Abus de confiance, escroquerie : Coumba Mamadou Sarr condamnée à trois mois de prison et à payer 9 millions de FCfa


Rédigé le Lundi 5 Mars 2018 à 23:24 | Lu 119 fois | 0 commentaire(s)



Coupable des délits d'abus de confiance, d'escroquerie et de détournement d'objet de gage au préjudice respectivement du nommé B. Senghor et de la banque Crédit Solidaire, la quinquagénaire, Coumba Mamadou Sarr a été jugée et condamnée ce lundi, à trois mois de prison ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar. La prévenue doit également payer à ses deux victimes, 9 millions de francs FCfa.


Abus de confiance, escroquerie : Coumba Mamadou Sarr condamnée à trois mois de prison et à payer 9 millions de FCfa
Opératrice économique de son état, la dame Coumba Mamadou Sarr a justifié ses comportements délictuels par sa maladie de diabète, dont elle souffre depuis quelques années. Mais, cet argument comme moyen de défense n'a pas permis à la quinquagénaire de se tirer d'affaire.  

Devant la barre, le sieur B. Senghor a expliqué avoir connu la prévenue par l'intermédiaire d'une amie du nom de A. Samb. C'est dans ces circonstances, souligne-t-il, que la prévenue s'était rapprochée de lui pour demander de lui accorder un prêt d'un montant de 3 millions de francs. Ce, dans le but de faire sortir son conteneur. 

« Après avoir accédé à sa demande, elle m’a remboursé jusqu'à hauteur de 2 millions. Alors qu'elle me devait toujours 1 million, elle est revenue à la charge pour m'emprunter encore la somme de 2 millions pour un délai de remboursement d'une semaine. Après plusieurs mises en demeure, je l'ai perdue de vue. Quand je l'appelle, je tombe sur sa boîte vocale. Sans compter les 1, 3 million de francs que la dame A. Samb lui avait remis, à charge pour elle de me le donner.  C'est dernièrement que je l'ai revue fortuitement dans un taxi, avant de le conduire manu militari à la Dic, où j'avais déposé une plainte contre elle, depuis novembre 2016 ». 

Interpellée à son tour, la prévenue nie avec véhémente les faits et explique : «  Pendant tout ce temps, j'étais au Fouta du fait de ma maladie de diabète qui m'avait clouée au lit. Raison pour laquelle, je n'ai pas pu éponger mes dettes. Quant à la dame A. Samb, elle m'a remis 500 mille francs au lieu de 1,3 million. Car, elle avait octroyé à cette dernière un prêt de 400 mille, assorti d'un intérêt  de 100 mille ». 

Pour ce qui est de son prêt au niveau du Crédit Solidaire, la prévenue indique : « C'est pour le compte de mon ami Ibrahima Cissokho que la banque Crédit Solidaire m'avait octroyé la somme de 5 millions de francs et en guise de garantie, j'y avais laissé deux chèques, correspondant au montant du prêt. Lorsque la banque m'a signalé qu'elle avait des problèmes avec les chèques, j'ai donné en gage ma voiture Citroën C4. Malheureusement, mon frère a fait un accident avec la voiture en Mauritanie. Parce que, c'est à lui que j'avais confié le véhicule durant le temps où j'étais alitée ». 

La banque Crédit Solidaire, représentée par son conseil, a par ailleurs, réclamé 30 millions de FCfa pour tout préjudice confondu. A en croire la robe noire, la prévenue n'était pas à son coup d'essai. Selon lui, avec le même modus operandis, la prévenue avait grugé la banque d’un montant de 17 millions de francs. « Elle présente des chèques à la banque pour l'octroi de financement à des personnes. Alors qu'elle n'a pas de découvert bancaire. Elle revient pour dire que la voiture est en épave sans présenter un procès-verbal de constat d'accident. Les faits d'escroquerie et de détournement d'objet de gage sont suffisamment établis à son encontre », a-t-il plaidé. 

Dans la même  veine, le parquet a requis six mois ferme contre la prévenue. 

La défense quant à elle, a demandé au juge de débouter la banque de sa demande. Selon Me Dieng, il est formellement interdit par la loi pour une banque d'octroyer des prêts sur la base de chèques. C'est ainsi qu'il a aussi sollicité une application bienveillante de la loi pour sa cliente pour le délit d'abus de confiance.  

Rendant son délibéré, le juge a condamné la prévenue à trois mois de prison ferme. Elle doit également payer la somme de 2 millions de francs au sieur B. Senghor et 7 millions à la banque Crédit Solidaire. 



 


Nouveau commentaire :
Facebook Twitter

Les messages jugés choquants seront de suite supprimés


LERAL TV CANAL 33 SENEGAL


Facebook

Publicité





google.com, pub-6479506562269384, DIRECT, f08c47fec0942fa0 smartadserver.com, 1097, DIRECT