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Sommet Afrique-France ces 13 et 14 janvier : ce que l'Hexagone peut améliorer


Rédigé le Vendredi 13 Janvier 2017 à 21:35 | Lu 54 fois | 0 commentaire(s)



Aide publique au développement, Taxe sur les transactions financières (TTF), financements d'urgence : pour l'ONG Oxfam, la France peut mieux faire.

Au-delà des thèmes dominants du partenariat, de la paix et de l'émergence, des questions importantes sont au cœur du sommet Afrique-France de Bamako ces 13 et 14 janvier. L'occasion pour l'ONG Oxfam France de donner son sentiment sur le bilan de François Hollande mais aussi de reformuler ses attentes.

Quid de l'aide publique au développement ?


Sommet Afrique-France ces 13 et 14 janvier : ce que l'Hexagone peut améliorer
« Le quinquennat de François Hollande a été marqué par un décalage entre les discours et les actes », indique Michael Siegel, chargé de plaidoyer « Aide publique au développement et financement du développement » au sein de l'ONG. « Malgré la volonté affichée de la France de faire de l'Afrique une priorité de son aide publique au développement (APD), seulement un quart est réellement attribué aux pays les plus pauvres, dont la majorité sont pourtant situés en Afrique subsaharienne », ajoute-t-il. Et de dénoncer le fait que « l'aide bilatérale française pour l'Afrique subsaharienne a été amputée de 28 % durant le quinquennat de François Hollande, alors même que la majorité des personnes en situation d'extrême pauvreté vivront dans les pays les plus pauvres d'Afrique subsaharienne à l'horizon 2030 ». 
  
La nécessité de « plus » et « mieux » 
  
« Une aide française plus importante et mieux ciblée est nécessaire pour faire face aux enjeux de la lutte contre les crises sanitaires et les dérèglements climatiques sur le continent africain », poursuit-il, illustrant son propos par les exigences que l'épidémie d'Ebola a « cruellement rappelées » à la communauté internationale : celle d'investir durablement dans le renforcement des systèmes de santé d'États africains fragiles. 
  
Sur le front climatique, l'ONG salue la promesse de François Hollande de porter les financements climat de 3 à 5 milliards d'euros d'ici 2020 mais dénonce son insuffisance « pour répondre aux besoins pour l'adaptation au changement climatique en Afrique, estimés entre 7 et 15 milliards de dollars par an d'ici à 2020 ». 
  
TTF : la dernière chance 
  
On se rappelle le mois dernier, le Parlement français a adopté la Taxe française sur les transactions financières (TTF). Pour Oxfam France, celle-ci représente la dernière chance pour François Hollande d'améliorer son bilan pour l'Afrique. À ses yeux, « le gouvernement doit désormais tout mettre en Å“uvre dans les quatre prochains mois pour s'assurer que cette TTF ambitieuse dégage rapidement des subventions supplémentaires pour lutter, en priorité, contre l'extrême pauvreté dans les pays les plus pauvres d'Afrique subsaharienne ». 
  
Financements d'urgence : quid du bassin du lac Tchad ? 
  
Les nombreux conflits disséminés à travers le continent créent des situations aussi graves que profondes en termes d'impact sur les populations. Ainsi du conflit qui sévit dans le bassin du lac Tchad autour du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun. « Ses conséquences sont catastrophiques pour les civils », dit Laura Garel, chargée du plaidoyer et communication « Crise du bassin du lac Tchad ». Il faut dire que, pris en étau entre les actions de Boko Haram, les opérations militaires menées pour les combattre et les mesures politiques et économiques liées à l'état d'urgence, ils ne peuvent plus accéder à leurs ressources habituelles, ce qui les fragilise énormément. « Les populations souffrent de la faim, 2,6 millions de personnes ont fui leur foyer, entraînant des besoins d'assistance évidents, mais ce sont en réalité 11 millions d'individus qui ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence », explique Laura Garel. Et de déplorer qu' « en 2016, la crise du bassin du lac Tchad est restée loin de l'attention des bailleurs de fonds, qui n'ont financé que 50 % de ses besoins ». La France, poursuit-elle, n'a répondu qu'à hauteur de 14 millions d'euros à l'appel annuel lancé par le système des Nations unies pour répondre aux diverses crises humanitaires dans les quatre pays. « C'est huit fois moins que la contribution humanitaire bilatérale allemande sur la même période », ajoute-t-elle. 
  
La France : pourquoi un devoir de solidarité ? 
  
Pour Oxfam France, « parce que la France occupe un rôle de coopération militaire et sécuritaire influent dans la région, elle doit élargir le devoir de solidarité évoqué par François Hollande durant son quinquennat envers ces pays ». Et de conclure : « Si nous saluons l'engagement actuel du gouvernement français à s'adresser plus spécifiquement aux problématiques de développement dans la zone, nous l'exhortons à combler sa part du déficit majeur de financement humanitaire de la crise, pour répondre aux besoins essentiels à la survie de milliers de personnes. » 
  
Malick Diawara (Lepointafrique)


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