de la guerre sain et sauf », rectifie Seydi Hamza Kounta. Qui précise dans la foulée qu’avant l’arrivée de la famille de Cheikh Sad Bou Aïdara, les Kounta se sont installés au Sénégal depuis 50 ans. Ils devaient respecter la chronologie des faits. Ils ont mis l’accent sur cette famille, et pour nous, ils ont fait une petite brochure. 


« CHEIKH SIDIYA BABA EST L’ANCETRE DES Kounta (page 156, paragraphe 3) » 


« Ce n’est du tout exact. Cheikh Sidiya Baba était l’un des plus grand disciples de Cheikh Moctar Al Kountiyou. Sur la généalogie des Kounta, ils disent que du côté paternel nous sommes des Khoureychis. C’est vrai, mais du côté maternel, les Kounta sont des Chérifs Bani Khathim. Cette précision a été omise », ajoute-t-il. En outre, Cheikh Sidi Hamza révèle que le Professeur Iba Der Thiam et ses collaborateurs n’ont même pas pris la peine d’aller à Ndiassane pour recueillir certaines informations. « Le famille se réunit, et nous allons saisir le président de la République. Notre commission scientifique se réunit également pour réécrire pour apporter des rectificatifs », affirme Seydi Hamza. 


Pour finir, le jeune marabout de dire que le Professeur Iba Der Thiam connait bien l’histoire des Kounta pour avoir animé plusieurs conférences sur cette famille religieuse. « Il maitrise parfaitement notre histoire, et ce n’est pas la première fois qu’il fait ces genres de choses », conclut-il. 


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