18 manifestants arrêtés au quartier Téfess de Mbour, lors des violents heurts entre pêcheurs et forces de l’ordre contre l’érection du 2e quai de pêche, viennent d’être placés sous mandat de dépôt. L’enquête se poursuit, ciblant les dirigeants des organisations des pêcheurs qui seraient à l’origine de la manifestation.
De sources proches du dossier interrogés par Emedia.sn, les prévenus risquent gros au regard des chefs d’accusations pour lesquels ils sont poursuivis par les éléments du commissariat urbain de Mbour : coups et blessures volontaires (CBV) contre agents de la force publique dans l’exercice de ses fonctions, destruction de biens publics et privés, troubles très graves à l’ordre public et incitation à la violence.
Monté au créneau après les heurts, le commissaire de Police Mandibou Lèye du Commissariat central de Mbour, a assuré que les occupants du site en question étaient informés depuis 2017 de la décision des autorités locales de faire libérer le terrain.
Les manifestants accusent le gouvernement de vouloir leur déposséder du terrain prévu pour le futur quai de pêche, afin d’y construire, en lieu et place, l’usine de fabrication de farine de poisson.
Ce que démentent les autorités dont le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, qui s’était même précipité sur les lieux. Un recensement des occupants du site a été fait par les autorités locales, qui ont ordonné la libération du terrain.