Reddition des comptes: le tribunal servi, la CREI sevrée et délaissée


Rédigé le Mercredi 22 Mars 2017 à 20:45 | Lu 49 fois | 0 commentaire(s)



La reddition des comptes qui a été une forte promesse du Président Macky Sall, approuvée par la population qui l'a porté au pouvoir, a perdu Khalifa Sall et Cie. Mais au moment où ces derniers sont traduits en justice, d'autres présumés coupables de détournement de deniers publics sont laissés en cavale.


Reddition des comptes: le tribunal servi, la CREI sevrée et délaissée
Au moment où le maire de Dakar et ses collaborateurs sont poursuivis pour un montant d'1,8 milliard, les maires de Saint-Louis et de Pikine sont renvoyés devant la Cour des Comptes. Plus précisément, au lendemain de l'emprisonnement du maire de Dakar et de ses compagnons d'infortune, Cheikh Bamba Dièye et Abdoulaye Timbo, respectivement édile de Saint-Louis et de Pikine sont envoyés devant la Chambre de discipline financière de la cour des comptes. Un renvoi motivé par le rapport de l'inspection générale d'Etat sur la gestion de leurs collectivités respectives. 

Mais pendant que les dossiers atterrissent au tribunal pour diligence, on est sans nouvelles de ceux qui concernent des personnalités visées par la traque des biens mal acquis. Alors qu'en poursuivant la procédure pour la justification du patrimoine des 25 personnalités qui ont été annoncées comme détentrices de patrimoine illicite,, l'Etat recouvrirait plusieurs dizaines de milliards. 

Ce que le trésor peut engranger avec la poursuite de telles personnalités dont la traduction en justice est réclamée par la société civile et les organismes de défense des droits de l'homme, est de loin supérieur au 1,8 milliard qui vaut à Khalifa Sall et Cie les déboires judiciaires. 

Le parquet spécial qui met en mouvement l'action publique contre les auteurs présumés d'enrichissement illicite a instruit ces derniers mois deux dossiers dont l'un de moindre importance, concerne un douanier dont le patrimoine est insignifiant comparé aux autres qui sont considérés comme des détenteurs présumés de biens mal acquis. 

Pour les dossiers de l'OFNAC qui sous-tendent des faits qui sont prescrits, leur transmission au Tribunal ne peut fonder des poursuites contre leur auteurs. Et si la reddition des comptes devait se limiter aux personnalités qui sont poursuivies par le Tribunal de Dakar et la CREI, le régime du Président Sall courrait le risque de payer les conséquences d'une justice de "deux poids, deux mesures", qui pourrait remettre en cause l'indépendance des magistrats. 

Si les interrogations se multiplient autour de la reddition des comptes qui fut l'une des plus grandes promesses de campagne du Président Sall, la justice doit correspondre à ce que veulent les citoyens. Elle doit faire preuve de fermeté dans l'application des lois votées par le Parlement au-delà des clivages politiques. 

source: la tribune


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