Pour freiner Khalifa Sall, jusqu’où ira le pouvoir?


Rédigé le Lundi 20 Février 2017 à 21:34 | Lu 37 fois | 0 commentaire(s)



Le maire de Dakar sera l’hôte de la Dic ce mardi. Il passera à la table des limiers pour y être cuisiné dans le cadre d'une affaire de gros sous. D'ores et déjà, des voix s'élèvent et voient dans cette convocation une stratégie du pouvoir qui, ne pouvant digérer les raclées que le baron socialiste ne cesse de lui infliger au fil des élections pour le contrôle de la ville de Dakar, ne cesse de fomenter des plans pour l'affaiblir; asphyxie financière, intimidation, décapitation de ses lieutenants.


Après moult tentatives déployées, retrait de la gestion des ordures, blocage de l'emprunt obligatoire, etc, pour arracher la capitale des mains du maire de Dakar qui semble en avoir fait sa chasse gardée, l'Etat-Apr n'a pas dit son dernier mot et vient d'accrocher une autre corde à son arc. 

Celle de fouiner dans la gestion de Khalifa Sall pour débusquer des cafards. L'Ige a séjourné dans la ville de Dakar pendant 18 mois afin d'éplucher les comptes de la Mairie. C'est ainsi que Khalifa Sall devra déférer à une convocation des enquêteurs de la Division des investigations criminelles pour s'expliquer sur la gestion de la caisse d'avance, une sorte "caisse noire" dont la gestion relève du pouvoir discrétionnaire du maire de la ville de Dakar. 

Si le maire a toujours été blanchi lors des différents audits de sa gestion au point d’être cité en exemple, il risque cette fois ci d’être noirci à cause de cette caisse noire. A moins qu'il ne donne des justificatifs convaincants sur la gestion de ces fonds destinés le plus souvent aux nécessiteux. 

Comptes politiciens 

Si le fait de passer au peigne fin, la gestion de Khalifa Sall est tout à fait normal dans le cadre de la reddition des comptes, ce qui ne l'est pas du tout, c'est de prendre prétexte de cela pour solder des comptes politiciens. 

Car ce à quoi l'on assiste actuellement, ressemble à une tentative de réduire un opposant à sa plus simple expression. Pour ne pas donner l'impression qu'il s'agit de reddition de comptes politiques, l'Etat devrait faire en sorte que "tous les derniers rapports de l'Ige (Inspection Général d'Etat) , qui concernent la période comprise entre 2008 et 2014, et qui font état de dysfonctionnements aussi bien dans la gouvernance économique et financière dans certaines entreprises publiques fassent l'objet de poursuites" comme promis par le Premier ministre. Boun Abdallah Dione qui, lors de son troisième passage à l'Assemblée nationale, soutenait devant les députés; "87 rapports et sous-rapports ont été remis et publiés. Ils sont en train de faire l'objet d'une exploitation sous forme de directives gouvernementales. Nous sommes en train d'envoyer des lettres donnant instructions au département de la justice d'engager des poursuites", avait notamment dit M. Dionne. Mais aujourd'hui, il semble que seule la lettre de Khalifa Sall ait été diligentée. Ce qui laisse penser que le maire de Dakar donne des insomnies à l'Etat-Apr qui ne lésinera sur aucun moyen pour l'anéantir pour récupérer la capitale. 

La Tribune
 
 


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